Le commissaire de la Ligue canadienne de football, Mark Cohon, a déclaré qu'il tentait de négocier une entente juste pour toutes les parties.

Cohon a fait ce commentaire dans un communiqué émis vendredi par la LCF en réponse aux allégations de La Presse Canadienne, qui a appris de deux sources que l'Association des joueurs de la LCF rendait actuellement visite aux équipes pour informer ses membres d'un potentiel lock-out.

«Nous jouerons dans la LCF, a assuré Bryan Crawford, le représentant syndical et joueur des Argonauts de Toronto. C'est mon opinion.

«Je ne peux prédire comment les négociations iront, a-t-il continué. Je peux seulement dire qu'il y aura des défis, comme dans n'importe quel type de négociations pour un contrat de travail. Je pense toutefois que les deux parties ont à coeur les intérêts de la ligue, et en conséquence nous aborderons les discussions de la manière appropriée.»

Le contrat de travail entre les deux parties arrive à échéance à la veille de l'ouverture des prochains camps d'entraînement. Des discussions préliminaires ont été entamées.

«Puisque que nous sommes actuellement en négociations, il serait inapproprié de faire tout commentaire à ce sujet a indiqué Cohon. Je peux par contre vous assurer que notre but est d'arriver à une entente qui saura satisfaire nos partisans, nos joueurs, nos équipes et notre ligue.»

Les vraies négociations doivent s'amorcer au cours de l'hiver.

Les sources ont indiqué que deux gros enjeux au centre des négociations toucheront le nombre d'heures que les athlètes doivent passer au complexe d'entraînement de leur équipe - quatre heures et demie par jour actuellement - et le nombre de joueurs canadiens qui doivent occuper des postes de partants.

La ligue souhaite plutôt augmenter le nombre d'heures à six par jour et réduire le nombre de partants canadiens de sept à quatre.

«Tout est négociable, a dit Crawford. C'est quelque chose que nous laissons à notre comité exécutif.

«Je crois que de réduire (le nombre de joueurs canadiens) est un enjeu qui est soudainement devenu important dans les médias, a-t-il ajouté. Ce n'est pas si important pour nous. C'est un point, mais un point qui figure parmi tant d'autres dans les plans de l'exécutif.»

La LCF n'a pas eu de conflit de travail depuis des décennies. En fait, elle a connu une seule grève dans son histoire. Le conflit s'est produit en 1969, lorsque les joueurs des Argonauts ont décidé de débrayer pour protester contre le fait qu'ils n'étaient pas rémunérés pendant le camp d'entraînement et les matchs préparatoires. Le tout s'est réglé sans que les Argonauts ne ratent la moindre rencontre du calendrier régulier.