Les 49ers de San Francisco n'allaient pas laisser Adrian Peterson faire ce qu'il fait de mieux. Les 49ers ont plutôt lancé un défi aux Vikings du Minnesota, hier au Metrodome: si vous voulez nous battre, vous allez devoir le faire par la passe.

Autrement dit, si vous voulez nous battre, vous allez devoir le faire avec le vieux.

Eh bien, le vieux a répondu. Le vieux? Brett Favre, bien sûr. C'est vrai, ce ne fut pas si joli. En tout, la légende a complété seulement 24 passes en 46 tentatives, ce qui est beaucoup trop de tentatives, si vous voulez mon humble avis. Il faut ajouter à ça une interception, et un manque évident de synchronisme avec ses receveurs.

Mais les chiffres ne disent pas tout. Si Brett est aujourd'hui un Viking, c'est pour ses tours de magie. Pour des tours comme celui d'hier, une passe de touché sur 32 verges avec seulement deux secondes à faire. C'est pour ça que Brett Favre est là. Pour permettre aux Vikings d'en voler une de temps à autre. Pensez-vous un seul instant que Tarvaris Jackson aurait pu réussir ce genre de petit miracle? Euh... pas vraiment.

Mention plus qu'honorable au receveur Greg Lewis sur le jeu, qui a trouvé le moyen d'attraper ce ballon au fond de la zone des buts, tout en conservant les orteils à l'intérieur des lignes (Brett devrait d'ailleurs lui payer un gros steak ce soir, ce serait la moindre des délicatesses). Mais ce qu'on a vu hier, c'était du Brett tout craché. C'était une 40e remontée en carrière, et un 56e match de plus de 300 verges de gains.

Si la défaite est cruelle pour les 49ers, qui méritaient probablement un meilleur sort, la victoire, elle, est plutôt importante pour les Vikings et pour le vieux, qui vient de prouver qu'il est encore capable de lancer le ballon avec aplomb. En plus, le message est lancé: les rivaux qui veulent se concentrer sur Adrian Peterson devront aussi se méfier du vieux qui est encore dangereux.

Tout ça est magnifique, évidemment. On aime tous voir un vieux triompher comme ça. Ça nous fait du bien. Ça nous réconcilie avec la vie. Mais permettez-moi un petit bémol. Un tout petit. Ce départ canon de Brett, ça me rappelle son autre départ canon, il y a un an avec les Jets. Bref, avant de partir en peur, attendons novembre, attendons décembre. Attendons de voir si Brett aura encore un peu d'essence dans le réservoir à ce moment-là.

Comme dirait Simone de Beauvoir, c'est à la fin du party qu'on reconnaît les meilleurs danseurs.

Voilà, c'est fait. Notre ami T.O. a pété sa première coche après la défaite des Bills face aux Saints. Owens n'a pas capté une seule passe, lui qui avait capté au moins une passe au cours de ses 185 matchs précédents. Entre autres choses, Owens a laissé entendre que ce n'est pas lui qui est responsable des choix de jeu. Ce qui laisse sous-entendre, bien sûr, qu'il devrait avoir le ballon plus souvent.

À la télé, Rodney Harrison, l'ancien des Patriots, l'a qualifié de clown.

On ne saurait mieux dire.

Ça y est, les champions sont dans le trouble. Dur à dire si ce sont les Bengals qui sont meilleurs qu'on croyait, ou les Steelers qui ne sont plus aussi bons qu'on croyait, mais la vérité, c'est que les champions ont laissé filer une avance de 13 points à Cincinnati.

Est-ce que ce sont bien ces Steelers-là qui ont gagné le dernier Super Bowl? J'ai vu le botteur rater un autre botté de placement, j'ai vu un receveur, Limas Sweed, échapper une passe de touché dans les numéros. Mais je n'ai pas vu Santonio Holmes, le joueur le plus utile du dernier Super Bowl.

En tout cas, ces Bengals ne sont plus les Bengals de jadis. Les Bengals d'il y a un an se seraient écrasés avec ce retard de 13 points. Pas ces Bengals-là, qui sont menés par le quart Carson Palmer, qui semble enfin afficher la forme des beaux jours.

Pendant ce temps, les Ravens de Baltimore écrasent toute compétition. Dites-donc, ça s'annonce plus compliqué que prévu dans cette division...

Vous l'aurez lu ici en premier: les Steelers vont être chanceux s'ils sont des séries.