Des spectateurs ont hué les joueurs des Patriots. Plusieurs amateurs ont quitté le stade très tôt. La séquence victorieuse record de leur équipe favorite était sur le point de prendre fin, à la suite d'une étonnante domination par les médiocres Dolphins.

Ronnie Brown a établi un record d'équipe avec quatre majeurs par la voie terrestre, en plus de compléter une passe pour un autre touché, dimanche, et les Dolphins de Miami ont renversé les Patriots de la Nouvelle-Angleterre par la marque de 38-13.

«C'est affreux, absolument affreux», a laissé tomber l'ailier défensif des Patriots Ty Warren.

Ce revers marque la fin d'une série de 21 victoires de suite en saison régulière des champions en titre de l'Association américaine, une séquence qui s'est amorcée après un revers de 21-0 aux mains... des Dolphins, le 10 décembre 2006.

Les Dolphins (1-2), qui avaient perdu leurs 13 premiers matchs l'an dernier en route vers une fiche de 1-15, ont récolté une deuxième victoire en 22 rencontres. Il s'agissait d'un premier gain pour l'entraîneur recrue Tony Sparano, un gain qui aura laissé une grande onde de choc.

«Ce fut plaisant, a déclaré Sparano. Il n'y a pas de doute que ça provoque beaucoup d'émotions. Ils (les joueurs) ont exécuté le plan de match à la perfection, des deux côtés du ballon.»

Les Patriots (2-1) se sont continuellement fait berner par le même jeu piège: six remises du centre des Dolphins directement au demi offensif, un subterfuge auquel ils n'ont jamais eu recours lors de leurs deux premiers matchs.

«Lorsque leurs joueurs défensifs sont en position, les Patriots ont l'habitude de bien effectuer les jeux de base, a expliqué Brown, qui a franchi la zone des buts sur des jeux de 2, 15, 5 et 62 verges. Pour cette raison, nous voulions les forcer à s'ajuster.»

Les Patriots n'y sont jamais parvenus.

«J'ignore pourquoi nous avons été incapables de les arrêter lorsqu'ils ont tenté ce jeu. Ils se sont présentés ici et nous ont botté le derrière, a admis le maraudeur Rodney Harrison. Ca laisse un goût très amer dans la bouche. La seule façon de nous en débarrasser est de revenir et de travailler avec ardeur. Quand vous êtes amers, vous devenez meilleurs.»

Les Patriots, qui tiraient de l'arrière 21-6 à la demie, ne pouvaient se tourner vers Brady pour amorcer une remontée, un tour de force qu'il a réalisé 28 fois au quatrième quart. Ils devaient plutôt se fier sur Matt Cassel et une attaque privée du demi Laurence Maroney, blessé à une épaule.

Brown a amassé 113 verges au sol en 17 courses et a complété sa passe de touché au troisième quart, rejoignant Anthony Fasano grâce à un jeu de 19 verges qui permettait alors aux Dolphins de creuser leur avance à 28-6.

«Vous auriez dû voir sa dernière passe à l'entraînement, a lancé le quart Chad Pennington, sans parvenir à cacher un sourire. Ce n'était pas très joli!»

La performance des Patriots, elle, a été carrément affreuse.

«Vous pouvez me croire, a noté l'entraîneur Bill Belichick au sujet de la passe de Brown, il y a eu bien d'autres éléments problématiques dans notre jeu.»

Pennington a complété 17 de ses 20 passes pour des gains de 226 verges.

De son côté, Cassel a terminé la rencontre avec 19 passes complétées en 31 tentatives pour des gains de 131 verges. Il a rejoint un coéquipier dans la zone des buts, a été victime d'une interception, perdu le ballon une fois et a été plaqué trois fois derrière sa ligne de mêlée.

Globalement, les Dolphins ont totalisé 461 verges à l'attaque, comparativement à seulement 216 pour les Patriots.

«Nous devons nous ressaisir, a fait remarquer Cassel. Pour moi, jouer du football de rattrapage, c'est quelque chose de nouveau.»

Jabar Gaffney a réussi l'unique majeur des Patriots, sur un jeu de 4 verges de Cassel au troisième quart. Il s'agissait de la première passe de touché de Cassel.