Les Alouettes de Montréal et les Roughriders de la Saskatchewan, qui s'affronteront pour la deuxième année d'affilée, dimanche, en finale de la Coupe Grey, sont deux équipes qui occupent le sommet de la LCF depuis quelques années.

Champions en 2007, les Roughriders ont atteint la finale trois fois au cours des quatre dernières années. Champions en titre, les Alouettes ont atteint la finale au cours des trois dernières saisons, cinq fois au cours des six dernières et huit fois depuis 2000. Ces données ont fait dire au commissaire Mark Cohon, jeudi, qu'il avait l'impression de vivre la même chose que le personnage de Bill Murray dans «Le Jour de la Marmotte».

Les trois derniers matchs entre les deux équipes se sont soldés par des écarts de quatre points ou moins. Pourquoi tant de parité entre ces deux clubs? Pour les joueurs des deux formations, qui ont rencontré les représentants des médias dans un cadre plus informel, jeudi, la réponse est simple: leurs adversaires de dimanche les forcent à se dépasser, à offrir le meilleur d'eux-mêmes.

«Absolument, a acquiescé le quart Darian Durant. À chaque fois que vous jouez contre la meilleure équipe, vous devez offrir vos meilleures performances. C'est ce qu'ils nous forcent à faire, comme nous les forçons à le faire également.»

«Nous aimons jouer l'un contre l'autre, a indiqué le demi inséré étoile Andy Fantuz. Ce sont toujours de bons matchs, amusants à jouer et qui vous poussent à puiser au fond de vos réserves. Après chaque rencontre contre les Alouettes, nous sommes complètement épuisés. Je suis certain que si vous demandez à leurs joueurs, ils vous diront la même chose.»

Le maraudeur des Alouettes Étienne Boulay est bien d'accord avec Fantuz.

«Sans aucun doute. C'est une équipe qui est extrêmement semblable à la nôtre. Qui met énormément de pression (sur ses adversaires), qui est disciplinée et qui est très bien dirigée. On les respecte au plus haut point. Ce sont toujours de belles parties de football quand nous jouons contre eux.»

Matthieu Proulx, qui devra rater le match en raison d'une déchirure du ligament croisé antérieur qu'il s'est infligée dans la victoire en finale de l'Est face aux Argonauts de Toronto, croit tout simplement que les deux clubs ont cet effet l'un sur l'autre parce qu'ils sont les deux meilleurs de la ligue.

«Nous sommes les deux meilleures équipes. Peut-être pas les meilleurs athlètes, mais définitivement les meilleures équipes, a-t-il expliqué. On se connaît bien. On s'étudie bien. On joue bien le positionnement sur le terrain. Les deux équipes peuvent bien courir avec le ballon, comme elles peuvent bien le passer. Il y a une belle parité dans la ligue, particulièrement entre nos deux clubs. Ça promet pour dimanche.»

L'excellent receveur de passes Jamel Richardson a toutefois mis un bémol.

«Je ne crois pas que les Roughriders soient l'équipe qui nous force à donner le meilleur de nous-mêmes, a-t-il dit. Nous offrons le meilleur de nous-mêmes contre chaque formation. Nous avons toujours quelques jeux truqués pour toutes les équipes que nous affrontons. Nous sommes toujours préparés au maximum, alors, non, je ne crois pas que les Roughriders aient quelque effet que ce soit sur notre jeu.

«Ils ont une bonne équipe, pas de doute là-dessus. Mais nous sommes la meilleure équipe de la LCF.»

Son coéquipier Avon Cobourne est d'accord avec lui.

«Je pense qu'ils en auront plein les bras avec nous dimanche. Ils ne peuvent pas nous obliger à faire quoi que ce soit. Ce sera nous qui apporterons le meilleur de nous-mêmes, et qui le leur imposerons.»