Les Redskins de Washington ont épuisé leur banque de matchs cruciaux pour demeurer en vie il y a longtemps déjà. Les Giants de New York ne pensaient jamais devoir en disputer un.

Mais les Giants devront gagner lorsqu'ils rendront visite aux Redskins lundi soir. Leur fiche de 5-0 est de l'histoire ancienne, et les Giants (7-6) ont absolument besoin d'un gain pour demeurer dans la course avec les Eagles de Philadelphie et les Cowboys de Dallas, dans la section est de l'Association nationale.

«Nous devons gagner ce match, a dit le botteur Lawrence Tynes. Je crois que nous avons assez abordé le «vous devez faire ceci, faire cela. Nous devons arrêter de parler, et agir davantage.»

Une défaite reléguerait les Giants à deux matchs d'une place en éliminatoires, avec deux rencontres à disputer. Ils devraient alors s'en remettre à la chance, et aux différents bris d'égalité possibles. Seule une fiche de 3-0 d'ici la fin de la campagne leur permettrait d'atteindre les matchs d'après-saison de manière raisonnable.

«Nous nous sommes mis dans le pétrin nous-mêmes, et donc chaque match et chaque jeu aura un impact sur notre avenir, a confié le demi de coin recrue Bruce Johnson. Je ne veux pas dire que nous paniquons en ce moment, mais nous sentons une certaine urgence.»

Ce sont les mots d'un botteur et d'une recrue, mais les vétérans aguéris connaissent aussi la chanson et l'exprime en des termes plus sobres.

Le quart des Giants Eli Manning a simplement expliqué que c'était «un état d'esprit» lorsqu'on lui a souligné qu'il devait remporter ses trois prochains duels. L'ailier défensif Justin Tuck a indiqué que les Giants étaient dans une situation complexe, mais a précisé que de le déclarer ouvertement ne ferait qu'ajouter de la pression sur les épaules des joueurs.

La situation est étonnament différente dans le vestiaire des Redskins (4-9). Leur rôle de trouble-fête, qui est particulièrement chéri par les recrues, ne trouve pas écho dans le discours des vétérans et des entraîneurs.

Le secondeur recrue Brian Orakpo: «J'adorerais être le Grincheux de leur Noël».

L'ailier espacé de deuxième année Devin Thomas: «Ce serait bien de saboter la saison d'une autre équipe, particulièrement parce que nous sommes déjà éliminés. Nous pouvons faire une tache à leur dossier, et échafauder notre confiance en prévision de la saison prochaine».

Le capitaine de l'équipe et secondeur intérieur London Fletcher a tenté de nuancer ces propos, déclarant que l'équipe devrait se concentrer sur elle-même plutôt que sur les Giants. L'entraîneur-chef Jim Zorn a même donné l'impression que le mot «saboteur» ne faisait pas partie de son vocabulaire.

«Je ne mettrai pas l'emphase sur ces déclarations pour notre équipe, parce que dans ce cas nous jouerions pour eux, a commenté Zorn. Dans mon esprit, je veux que nous jouions pour nous, et pour voir ce dont nous sommes capables. Ces choses seront mentionnées, mais je ne veux pas que mes joueurs jouent de cette façon. Nous jouons pour que quelqu'un aille au tapis ou pour qu'il accède aux éliminatoires? Je ne veux pas de cela. Je veux gagner.»