Presque chaque joueur du vestiaire des Steelers de Pittsburgh se rappelle d'un fait marquant ou d'un gros jeu réalisé par Brett Favre lorsqu'il était plus jeune.

Quelques-uns ont même déjà arboré le célèbre chandail numéro quatre du vétéran quart-arrière. Certains étaient si jeunes qu'ils ne se souviennent même pas du premier match de Favre dans la NFL, en 1991, alors que le secondeur LaMarr Woodley avait six ans seulement. Un seul joueur actuel de la défensive des Steelers était présent la dernière fois que Favre a foulé le terrain du stade de Pittsburgh, il y a 11 ans.

«J'étais un enfant dans les gradins, s'est rappelé le quart des Steelers Ben Roethlisburger. J'ai toujours été un partisan.»

Les Steelers savent que Favre, qui a décidé de prendre sa retraite et de revenir au jeu à plusieurs reprises déjà, peut gagner le match de dimanche à lui seul. Il a récolté 278 verges de gains et a marqué trois touchés lors de la victoire de 33-31 des Vikings du Minnesota face aux Ravens de Baltimore, la semaine dernière, prouvant une fois de plus que l'âge n'a aucune importance dans un match de football.

Le coordonateur défensif des Steelers, Dick LeBeau, a fait ce constat lorsqu'il a regardé une bande vidéo et vu Favre effectuer une passe de 63 verges.

«Il lance le ballon tellement loin, a dit LeBeau. Je présume qu'à 21 ans il devait lancer le ballon un peu plus loin, mais une passe de 63 verges dans les airs, c'est déjà impressionnant.»

Suffisamment pour que les Steelers (4-2) sachent qui seront leurs adversaires dimanche, soit les Vikings (6-0) et leur quart âgé de 40 ans.

«Quiconque vous dit cela (que Favre est fini) est dans le champ, a déclaré le demi de sûreté des Steelers Ryan Clark. Ils n'ont pas vu ce gars-là jouer. Il s'est amené avec une fiche de 8-3, a bien fait dans l'uniforme des Jets de New York la saison dernière, mais ses problèmes de bras sont documentés. Ce n'est pas parce qu'il est vieux, mais parce qu'il a subi une blessure. C'est un futur membre du Temple de la renommée, et il joue comme tel.»

Favre s'est déchiré un biceps la saison dernière et a eu besoin d'une chirurgie arthroscopique au bras avec lequel il lance, en mai dernier. L'opération semble porter fruit jusqu'à présent, et les Steelers devront maintenant affronter un quart qu'ils ont principalement vu évoluer à la télévision - et, pour quelques-uns d'entre eux, il y a fort longtemps.

«Nous ne le craignons pas, mais on sait qu'il est capable de faire des choses dont il est le seul à connaître le secret, a commenté le demi de coin Deshea Townsend. Lorsque vous êtes sur le terrain contre lui, vous devez vous assurer de couvrir tout le terrain, car il repère facilement les joueurs démarqués.»

Le problème en surveillant les eaux profondes lorsque Favre est sur le terrain - Sidney Rice a engrangé 176 verges de gains face aux Ravens - c'est que le demi Adrian Peterson mène la NFL avec 624 verges au sol. Il a aussi inscrit sept touchés.

«Ce sera un défi, mais ce n'est jamais à propos de l'autre équipe, mais plutôt de la vôtre, a dit le plaqueur-centre Casey Hampton. Si nous suivons le plan de match et l'exécutons à la lettre, nous serons corrects.»

Au cours des 26 derniers matchs du calendrier régulier - depuis une défaite de 29-22 aux dépens des Jaguars de Jacksonville le 16 décembre 2007 - les Steelers n'ont pas concédé 300 verges de gains par la voir aérienne, 100 verges au sol ou 140 verges de gains à un ailier espacé adverse.

Les présences de Favre, Peterson et Rice, pourraient toutefois permettre aux Vikings d'atteindre ces trois plateaux en fin de semaine.