Les Dolphins de Miami sont l'une des belles surprises de la saison dans la NFL, eux qui ont connu un revirement de situation complet un an après avoir connu une déplorable campagne d'une seule victoire.

Certes, ils sont pas mal fiers de ce qu'ils ont réalisé ces derniers mois. Mais ne croyez pas qu'ils sont repus. «Cette histoire n'est pas terminée, a déclaré le centre des Dolphins Samson Satele. Nous n'avons pas encore écrit la fin. Pour l'instant, nous tentons simplement de nous assurer de connaître une fin heureuse, d'éviter une fin en queue de poisson. Nous devons simplement travailler fort et décrocher cette victoire.»

Après avoir présenté une fiche de 1-15 la saison dernière, les Dolphins se retrouvent avec un dossier de 10-5 et ils sont à un poil de remporter le titre dans la bizarre section Est de l'Association américaine. Ils décrocheront leur premier championnat de section depuis 2000 s'ils l'emportent dimanche contre les Jets de New York (9-6).

«On veut tout le magot, a affirmé l'ailier défensif Vonnie Holliday. Il faut aborder ce match de cette façon. Si nous l'emportons, nous jouerons encore la semaine prochaine. Sinon, nous ferons nos valises et commencerons à nous préparer pour le programme d'entraînement hors-saison.»

Une victoire permettrait aux Dolphins d'égaler l'exploit des Colts d'Indianapolis de 1999, qui étaient alors passés d'une fiche de 3-13 à 13-3. Il s'agirait des deux seules fois dans les annales de la NFL où une équipe aurait ajouté 10 gains à sa fiche en l'espace d'une seule saison.

Malgré cela, les Dolphins ne sont toujours pas considérés comme l'une des équipes de tête dans l'AFC.

«Ca importe vraiment peu si les gens nous prennent au sérieux ou non, a noté le secondeur Joey Porter. Nous sommes à un match de remporter le titre de section et d'obtenir le droit de disputer un match éliminatoire à domicile. Qu'on nous prenne au sérieux ou non, nous nous retrouvons dans une belle position, au point où nous avons le contrôle de notre propre destinée.»

Les Jets étaient en mesure de dire la même chose jusqu'à il y a une semaine, avant qu'ils ne s'inclinent contre les Seahawks à Seattle et ne renoncent au premier rang. Un mois plus tôt, on parlait de la formation new-yorkaise comme une aspirante potentielle au Super Bowl. Maintenant, rien que pour accéder aux séries, elle doit gagner dimanche et espérer que les Patriots de la Nouvelle-Angleterre ou les Ravens de Baltimore perdent.

«Tout ce qui a précédé ce match fait partie du passé, a déclaré le secondeur Calvin Pace. Il suffit de provoquer les choses, s'assurer que la victoire tombe de notre côté. C'est un match. C'est le temps de tout donner.»

La rencontre marquera aussi le retour du quart des Dolphins, Chad Pennington, à The Meadowlands. Ayant passé ses huit premières saisons avec les Jets, celui-ci est devenu le favori de la foule jusqu'à ce que deux opérations à l'épaule le ralentissent. Il a été relégué au banc la saison dernière afin de faire place à Kellen Clemens, puis il a été libéré en août quand New York a fait l'acquisition de Brett Favre.

Pennington a été embauché par Miami moins de 48 heurers plus tard et il est depuis devenu un aspirant logique au titre de joueur le plus utile à son équipe dans la NFL. Son coefficient d'efficacité à titre de passeur s'élève à 96,4, le deuxième dans la ligue, et ses 3453 verges de gains par la passe sont un sommet personnel. Il a aussi 17 passes de touché et seulement sept interceptions, faisant preuve de la même efficacité et intelligence au jeu qu'à ses meilleures campagnes avec les Jets.

«Sans que ça paraisse trop, il a été notre sauveur», a souligné Porter.

Pendant que Pennington semble avoir ravivé sa carrière à Miami, l'avenir de Favre est incertain. Il a déclaré plus tôt cette semaine qu'il n'avait pas encore pris de décision en ce qui concerne la saison prochaine, ce qui fait que le match de dimanche pourrait être - eh oui, encore - son dernier.

«Je sais que Chad adorerait probablement gagner ce match pour bien des raisons, la plus importante étant la place de l'équipe au classement, a dit Favre. Je suis conscient que bien des gens vont le souligner si Chad bat son ancienne équipe. Mais je n'y prête pas beaucoup d'attention. Vraiment pas.

«Mais c'est vrai que ça fait un beau scénario.»