Danny Maciocia l’a dit dès qu’il a remplacé l’entraîneur-chef Khari Jones : le directeur général n’avait pas l’intention d’agir aussi à titre d’entraîneur-chef en 2023. Il n’allait pas changer d’idée au moment de dresser le bilan de la saison.

« C’est clair qu’au moment où l’on se parle, ma priorité, c’est de combler ce poste, a-t-il dit dans les entrailles du Stade olympique, mardi. Le personnel d’entraîneurs suivra et les priorités au niveau du personnel des joueurs suivront.

« Le temps presse, c’est un dossier qui doit être réglé. Toute ma concentration ira sur ce dossier. »

Maciocia, qui a compilé une fiche de 8-6 pour terminer la saison à 9-9, se donne d’ici le congé des Fêtes pour trouver son remplaçant, qui pourrait provenir de l’extérieur de l’organisation.

« Je ne peux pas vous préciser qui sont tous les candidats, mais je peux confirmer que nous sommes ouverts à ce que le prochain entraîneur-chef ne soit pas quelqu’un de l’interne, a expliqué Maciocia. Nous voulons le meilleur candidat pour l’avenir de l’équipe.

« Si deux candidatures se valent, c’est clair que nous préférerions choisir celle qui vient de l’interne. C’est ce que nous nous sommes engagés à faire, Mario [Cecchini, le président] et moi, lors de notre embauche. »

Le prochain entraîneur-chef pourrait aussi ne pas être bilingue.

Ce que nous voulons, c’est le meilleur. S’il est bilingue, il sera bilingue. S’il est anglophone, il sera anglophone. Mais il sera le meilleur candidat disponible.

Danny Maciocia

Le principal critère ne sera pas d’avoir été entraîneur-chef dans la Ligue canadienne de football ou ailleurs, mais plutôt d’avoir une bonne expérience du circuit Ambrosie. Maciocia assure avoir quatre candidatures confirmées jusqu’ici, sans vouloir préciser combien proviennent du personnel en place.

Sans vendre la mèche, on peut présumer que le coordonnateur en défense Noel Thorpe dispose d’une certaine longueur d’avance, alors que Maciocia y est allé d’un plaidoyer en sa faveur.

« Après le match [de demi-finale de l’Est] contre Hamilton, plusieurs auraient donné le poste à Noel, a-t-il dit. Après [la finale de l’Est contre] Toronto, ce n’était plus le choix de tout le monde. […] Ce qu’il faut évaluer, c’est l’ensemble du travail accompli par les candidats. »

PHOTO PHILIPPE BOIVIN, ARCHIVES LA PRESSE

Noel Thorpe

Le nouvel entraîneur-chef aura par ailleurs carte blanche pour choisir son personnel d’adjoints, puisque tous les adjoints chez les Alouettes ont vu leur contrat prendre fin avec la dernière campagne.

« Dans un monde idéal, j’aimerais les garder tous, a toutefois indiqué Maciocia. J’en ai déjà parlé directement avec eux. L’avantage que j’ai eu de descendre sur les lignes de côté, c’est que j’ai pu connaître tout le monde. J’ai travaillé avec eux presque 14 heures par jour, 7 jours par semaine.

« On a voyagé, vécu ensemble. J’ai vu comment ils dirigeaient leur unité et j’ai une grande appréciation de leur travail. […] Même si c’est quelqu’un de l’externe, ça va être fortement suggéré qu’on conserve le statu quo.

« Je sais que plusieurs disent qu’on ne peut pas imposer des adjoints à un entraîneur-chef : c’est complètement faux. Tu peux garder ton noyau ; la personne en question peut apporter quelques éléments. Mais je le dis en toute transparence : le noyau va demeurer en place, que le nouvel entraîneur vienne de l’interne ou de l’externe. »

Lewis et Harris sur sa liste

Par ailleurs, Maciocia a indiqué que les négociations avec l’ailier espacé étoile Eugene Lewis et le quart-arrière Trevor Harris n’étaient pas encore amorcées. Il souhaite se concentrer sur la sélection du nouvel entraîneur-chef, à qui il veut laisser la latitude de choisir ses effectifs. Il admet toutefois qu’il aimerait bien s’entendre avec le meilleur receveur de passes de la LCF et l’un des très bons quarts du circuit canadien et qu’il imagine mal un entraîneur vouloir se priver de ces deux éléments.

Autant Lewis que Harris ont signalé la semaine dernière qu’ils souhaitaient connaître l’identité de leur nouveau patron avant de s’engager de nouveau avec le club. Lewis est même allé plus loin, indiquant qu’il souhaitait être impliqué dans les décisions football de l’équipe. Maciocia a toutefois coupé court à cette demande de son receveur.

PHOTO GRAHAM HUGHES, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Eugene Lewis

Maciocia a d’ailleurs rappelé que toutes les décisions qu’il prendra au cours de l’hiver le seront pour le bien de l’équipe et pas d’un individu, que ce soit Lewis, un autre joueur ou lui-même.

Finalement, Maciocia a admis que de voir son équipe s’arrêter à une seule possession de ballon de la finale de la Coupe Grey a été décevant, mais qu’il avait grande confiance en son groupe, qu’il a vu progresser une fois qu’il a repris les rênes de l’équipe.

« J’ai toujours cru en ce noyau de joueurs, même quand notre fiche était de 1-3 ou 2-6. Je crois que tous les rôles sont importants et que tous les joueurs demeurent dans leur couloir, qu’ils fassent chacun leur travail. Tout le monde veut tout avoir reçu hier, mais il y a tout un processus à suivre.

« Je crois que lorsqu’on regarde ce que nous avons accompli cette saison – nous avons une fiche de 8-4 à nos 12 derniers matchs –, il y a assurément de quoi bâtir. Il n’y a pas de raison que cette équipe ne se batte pas pour la Coupe Grey année après année.

« Cela dit, on veut plus de stabilité, plus de continuité, et je pense qu’avec les gens en place, nous pouvons y arriver. »

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