Même si la journée de lundi ressemblait davantage à une belle journée d'été, nous sommes bel et bien au mois d'octobre. C'est le coeur de la saison de football et la dernière étape dans la saison régulière de la Ligue canadienne de football.

La saison est longue, très longue: un camp d'entraînement d'un mois, deux matchs pré-saison, 18 matchs au calendrier régulier et trois semaines de séries éliminatoires. Du mois de juin au mois de novembre, les footballeurs professionnels doivent donner tout ce qu'ils ont afin de réaliser les objectifs qu'ils se fixent annuellement.

Sur cette période de six mois, les joueurs passent par plusieurs phases et le niveau de motivation ne demeure pas toujours constant. Le début de saison est très excitant et déterminant quant au statut personnel de chacun au sein de l'équipe. La motivation individuelle occupe une place plus importante puisque chaque joueur doit travailler fort pour faire sa place au sein de l'équipe.

Vient ensuite la période plus difficile du calendrier: le milieu de saison, qui paraît parfois interminable. On a un peu l'impression que c'est le jour de la marmotte. La routine s'installe et les exigences physiques et mentales pour maintenir un niveau élevé de performance deviennent lourdes pour certains. La nature humaine étant ce qu'elle est, il est fréquent de constater un certain relâchement en matière de préparation, de concentration et de dynamisme. C'est souvent pendant cette période de l'année que la tension entre les joueurs est la plus élevée.

La dernière ligne droite

Avec l'arrivée du mois d'octobre, cette période est maintenant derrière nous et le plus excitant est à venir.

Le dernier mois de la saison est exaltant. Généralement, le portrait des éliminatoires se dessine plus clairement et les équipes ont une bonne idée de leur classement. À titre de nouveau retraité, je peux vous assurer qu'une fébrilité anime le vestiaire. L'environnement est très stimulant pour les joueurs. Les liens tissés depuis le début de la saison se resserrent et le désir de performer pour soi-même est remplacé par un désir de réussite pour l'équipe.

De l'extérieur, rien ne paraît différent, mais dans le vestiaire, la transition est remarquable. Les joueurs mettront les bouchées doubles dans leurs séances vidéo, dans la salle d'entraînement et surtout dans la salle de physiothérapie, afin de s'assurer d'être le plus en santé possible à l'approche du sprint final.

Grâce à la parité au sein du circuit en 2011, nous aurons droit à toute une fin de saison. Dans l'Ouest, trois équipes - la Colombie-Britannique, Edmonton et Calgary - ont des fiches identiques de huit victoires et six défaites. Dans l'Est, Winnipeg et Montréal sont en première place, forts d'une fiche de neuf victoires et cinq défaites, tandis qu'Hamilton se retrouve au troisième rang avec deux matchs de retard. Rien n'est encore gagné!

Toute l'année, les entraîneurs ont tenté de former une cohésion d'équipe capable de motiver les joueurs à s'investir dans l'atteinte d'un but commun. Sans aucun doute, ceux qui auront le mieux réussi auront les meilleures chances de succès.