Lors des trois premiers quarts, Ben Roethlisberger a souvent des allures de quart-arrière ordinaire. Mais placez le quart des Steelers dans un match encore serré au quatrième quart, le genre de match qu'il faut gagner pour espérer aller loin en éliminatoires, et il devient l'équivalent actuel de Joe Montana.

Malgré une fiche de 11-3, l'attaque des Steelers n'est pas encore venue près d'égaler l'efficacité de leur défense, qui pourrait bien être l'une des plus coriaces de l'histoire de la ligue, en terme de statistiques. Il demeure que cette attaque à combustion lente se révèle difficile à arrêter, lorsqu'arrivent les dernières minutes des matches serrés.

Les Steelers ont remporté leurs cinq derniers matches et dans trois de ces victoires, ils ont marqué les points décisifs dans les deux dernières minutes de jeu.

Lors du gain de 13-9 contre Baltimore qui donnait aux Steelers le titre de leur section, dimanche, Roethlisberger n'a pas orchestré de montée payante avant une poussée de 92 verges lors des quatre dernières minutes, séquence couronnée par une passe de touché de quatre verges à Santonio Holmes.

«Notre quart vit pour ces moments-là, a dit l'entraîneur Mike Tomlin. Ce n'est pas tout le monde qui aime ces situations, mais lui fait partie de ceux qui excellent dans les occasions du genre.»

L'issue du match de dimanche au Tennessee (12-2) pourrait bien déterminer qui aura l'avantage du terrain, lors des matches éliminatoires de l'association Américaine.

Les Steelers sont dans le bas du tableau pour les verges totales et les points, mais ils dominent leurs rivaux 55-3 pour les points dans les trois dernières minutes d'un match, cette saison.

Au dernier quart de leurs trois derniers matches, les Steelers ont été intraitables, dominant 37-0. Cette saison, leur brio de fin de rencontre leur a permis de soutirer des gains de 23-20, 13-9, 11-10, 10-6, 26-21 et 20-13, notamment.

En raison des ennuis prolongés de Willie Parker avec les blessures, c'est en grande partie sur les épaules de Roethlisberger que repose la pression de fin de match. Parker, qui a totalisé plus de 1000 verges trois fois, en carrière, n'a obtenu que 135 verges au sol lors du quatrième quart, cette saison.

Tomlin aime bien disputer - et gagner - un bon nombre de matches serrés, car c'est souvent ce genre de match qui survient en janvier et en février.

«Je pense que ça renforce votre équipe, ça renforce votre volonté de gagner, a dit Tomlin. Ça vous donne l'expérience de ne pas avoir beaucoup de marge de manoeuvre, de venir de l'arrière pour l'emporter. Je pense que ça nous a permis de s'améliorer.»