Les Dolphins de 1972 peuvent sortir les grosses bouteilles de Veuve Clicquot, si ce n'est déjà fait. Leur record est intact. Il n'y a plus d'équipe parfaite dans la NFL.

Les Titans du Tennessee étaient les seuls à flirter avec la perfection. Plus maintenant. Tout ça a basculé hier contre les Jets de New York. Les Jets ont eu le ballon pendant 40 minutes, ont amassé plus de 400 verges de gains, et ont facilement triomphé des gars du Tennessee par la marque de 34-13.

Ce n'est pas une défaite qui va mettre les Titans dans l'embarras. Même qu'ils devraient s'en remettre assez vite, puisqu'ils joueront contre les comédiens de Detroit jeudi midi. Mais c'est une défaite qui pourrait faire mal à long terme. Parce qu'hier, les Jets ont montré à tout le monde ce qu'il faut faire pour battre les Titans.

En gros, disons que ça se résume à ceci: freiner leur attaque au sol et les forcer à lancer le ballon.

Les Titans n'ont pas un quart d'élite, et ils n'ont pas un seul receveur qui fait peur. On a bien vu ça hier, n'est-ce pas? Des Bo Scaife et des Justin McCareins, mettons que ça ne jette aucun coordonateur défensif sur le cul. Les Jets ont forcé les Titans à ouvrir le jeu, et les gars du Tennessee, disons-le bien honnêtement, n'ont pas été capables d'ouvrir grand-chose. Mais bon, ils vont s'en remettre, comme on disait.

Les Jets? Eux, avec tout ça, ils se retrouvent avec une fiche de 8-3, et je vous jure que personne ne voudra les affronter en séries. Les Jets ont le genre de petite équipe fatigante qui fait peur parce qu'elle peut vous battre de bien des façons. Il y a Brett (25 en 32 hier, pour 224 verges de gains), il y a ces porteurs de ballon tout à fait respectables, et il y a cette défense qui étonne de plus en plus.

Avant hier, on avait encore un peu de mal à prendre les Jets de New York au sérieux. Plus maintenant.

Ah, ce Matt Cassel, tout de même. À le voir aller en début de saison, on le pensait à peine assez bon pour le football d'aréna, et encore. Mais là? Là, le jeune commence à avoir l'air de Tom Brady!

Les Patriots sont allés planter les Dolphins à Miami, 48-28, un score qui rappelle leurs performances de 2007. Sauf qu'hier, ce n'était pas le beau Tom aux commandes, mais bien ce Cassel, qui a fini sa journée avec 415 verges de gains. Pincez-moi quelqu'un...

Le plus drôle, c'est qu'on doutait du bras de Matt Cassel, mais le voici qui lance des bombes au grand Moss, qui a terminé avec 125 verges de gains à Miami. Le petit Welker a, quant à lui, conclu son match avec 120 verges de gains.

Vous savez quoi? Si ça continue, il va falloir considérer la candidature de Matt Cassel dans la catégorie du joueur le plus utile de l'année.

Le pire, c'est que je suis très sérieux.

C'est probablement la fin de Donovan McNabb à Philadelphie. Dure journée au bureau pour ce fier vétéran... Non seulement ses Eagles se sont fait crémer 36-7 à Baltimore, mais en plus, McNabb a dû regarder la deuxième demie des lignes de côté, comme un vulgaire substitut. Le quart des Eagles connaissait une journée horrible (8 en 18, 59 verges de gains et deux interceptions) avant que l'entraîneur Andy Reid ne décide d'envoyer le jeune Kevin Kolb sur le terrain.

Cette humiliation a conclu une semaine plutôt difficile pour McNabb, qui a passé les derniers jours à faire rire de lui parce qu'il ne savait pas que des matchs nuls au football, ça existe. Pauvre gars. Là, il va passer les prochains jours à se faire demander si c'est la fin de l'ère McNabb à Philadelphie.

Ce que tout ça veut dire? Ça veut probablement dire que Donovan McNabb se fait vieux. La tête est encore là, mais le corps ne semble plus capable de suivre. Quand on voit McNabb, on voit un gars souvent à bout de souffle, un gars qui n'est plus capable de jouer comme il le faisait auparavant.

L'heure de la retraite a sonné. Après le désastre d'hier, ça semble encore plus évident.