Il ne reste plus que quatre équipes encore en vie dans notre NFL chérie, et dans ce groupe, il y a un intrus: cette équipe de New York vêtue de vert, à laquelle plus personne ne croyait il y a un mois à peine.

Sinon, que reste-t-il ? Un vieux de 40 ans des Vikings du Minnesota qui a peut-être joué le match de sa vie, dimanche contre les Cowboys de Dallas. Les Saints de La Nouvelle-Orléans, qui n'ont jamais mis les pieds au Super Bowl en 43 ans d'existence. Et les Colts d'Indianapolis, qui voudraient bien retourner à Miami, pas seulement pour la météo, mais aussi parce que c'est là qu'ils ont gagné leur dernier Super Bowl. Et c'est là que sera disputé le prochain...

Vikings et Saints d'un bord, donc, et Jets et Colts de l'autre. Presque logique. Presque.

Ce qui est bien, c'est qu'on a là quatre clubs en mission, comme on dit dans le milieu. Tous ces clubs, à part les Colts, ont dû endurer de très longues saisons de misère il n'y pas si longtemps.

Surtout les Vikings. Pas pour rien que leurs fans célébraient comme si c'était le Super Bowl, dimanche soir en sortant du Mall of America Field. La dernière fois que les Vikings ont joué en finale de conférence, c'était en 2000. La dernière fois qu'ils ont pris part à la grande finale, c'était en 1977...

«Pour nous, c'est le Super Bowl et rien d'autre, a d'ailleurs expliqué le demi Adrian Peterson dans le bruyant et étroit vestiaire des Vikings, dimanche soir. Si on ne gagne pas le Super Bowl, notre saison sera considérée comme un échec.»

Rien de moins.

La bonne nouvelle pour les Vikings, c'est qu'ils peuvent miser sur un Brett qui, même à 40 ans, semble au sommet de sa forme. À chaque fois que les Cowboys le frappaient, le Brett se relevait presque sans grimacer...

«Un jour, quand je vais penser à tout ça, je vais me souvenir de mes 40 ans dans cette ligue, a dit Favre, dimanche soir. Je ne me souviens pas de mes 30 ans, alors j'imagine que ce ne fut pas une bonne saison... Mais la saison de mes 40 ans, je vais m'en souvenir.»

Brett l'a dit souvent dimanche soir: c'est pour ça qu'il est revenu. Juste pour ça.

«Je vais être dans un match important, dimanche prochain à La Nouvelle-Orléans, et c'est un feeling incroyable. Les Saints jouent très bien dans leur stade, c'est un endroit difficile pour les clubs adverses. Ils sont explosifs... Même si je retourne au Superdome, là où j'ai déjà gagné un Super Bowl, je ne m'attends pas à ce que les gens aient de la compassion pour moi!»

Un seul souhait, maintenant: que les deux finales de conférence de dimanche prochain offre un spectacle un peu plus relevé que ce qu'on a vu en fin de semaine, lors des finales de division. Seuls les Jets et les Chargers de San Diego nous ont donné un match...

En fait, ces finales de division étaient si endormantes que le receveur Sidney Rice, l'autre grande vedette des Vikings face aux Cowboys, n'a rien vu du match entre les Saints et les Cards de l'Arizona, samedi.

«Je n'ai rien vu parce que je dormais! a-t-il raconté dimanche soir. Mais j'ai quand même vu les faits saillants, et j'ai vu que les Saints ont toute une équipe. On sait qu'ils sont capables de marquer beaucoup de points, on sait qu'ils sont explosifs.»

Le vieux Brett, lui, va être au poste.

«Le Superdome, c'est un endroit très bruyant, ce n'est jamais facile d'aller jouer là-bas, a-t-il expliqué. Mais j'aime mieux devoir aller jouer là-bas que de ne pas jouer du tout...»

Oui, Brett Favre a encore le feu sacré. C'était assez clair pendant le match de dimanche. Et ça l'était encore plus après.