Dans la LCF encore plus que dans les autres ligues, on est probablement mieux avisé d'évaluer une défense par le nombre de points ou le pourcentage de touchés dans la zone payante qu'elle concède que par les verges (vous avez vu la dimension du terrain?).

Aux dernières nouvelles, la LCF ne comptabilisait pas ce qui se passe dans la fameuse «red zone». Or, on n'a pas besoin de statistiques approfondies pour vous dire que la défense des Alouettes est avare de points. Au fait, elle n'en donne à peu près pas.

 

La plupart de ceux qu'elle a concédés aux Stampeders étaient le résultat direct ou indirect de bévues commises par les unités spéciales; les Eskimos ont inscrit leur seul touché alors que c'était 50-9 et qu'il restait 1:12 à faire au match; les Roughriders ont marqué le leur après que Kerry Watkins eut commis un revirement à la ligne de quatre des Alouettes; et les Tiger-Cats ont passé une bonne partie de la soirée de jeudi profondément dans le territoire des Alouettes, mais ne sont ressortis de là qu'avec deux placements.

Les Tiger-Cats ont terminé la rencontre avec 387 verges d'attaque, ce qui est un total fort raisonnable - et la raison pour laquelle le DG Bob O'Billovich et l'entraîneur-chef Marcel Bellefeuille étaient frustrés d'avoir vu leurs joueurs se buter le nez près des points à répétition. On comprend leur déception, mais n'est-ce pas qu'Anwar Stewart et le reste de la défense des Alouettes n'a pas un petit quelque chose à voir là-dedans?

Cela étant dit, après avoir ramené un A à la maison au terme de ses trois premiers examens du calendrier, l'unité de Tim Burke a probablement offert une performance qui s'approche plus d'un B cette fois. Difficile de lui reprocher quoi que ce soit, mais elle a concédé quelques longues passes et l'intensité a semblé diminuer d'un cran - exception faite des moments-clés, bien sûr.

Pour ce qui est de l'attaque, elle a cherché son rythme pendant de longues périodes, mais a produit lorsqu'on a senti qu'elle devait le faire.

D'ailleurs, on plaint les différentes tertiaires qui devront contenir les receveurs des Alouettes lorsque Marc Trestman sortira l'arsenal complet. Car il serait assez étonnant qu'il ait couché ses meilleures cartes sur la table en juillet, surtout contre une équipe qu'il reverra plusieurs fois en cours de route - et qu'il semble particulièrement redouter, curieusement.

Brian Bratton s'illustre par sa combativité depuis le début de l'été et est un très bon «quatrième» receveur; Jamel Richardson a vite rappelé à tout le monde qu'il pouvait avoir l'air de Goliath au milieu d'une douzaine de David sur le terrain; Ben Cahoon demeure l'un des receveurs les plus fiables du football professionnel; et Watkins est peut-être devenu le joueur le plus sous-estimé de l'équipe au fil des ans. Et voilà que le prometteur S.J. Green fait maintenant partie de l'équation. Ça commence à faire du monde à couvrir.