(Montréal) La défaite de 35-20 subie aux mains des Blue Bombers de Winnipeg, jeudi, entraînera un important exercice de réflexion chez les Alouettes de Montréal, a confirmé l’entraîneur-chef et directeur général Danny Maciocia après la rencontre.

« Je pense qu’il faut retourner au travail et tout regarder, a-t-il affirmé. Il faudra ensuite prendre les décisions qui nous permettront de régler nos problèmes et d’aller chercher des victoires. »

Jeudi, l’incapacité de l’attaque de compléter ses poussées a coûté la rencontre, ou au minimum a empêché les Alouettes de se bâtir une avance confortable. Sur les quatre revirements au total, l’attaque des Alouettes n’a produit que trois points. Les Alouettes avaient été meilleures dans la zone payante lors des matchs contre Ottawa et Edmonton, produisant huit touchés en 10 occasions, mais l’attaque est de nouveau tombée à plat face aux Bombers.

Maciocia croit que c’est un manque de confiance qui mine ses protégés. Ça a été flagrant sur le jeu au sol, qui ne produit pas suffisamment depuis l’absence de William Stanback.

« On avait des occasions de deuxième essai et deux ou trois verges à franchir et on n’a pas été capable de les convertir, a analysé Maciocia. Dès qu’on perd un peu confiance en une facette de notre attaque, on arrête de l’utiliser. Il faut croire dans notre jeu au sol. Ce n’est pas juste d’appeler les jeux : il faut avoir la bonne attitude sur la ligne, être confiant qu’on va déplacer l’adversaire et que le porteur va aller chercher des verges. C’est davantage une question d’attitude. Il faut développer ça. »

Les décisions qui seront prises au cours des prochains jours pourraient ratisser très large, voire même remettre en question le statut de partant du quart Trevor Harris.

« On va tout regarder. Après (jeudi), on va tout regarder », a souligné Maciocia.

Bons effectifs ?

La direction des Alouettes voyait grand pour cette saison, mais force est d’admettre qu’avec la forte possibilité de se retrouver 2-7 à mi-parcours elle risque de rater ses objectifs.

C’est Maciocia qui a embauché ces joueurs et remplacé l’entraîneur-chef Khari Jones et le coordonnateur en défens Barron Miles. Croit-il toujours avoir le bon personnel en place ? A-t-il surévalué les joueurs qu’il a sous la main ?

« On ne joue pas comme une bonne équipe, c’est clair. Pour être une bonne équipe, vous devez jouer comme une bonne équipe, pas pour une quarantaine de minutes par match. Vous obtenez quatre revirements et puis soudainement vous vous écroulez. On a un blocage et on doit découvrir comment le débloquer.

« Je pense toujours que nous comptons sur de bons joueurs de football, mais nous avons présentement une fiche de 2-6. Il est difficile pour moi de défendre cette fiche : elle représente exactement ce que nous sommes. Ça fait partie des choses que nous devons réévaluer. J’ai aimé nos receveurs (jeudi), mais tout passe par (Eugene) Lewis. Il fait ce qu’il a à faire, mais les autres doivent élever leur jeu d’un cran.

« Cette ligne offensive est la même que l’an dernier. Pour une raison que j’ignore, on ne peut répéter les mêmes succès que l’an dernier. La ligne défensive est aussi bonne que celle de l’an dernier, mais nous avons de la difficulté à atteindre le quart adverse. Nous faisons des jeux, mais nous accordons beaucoup de verges à l’adversaire.

« Mais je pense toujours que nous comptons sur suffisamment de bons joueurs dans ce vestiaire pour nous sortir de cette situation. »

Il faudra que Maciocia trouve les bonnes combinaisons, car le temps commence déjà à manquer aux Alouettes, qui ne pourront pas se fier toute la saison sur les insuccès des autres clubs de l’Est pour se qualifier aux éliminatoires. Le club devra prendre ses destinées en main à un moment donné.