Trois jours après leur décevante performance au McMahon Stadium à Calgary, les Alouettes étaient de retour à l'entraînement, hier. Et Troy Smith ne semblait pas trop ébranlé par sa contre-performance dans la défaite de 29-8 des siens contre les Stampeders.

«Certains gars ne sont pas très heureux, dont moi-même. Cela dit, c'est facile de ne voir les choses que d'un seul angle. Ce n'est pas l'approche que je veux avoir. Je crois qu'il est important d'être en mesure de ressentir de la colère, tout en comprenant que les choses vont s'améliorer», a dit Smith, philosophe.

Rappelons que le quart-arrière n'a réussi que 17 de ses 41 passes pour de modestes gains de 154 verges, samedi. Plusieurs de ses passes ont manqué de précision et il a été très chanceux de terminer le match avec seulement une interception; il aurait facilement pu en avoir quatre ou cinq à sa fiche.

Selon le responsable de l'attaque, Ryan Dinwiddie, le manque d'exécution du jeu aérien à Calgary est entre autres attribuable à la situation dans laquelle s'est placée l'équipe, qui a eu un retard substantiel à combler pendant une bonne partie du match.

«Notre jeu au sol était productif, mais on a été forcés de l'abandonner parce qu'on tirait de l'arrière. On a tenté de trouver des façons de permettre à Troy de trouver son rythme, sans succès. Le jeu aérien a manqué d'exécution et lorsque votre adversaire sait que vous allez lancer le ballon à tous les jeux, c'est toujours difficile», a noté Dinwiddie, qui ne dirige l'attaque que depuis quelques semaines.

«Ça n'a pas été une situation idéale [de se retrouver responsable de l'attaque aussi tardivement], mais notre exécution doit tout de même être supérieure à ce qu'elle a été. On doit placer nos joueurs dans des positions afin qu'ils puissent avoir du succès. Notre groupe d'entraîneurs doit faire mieux et les joueurs doivent se regarder dans le miroir. Notre rendement a été inacceptable», a tranché Dinwiddie.

Des signes inquiétants

En regardant aller la formation de Tom Higgins depuis quelques semaines, c'est parfois à se demander si le fameux «esprit d'équipe» ne fait pas défaut. Le langage corporel de certains joueurs laisse croire que tout n'est pas au beau fixe dans le nid.

Ce qui est clair, c'est que le congédiement de Jamel Richardson n'a vraiment pas fait l'affaire de certains vétérans du club, même si tout le monde comprend que ce genre de décisions fait partie du football professionnel. Il est également permis de se demander si le départ de leaders comme Anthony Calvillo, Scott Flory et Richardson ne se fait pas déjà sentir.

Certains joueurs refusent notamment des demandes d'entrevue de journalistes, ce qui ne s'est jamais produit pendant l'ère Marc Trestman. Mais malgré le peu d'intensité et d'émotion affichées par son équipe en Alberta, Higgins reste optimiste.

«Qu'on ait perdu en prolongation ou qu'on ait joué comme on l'a fait, on aura la chance de disputer un deuxième match. Je pense qu'on s'est bien remis de cette défaite et qu'on a apporté les ajustements nécessaires. On verra ce que ça donnera vendredi soir», a commenté l'entraîneur-chef, qui a cependant analysé la performance de ses ouailles avec lucidité. «On ne s'est même pas approchés de la façon dont on doit jouer afin d'être compétitifs», a-t-il reconnu.

Sans Carter?



Les Alouettes joueront leur premier match à domicile, vendredi soir au Stade Percival-Molson, où ils recevront les Lions de la Colombie-Britannique. Ils pourraient être privés de l'un de leurs meilleurs joueurs pour la rencontre.

Duron Carter ne s'est pas entraîné, hier, blessé à une cheville. Le receveur traînerait cette blessure depuis quelques semaines déjà, lui qui a capté 4 passes pour 32 verges contre les Stampeders. Son cas et celui du maraudeur Mike Edem, qui est également ennuyé par une blessure à une cheville, seront réévalués quotidiennement.