C'est officiel, les Cowboys de Dallas peuvent maintenant commencer à paniquer.

Après avoir disputé leur pire match de la saison, dimanche en Arizona, les joueurs à l'étoile bleue ont encaissé une bien mauvaise nouvelle: Tony Romo, le quart et le coeur de l'équipe, devra rater les quatre prochaines semaines en raison d'un petit doigt fracturé à la main droite, une blessure survenue en prolongation, dimanche soir.

L'entraîneur Wade Phillips peut retirer ses petites lunettes roses. La réalité, c'est que ça regarde bien mal pour son club.

 

Ce petit doigt fracturé vient peut-être de détruire tous les espoirs des Cowboys en vue d'un Super Bowl en février. Sans Romo, les Cowboys vont devoir s'en remettre à Brad Johnson, un quart de 40 ans qui n'a pas commencé un match depuis décembre 2006.

Ça sent la fin des haricots, comme dirait quelqu'un à Occupation Double.

Ce triste coup du sort signifie que les joueurs de Dallas vont devoir se débrouiller sans leur quart partant pendant trois matchs (si tout va bien, Romo devrait revenir au jeu le 16 novembre à Washington). Au cours des trois prochaines semaines, Brad Johnson devra donc diriger l'attaque face aux Rams, aux Bucs et aux Giants.

Un scénario très optimiste nous permet de croire que les Cowboys et Johnson pourraient remporter deux de ces trois matchs. Un scénario moins optimiste, et forcément plus pessimiste, nous permet de croire que les Cowboys vont remporter un seul de leurs trois prochains matchs, ce qui leur donnerait une fiche de 5-4 après neuf rencontres. Et ce qui viendrait drôlement compromettre leurs chances d'atteindre les séries.

On dit souvent qu'un seul joueur ne fait pas une équipe, mais la perte d'un quart-arrière est énorme. Depuis qu'il est aux commandes, Tony Romo a une fiche de 23 victoires et 9 défaites. Parmi les quarts de la ligue, c'est lui qui a la troisième meilleure moyenne au chapitre des victoires au cours de cette période. Romo n'est certes pas parfait, mais il est clair que les Cowboys ne seront pas les mêmes sans lui.

Quand une équipe perd son quart partant, c'est souvent le désastre par la suite. Allez demander à Bill Belichick juste pour voir...

Ce qui est certain dans la NFL, c'est qu'il n'y a jamais rien de certain.

Des matchs de fous, on en a vu quelques-uns dimanche, dont cette défaite des Redskins à la maison contre les pauvres Rams. Sans oublier ces étonnants Falcons, qui ont réussi à voler un match en 11 secondes contre des Bears qui se croyaient pourtant victorieux.

On comprend maintenant pourquoi les entraîneurs de cette ligue ont tous l'air de gars qui dorment environ 30 minutes par nuit.

Dans le cas des Redskins, on peut sans doute évoquer l'incontournable mauvais match dans le système, surtout après deux grosses victoires sur la route contre les Cowboys et les Eagles. Vous savez comment c'est, une bande de gars qui pensent qu'un match est gagné d'avance. Ça joue mollement, ça échappe la balle, ça laisse un adversaire inférieur prendre un peu de confiance, et en moins de temps qu'il ne le faut pour dire Antwaan Randle El, ça se fait surprendre sur son propre terrain.

Dans le cas des Falcons, c'est plus étonnant. La plupart des experts (et ça inclut votre très humble serviteur) ont prédit une saison de deux ou trois victoires aux Falcons. Mais là, ces messieurs se retrouvent avec une fiche de 4-2, à égalité en tête de leur division.

Celui que personne n'a vu venir, c'est le quart Matt Ryan. Quand une équipe entreprend sa saison avec un quart recrue, c'est généralement déjà terminé. Mais ce mec de 23 ans se démène avec l'assurance du vétéran. Sa fiche lors du match de dimanche (22 en 30, 301 verges de gains et une passe de touché), contre la solide défense des Bears en plus, a de quoi laisser pantois. Si les Falcons en sont là, c'est grâce à lui.

Avec tout ça, le portrait se resserre drôlement dans la Conférence nationale. Oui, nos savantes prédictions de début de saison sont déjà en péril...