Où est Jim Popp? C'est la question que se posaient la plupart des journalistes affectés à la couverture des Alouettes, dernièrement.

Depuis qu'il a assisté à la conférence de presse annonçant sa prolongation de contrat, au début août, le directeur général des Alouettes n'a pas été vu dans l'entourage de l'équipe, lui qui habite en Caroline-du-Nord depuis l'été dernier.

«Je n'ai pas assisté aux matchs, alors les gens croient que je suis disparu, mais je suis allé à Montréal à quelques reprises au cours des derniers mois. Je regarde tous nos matchs et je discute avec des membres de l'équipe à chaque jour», a expliqué Popp en entrevue téléphonique, hier.

Si Popp admet avoir passé moins de temps à Montréal qu'au cours des années précédentes, il rappelle qu'il en passe beaucoup aux États-Unis à chaque année afin de pouvoir faire du dépistage de talent.

«Je suis toujours absent de Montréal de six à huit semaines lorsque je visite les différents camps d'entraînement de la NFL. La différence, c'est que je passe maintenant mes jours de congé en Caroline plutôt qu'à Montréal, puisque ma famille habite là. Une bonne partie de mon boulot doit être fait à l'extérieur de Montréal. J'ai notamment assisté à plusieurs matchs de la NFL et de la NCAA au cours des derniers mois.»

Le DG a précisé que plusieurs facteurs étaient à l'origine de ses rares présences à Montréal. «J'ai eu un problème de santé (labyrinthite); il y a eu ma tournée des camps de la NFL; et c'était une période transitoire pour ma famille en raison de notre déménagement. J'ai passé plus de temps à l'extérieur de Montréal que d'habitude, mais il ne faut pas en faire tout un plat», a dit Popp, qui devrait justement être de retour en ville, samedi, en vue des éliminatoires.

On a profité de notre entretien avec le directeur général afin d'obtenir ses impressions sur la saison de son équipe.

«On a très bien joué lors de certains matchs, et on a très mal paru dans certains autres. On pourrait analyser ça de 50 façons différentes, mais au bout du compte, c'est notre rencontre du 21 novembre (la finale de l'Est) qui importe. Il ne s'agit que d'un match, ce n'est pas une série quatre de sept. Et on a travaillé très fort afin de pouvoir le disputer à domicile.»

Cobourne, la fumée et les miroirs

Certaines personnes (présent!) estiment que les relatifs succès des Argonauts sont un peu illusoires et qu'ils sont en grande partie attribuables à leurs jeux-surprises. La traduction de l'expression anglaise, c'est qu'ils font ça avec de la fumée et des miroirs (smoke and mirrors).

Évidemment, les Argos n'ont pas à s'excuser pour la façon dont ils gagnent - bien au contraire -, et semblent même en tirer une certaine fierté. Lors du match du 23 octobre contre les Blue Bombers de Winnipeg - une victoire des Argos qui a concrétisé leur première participation au séries depuis 2007 -, le demi de coin Jordan Younger a dit qu'il aimait beaucoup les miroirs et la fumée en regardant la caméra.

Ce qui nous amène à Avon Cobourne... Après avoir inscrit un touché qui donnait les devants 14-0 aux Alouettes, vendredi à Toronto, le volubile demi offensif a essentiellement dit (en regardant la caméra, lui aussi) que les Oiseaux venaient de fracasser les miroirs des Argos; qu'il y avait de la vitre partout; et que la meilleure équipe jouait à Montréal - avant de s'excuser auprès de Marc Trestman, qui n'est pas particulièrement friand de déclarations incendiaires...

L'entraîneur-chef des Alouettes s'est d'ailleurs entretenu avec son porteur de ballon, qui devait ressentir un certain malaise lorsqu'il a échappé et perdu le ballon alors que les Argos menaient 30-20... «Ce n'est pas de cette façon qu'on veut voir nos joueurs se comporter», a dit Trestman.