Voilà un scénario qui n’était pas nécessairement écrit dans le ciel : le retour du receveur américain Quan Bray avec les Alouettes de Montréal. L’équipe a confirmé lundi lui avoir offert un contrat d’une saison.

Sur les terrains, Bray a impressionné en 2019. En 16 matchs, il a capté 58 passes pour 818 verges de gains et 6 touchés. Il a ajouté à ses statistiques 123 verges sur 14 retours de botté de dégagement, et 45 verges sur 2 retours de botté d’envoi.

Hors terrain toutefois, il a été arrêté en février 2020 en compagnie de son ancien coéquipier à l’Université d’Auburn, Greg Robinson, en possession de plus de 71 kg de marijuana. Il devait faire face à des accusations de possession de drogue à des fins de trafic.

Quelques jours après l’arrestation, les Alouettes avaient dit qu’ils évalueraient la situation. Depuis, il n’y avait rien eu de nouveau. Or, il semble selon l’équipe que ses démêlées judiciaires soient officiellement chose du passé.

« Nous sommes heureux de pouvoir compter à nouveau sur un receveur de la trempe de Quan. Il vient ajouter encore plus de profondeur à notre déjà talentueux groupe de receveurs, a affirmé le directeur général des Alouettes Danny Maciocia. Nous sommes conscients des récents démêlés de Quan avec la justice américaine. Une des accusations a été abandonnée, alors qu’il a plaidé coupable à l’autre pour laquelle il a été condamné à verser une amende. Quan réalise pleinement qu’il profite d’une deuxième chance, et sait qu’il n’aura pas droit à l’erreur s’il veut continuer à gagner sa vie en pratiquant le sport qu’il aime. »

« Au-delà de ses performances sur le terrain, Quan s’est avéré un excellent coéquipier, et il est apprécié de tous dans notre vestiaire. Nous sommes très heureux de l’avoir avec nous. Il a su démontrer du caractère et nous sommes convaincus qu’il prendra les bonnes décisions à l’avenir », a affirmé l’entraîneur-chef des Alouettes, Khari Jones.

L’histoire de Bray n’a rien de banal. Le 3 juillet 2011, Quan Bray a perdu ses deux parents. C’est ce jour-là que sa mère, Tonya Bray, a été assassinée par son père, Jeffery Jones, qui passera le reste de sa vie derrière les barreaux.

Ceci dit, il s’en est passé des choses depuis la journée fatidique où Jeffery Jones a tué Tonya Bray en lui tirant un projectile dans la tête. Bray a connu une belle carrière de quatre ans à l’Université d’Auburn, où il a étudié en administration. Il a lancé une fondation (Quan Bray All-Purpose Foundation) qui vient en aide aux enfants victimes de violence. Il a aussi écrit un livre et a obtenu des essais avec quelques équipes de la NFL, dont les Colts d’Indianapolis, avec lesquels il a disputé six matchs réguliers.