En cette folle semaine où les mauvais garçons font (encore) jaser dans la NFL, il était tout à fait normal que ce soit un mauvais garçon qui attire toute l'attention dans le camp des Dolphins de Miami.

Son nom? Ricky Williams.

Vous le connaissez sûrement. Monsieur est l'un des porteurs de ballon des Dolphins, le même qui avait été suspendu pour une saison dans la NFL en 2006. On s'en souvient. Il avait été pris à fumer quelque chose (ce n'était pas du tabac), et il avait dû s'exiler dans la honte. Barré par la NFL, Ricky avait alors décidé de faire ce que bien d'autres mauvais garçons ont fait avant lui: se trouver un job au Canada!

 

Un bon joueur est un bon joueur, et Williams a fini par se dénicher du travail pour un peu moins cher, dans l'uniforme des Argos de Toronto. Demain, quand ses Dolphins vont croiser les casques avec les Bills de Buffalo au Rogers Center, à Toronto, Williams va refouler un terrain qu'il connaît bien.

«J'ai hâte, a-t-il déclaré cette semaine. Je me suis bien amusé (à Toronto). J'y ai rencontré plein de gens fabuleux, et j'ai eu beaucoup de plaisir là-bas. Ça va être bien de rencontrer de vieux amis.»

Le passage dans la LCF aura été bref. Une seule saison, le temps de se refaire une réputation et d'être pardonné par le commissaire de la NFL. Ricky Williams s'est depuis repris en main; il a récolté 512 verges en 120 courses cette saison, en plus de trois touchés.

«Je présume que les fans torontois vont être contents de me revoir, parce qu'il y a ce lien entre nous. La seule équipe pour laquelle j'ai joué dans la LCF, c'est les Argonauts, alors les gens de Toronto n'ont aucune raison de me huer!»

Ricky Williams sera sans doute épargné, parce que si les fans du Rogers Center veulent vraiment huer quelqu'un, ils vont probablement huer JP Losman.

Dick Jauron, l'entraîneur des Bills, a confirmé, hier, que c'est Losman qui allait être le quart partant de sa bande, puisque Trent Edwards n'est toujours pas remis d'une blessure à l'aine.

C'est donc dire que les (minces) espoirs des Bills en vue des séries reposent maintenant sur les épaulettes de Losman, un homme qui a été incapable de battre les pauvres 49ers il y a une semaine après avoir pris la place d'Edwards. Un homme qui a été incapable de lancer une seule passe de touché contre la 23e défense du football américain.

Et comme le hasard fait souvent mal les choses pour les Bills, voici que Buffalo croule sous la neige. Eh oui. Plusieurs centimètres de neige ont tombé sur la ville hier soir, et on devine qu'à l'heure qu'il est, le vieux stade Ralph Wilson doit être tout couvert de blanc.

Vous savez très bien ce que ça veut dire, n'est-ce pas? Ça veut dire que si le match de demain avait lieu à Buffalo, les Bills auraient un avantage marqué sur les Dolphins, un club de la Floride qui n'est évidemment pas habitué à jouer dans de telles conditions.

Mais faudra oublier la neige, puisque le match sera plutôt présenté au chaud, sous le toit, et dans le confort du Rogers Center.

Tony Sparano, l'entraîneur des Dolphins, a reconnu cette semaine que son équipe était «chanceuse» de jouer un match à l'étranger face aux Bills... et dans un stade couvert.

Oui, ça tombe bien mal pour les Bills, qui ne peuvent plus perdre. Et ça tombe bien pour les Dolphins, qui pourraient en profiter pour faire un pas de plus vers les séries. Un pas bien au chaud...

 

DES BILLS DÉCIMÉS

Décidément, ce n'est pas la semaine des Bills. Après avoir passé les derniers jours à attendre la guérison miracle du quart Trent Edwards (en vain), les Bills espéraient tout de même pouvoir compter sur deux de leurs meilleurs joueurs pour le match de demain, soit le demi de coin Jabari Greer, et l'ailier défensif étoile Aaron Schobel. Mais ça n'arrivera pas. Les Bills ont annoncé, hier, que les deux joueurs ne joueront pas face aux Dolphins. Greer est toujours aux prises avec une blessure à un genou, et Schobel est toujours blessé à un pied. Schobel manquera donc à l'appel pour un huitième match de suite.