La défense des Alouettes a concédé 86 points à ses deux derniers matchs, et on n'a pas à chercher de midi à 14 heures afin de mettre le doigt sur le bobo. L'unité de Tim Burke a accordé six touchés de 39 verges et plus lors de ces deux rencontres.

Burke est le premier à reconnaître que la propension de sa défense à concéder de longs majeurs est à la base de la plupart de ses maux. C'est faciliter le travail des attaques adverses, et beaucoup trop au goût du coordonnateur.

«Toutes les attaques de la LCF connaîtront des ennuis si on les oblige à soutenir de longues séries sans accorder de longs jeux. Elles ne possèdent que deux essais, alors ça ne prend qu'une passe échappée ou imprécise avant qu'elles ne se retrouvent dans une position précaire. Alors, à moins qu'on leur concède un long jeu, elles doivent être parfaites ou presque afin de traverser le terrain», a souligné Burke après l'entraînement d'hier.

Explication

Constater le problème est une chose, mais y remédier en est une autre. Les Alouettes ne croient pas qu'il y ait une seule explication, mais admettent que leur jeu a été truffé d'erreurs au cours des dernières semaines.

«On a commis des erreurs d'affectation et de positionnement lorsqu'on s'est retrouvé en défensive de zone, et c'est ce qui explique la plupart des longs jeux qu'on a permis. Et les coupables n'ont pas toujours été les mêmes, plusieurs de nos joueurs ont commis des erreurs», a analysé Burke.

Pour Matthieu Proulx, ces longs touchés sont inacceptables puisque la défense utilisait une défensive de zone. «Lorsqu'on se retrouve en défensive homme à homme, c'est normal d'accorder un long jeu à l'occasion. Mais on utilise une défensive de zone afin de justement éviter de donner des longs jeux», a expliqué le maraudeur, qui évoque deux éléments essentiels afin d'expliquer les difficultés de la défense.

«C'est un ensemble de facteurs, mais le principal est un manque de communication. On doit tous être sur la même longueur d'onde avant que le jeu commence dans une défensive de zone. On doit tous connaître nos responsabilités. La deuxième chose, c'est qu'on n'a peut-être pas assez étudié nos adversaires dernièrement. On travaille toujours beaucoup sur notre propre jeu, mais cette semaine on s'est concentrés davantage sur comment ils (Stampeders) attaquent les zones, et les couvertures homme à homme.»

Plus d'enthousiasme lundi

Les Stampeders de Calgary ont infligé un cinglant échec de 46-21 aux Oiseaux, le 1er octobre. Proulx estime que son équipe a nettement manqué d'intensité lors de ce match, et qu'elle devra démontrer plus d'enthousiasme lors du deuxième match entre les deux équipes, lundi, au stade Percival-Molson.

«On doit agir au lieu de réagir. Il faut être l'agresseur plutôt que l'agressé, et je pense qu'on n'a pas fait ça lors de notre dernier match. On doit être agressifs avec leurs receveurs, et frapper le quart-arrière tôt dans le match. Si on n'est pas motivés pour ce match, on ne le sera jamais. On a mangé une droite sur le menton, on verra maintenant comment on réagira. Va-t-on tendre l'autre joue, ou va-t-on leur donner une volée?»

Burke pense que ses joueurs réagiront de la bonne façon - comme ils l'ont d'ailleurs fait en 2009. Les récentes contre-performances de son unité ressemblent étrangement à celles qu'elle a offertes à l'aube des éliminatoires, l'année dernière.

«Si je ne connaissais pas aussi bien ce groupe de joueurs, je serais peut-être inquiet à l'heure actuelle. Mais c'est ma troisième saison avec l'équipe, et j'ai énormément confiance en eux. Je pense qu'on va rebondir de belle façon.»

Anwar Stewart partage l'optimisme de son coordonnateur, et croit que tout rentrera dans l'ordre, à condition que la défense fournisse une meilleure constance dans ses efforts.

«On est parvenus à revenir de l'arrière à quelques reprises, même si on avait mal joué en première demie. On tient peut-être donc pour acquis qu'on sera en mesure de le faire à chaque fois. Mais on n'a pas qu'à peser sur une touche afin de se mettre en marche, c'est un processus de 60 minutes», rappelle l'ailier défensif.