«Je ne laisserai pas trois heures de football nous faire perdre notre dignité ni nous définir en tant qu'équipe.»

Marc Trestman refusait de blâmer qui que ce soit pour la défaite de ses hommes en finale de la Coupe Grey.

Comme les 66 000 personnes présentes au Stade, il a vu les erreurs, les interceptions, les joueurs de ligne défensive des Stamps venir prendre Anthony Calvillo par le collet. Mais dans les minutes qui ont suivi le dernier coup de sifflet, il n'osait pas s'aventurer pour expliquer les raisons de cette défaite.

«J'ai la pire place de toute la maison pour bien voir chaque jeu. Tant que je n'aurais pas vu les films du match, je ne peux pas trop m'avancer sur ce le match. Tout s'est passé tellement vite. Je sais qu'on n'a pas réussi à terminer certains jeux, à profiter de nos chances sur nos deuxièmes essais.»

La longue passe de touché raté de Calvillo au quatrième quart reviendra-t-il le hanter au long de l'hiver? Il semble que non. « Un jeu ou deux ne suffisent pas à faire une différence dans un match. Et un seul joueur ne nous définit pas comme équipe...»

Trestman est tout nouveau dans le nid des Alouettes mais il sait bien que son équipe - et son quart-arrière - souffre d'une mauvaise réputation lors des matchs cruciaux. « Tout ce que je peux dire, c'est que pendant six mois, les gars ont joué avec beaucoup de coeur de et passion. Ils ont travaillé très, très fort. Est-ce qu'ils ont joué très, très bien?

C'est ce que je vais voir devant les films. Si on a perdu ce match, ce n'est pas faute d'avoir essayé. Nous avons pris des risques, nous avons joué devant le pays tout entier. Mais je préfère perdre ici que de ne pas faire partie de l'aventure.»

«Je suis fier de cette équipe et j'ai apprécié chaque minute passée avec ces joueurs. Maintenant, ce sera à chacun de trouver une façon d'accepter la défaite. C'est une immense déception. Pour les partisans aussi. Mais les Stampeders ont marqué plus de points que nous. Ils ont gagné et ils le méritaient.»