Après deux ans d’anormalité, la LCF retrouve son calendrier typique en 2022. Pour la première fois depuis 2019, le camp d’évaluation régional de l’Est s’est déroulé, vendredi à Baie-d’Urfé.

La dernière fois que ce rendez-vous avait eu lieu, la journée avait été marquée par la nouvelle que les Alouettes étaient à vendre… Ça fait quelques lunes de ça.

En clair, les trois camps d’évaluation régionaux (Est, Ouest et Ontario) sont en complément au camp d’évaluation national, qui se déroulera cette année du 25 au 27 mars à Toronto. Dans chacun des camps régionaux, des représentants des neuf équipes de la Ligue canadienne de football (LCF) sélectionnent une poignée de joueurs qui participeront au camp national même s’ils n’avaient pas reçu d’invitation dans un premier temps.

  • Plusieurs représentants des équipes de la LCF étaient présents au camp d’évaluation régional de l’Est, vendredi à Baie-d’Urfé.

    PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE

    Plusieurs représentants des équipes de la LCF étaient présents au camp d’évaluation régional de l’Est, vendredi à Baie-d’Urfé.

  • Le directeur général des Alouettes, Danny Maciocia (au centre), était sur place.

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    Le directeur général des Alouettes, Danny Maciocia (au centre), était sur place.

  • Cédrick Lavigne en pleine course

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    Cédrick Lavigne en pleine course

  • Dimitrios Sinodinos au sprint de 40 verges

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    Dimitrios Sinodinos au sprint de 40 verges

  • Une quarantaine d’espoirs étaient sur place pour participer à ce camp d’évaluation.

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    Une quarantaine d’espoirs étaient sur place pour participer à ce camp d’évaluation.

  • Tysen-Otis Copeland au départ de sa course

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    Tysen-Otis Copeland au départ de sa course

  • Anderson Recker est chronométré par plusieurs évaluateurs.

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    Anderson Recker est chronométré par plusieurs évaluateurs.

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Six joueurs qui ont pris part au camp de vendredi ont obtenu leur billet pour Toronto. Il s’agit du receveur Vincent Forbes-Mombleau (Université Laval), du demi défensif Chris Ciguineau (Université d’Ottawa), du demi défensif Edris Jean-Alphonse (Laval), du demi offensif Ryth-Jean Giraud (Université de Montréal), du joueur de ligne offensive Zach Pelehos (Ottawa) et du joueur de ligne défensive Fredenick Eveillard (Ottawa).

Plusieurs directeurs généraux de la LCF étaient sur place pour évaluer la quarantaine d’espoirs qui se sont entraînés, dont, bien sûr, celui des Alouettes, Danny Maciocia.

Ça fait tellement du bien, j’avais oublié cette sensation, d’être ici parmi des joueurs, des entraîneurs, d’autres directeurs généraux. Ça fait du bien de voir des jeunes et d’avoir l’occasion de leur parler de vive voix.

Danny Maciocia, directeur général des Alouettes

Selon Maciocia, l’écart de calibre entre les joueurs qui participent aux camps régionaux et ceux qui ont obtenu leur place au camp national dès le départ est minime, voire inexistant.

« À mon avis il n’y en a pas [d’écart]. Je pense que la ligue ou les gens [responsables de faire les sélections pour les camps d’évaluation] l’ont échappé dans le cas de deux ou trois joueurs qui sont ici aujourd’hui. C’est ça la beauté des camps régionaux, on peut se reprendre en invitant quelques joueurs au camp national. »

Noyau offensif intact

Un peu étonnamment, Maciocia est parvenu à garder son attaque intacte ou presque en vue de la saison prochaine. Non seulement il s’est entendu avec plusieurs de ses joueurs clés, dont William Stanback, Eugene Lewis et Jake Wieneke, mais il a réussi à ramener le quart-arrière Trevor Harris dans le nid.

PHOTO PASCAL RATTHÉ, ARCHIVES COLLABORATION SPÉCIALE

Le quart-arrière Trevor Harris

Maciocia a toutefois avoué que la tâche n’avait pas été si simple de conclure des ententes avec tous ces joueurs.

« C’était un petit peu rock and roll. Il y a eu une période au cours de laquelle on se posait des questions au sujet de certains de nos joueurs. Je pense que la clé pour nous a été de mettre nos cinq joueurs de ligne offensive sous contrat, de même que Eugene Lewis, avant la fin de la saison dernière. »

Vernon Adams fils débutera le camp d’entraînement, qui s’amorcera dans deux mois, comme quart partant, mais Maciocia a clairement indiqué que rien n’était coulé dans le béton pour la suite des choses.

« C’est sûr que c’est une position qui va faire jaser beaucoup au camp d’entraînement », a-t-il reconnu.

« On a fait ce qu’on pensait qu’on devait faire. Huit des neuf formations de la ligue ont utilisé deux quarts-arrières la saison dernière. À Montréal, on en a utilisé trois. »

Je pense qu’on est maintenant en position de force.

Danny Maciocia, à propos de la compétition au poste de quart-arrière

« Je crois fortement que c’est toujours bon d’avoir de la compétition à l’interne. J’ai eu la chance de travailler avec Anthony Calvillo et Ricky Ray, et ce sont deux joueurs qui n’ont jamais rien tenu pour acquis. »

« C’est ce que l’on souhaite, avoir de la compétition au camp. On va jouer avec nos meilleurs joueurs. »

Faire des choix

Les Alouettes entreprendront la saison avec une attaque très similaire à celle de 2021, mais il y aura plusieurs nouveaux venus en défense. L’organisation a vu plusieurs joueurs changer de camp au cours du dernier mois. David Ménard et Woody Baron se sont joints aux Lions de la Colombie-Britannique, tandis que Patrick Levels et Monshadrick « Money » Hunter poursuivront leur carrière avec le Rouge et Noir d’Ottawa.

Il y a certains de ces joueurs qu’on ne pouvait pas se permettre de mettre sous contrat parce qu’il fallait respecter le plafond salarial. Dans d’autres cas, nous étions à l’aise avec les solutions de rechange en place ou on savait qu’on ajouterait d’autres joueurs.

Danny Maciocia, directeur général des Alouettes

« Si on veut avoir des joueurs comme William Stanback, Jake Wieneke et Geno Lewis, il y a un prix à payer », a rappelé Maciocia.

PHOTO DAVID CHIDLEY, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

William Stanback et Vernon Adams

Le maraudeur Ty Cranston est un autre joueur défensif qui n’a pas été réembauché, une décision qui s’explique par la présence de Marc-Antoine Dequoy, qui amorcera sa deuxième saison professionnelle.

« Je ne dirais pas que c’est son poste à perdre, mais plutôt que c’est son poste à gagner parce qu’il ne l’a jamais eu. Mais si on a pris les décisions qu’on a prises, comme dans le cas de Cranston, c’est parce qu’on a une grande confiance en Marc-Antoine. Je sais qu’il travaille fort en ce moment et je suis convaincu qu’il va profiter de la situation. »