Il y a deux sujets à la mode ces jours-ci à Buffalo: Toronto et J.P. Losman.

Le premier sujet est un sujet chaud. Très chaud. Les Bills, on le sait, vont disputer un match «à domicile» dimanche après-midi à Toronto, contre les Dolphins de Miami. Ça ne fait pas vraiment l'affaire des gens de Buffalo, qui se demandent si Toronto ne va pas finir par leur voler leur club.

Sans compter qu'il fait froid à Buffalo. Il y a même un peu de neige au sol. Pas besoin de vous dire que si les Dolphins avaient à jouer ici dimanche, ce serait avantage Bills sur toute la ligne. Après tout, les Dolphins et la neige, ça ne va pas très bien ensemble. Mais les Dolphins dans le confort d'un stade couvert? Alors là, ce n'est pas la même chose. Surtout pour une équipe comme celle de Buffalo, qui se bat pour une place en séries.

 

Tout ça ne serait pas si mal si Trent Edwards, le quart partant des Bills, était en pleine forme. Mais voilà, Edwards a mal à l'aine. Tout indique que c'est J.P. Losman, un gars qui n'a pas commencé un seul match en un an, qui va être le quart partant des Bills face aux Dolphins.

Les fans des Bills n'aiment pas beaucoup J.P. Losman, sans doute à cause de sa propension à lancer le ballon aux gars de l'autre équipe. En fait, ils le détestent. Vous savez combien ils détestent Scott Norwood, Brett Hull et les Cowboys de Dallas au grand complet par ici? Eh bien! J.P. Losman est presque aussi détesté que tout ce beau monde en même temps. Presque.

Monsieur Losman en est à sa dernière année de contrat chez les Bills, et on aurait bien du mal à trouver un seul partisan qui souhaite son retour à Buffalo en 2009.

Bien sûr que j'aurais aimé jaser de tout ça avec Losman, hier midi dans le petit vestiaire des Bills. Mais monsieur m'a vite fait comprendre qu'il avait parlé la veille, et qu'il n'avait plus rien à dire.

Je vais m'en remettre.

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Les Bills savent ce qu'ils ont à faire: gagner. Là, tout de suite. Si ces gars-là veulent être des séries, ça va prendre quatre victoires lors des quatre dernières semaines du calendrier régulier.

Avec ou sans J.P. Losman...

«Les quarts se font toujours critiquer, c'est normal, a expliqué le receveur des Bills, Lee Evans. Quand l'attaque va mal, c'est toujours le quart qui se fait critiquer. C'est comme ça. Mais nous, on doit jouer pareil, peu importe le gars qui lance le ballon.»

Evans a tenu à rappeler que la question des quarts n'est pas un problème dans ce vestiaire. «À long terme, oui, c'est le genre de chose qui pourrait être un problème, parce que ça prend un minimum de constance à cette position... Mais ce n'est pas le cas ici. De toute façon, on sait qui est le numéro un dans cette équipe. C'est juste qu'il est blessé.»

Lee Evans estime que ses Bills ont des trucs un peu plus urgents à régler que la question des quarts. Le problème numéro un, selon lui? Les revirements. «On avait bien commencé la saison, mais le tournant, c'est notre défaite à Miami (25-16, le 26 octobre). On a commis quatre revirements ce jour-là, et les revirements ont été notre talon d'Achille depuis. Ce sont les revirements qui nous ont tués, pas besoin de chercher bien longtemps. Nous ne sommes pas encore en mode désespoir, mais c'est clair qu'il faut arrêter de donner le ballon à l'autre équipe.»

La bonne nouvelle, c'est que les Bills vont jouer devant des gradins remplis à Toronto; la direction de l'équipe a annoncé hier que tous les billets ont été vendus en vue de dimanche, ce qui devrait donner une foule de quelque 53 000 spectateurs au Rogers Centre.

Le problème, c'est qu'ils vont probablement tous huer J.P. Losman après la première passe incomplète.