Ça semblait une bonne idée au départ. Une association naturelle entre une organisation en quête d’identité et un entraîneur-chef qui avait gagné deux championnats dans la NCAA tout près de la ville qui se cherchait un coach.

Le nom d’Urban Meyer revenait dans les conversations depuis un bon moment lorsqu’il y avait une ouverture pour un poste d’entraîneur-chef dans la NFL. Or, les Jaguars de Jacksonville étaient l’organisation parfaite pour lui, d’autant qu’ils possédaient le premier choix du repêchage, qui leur permettrait de mettre la main sur leur quart-arrière des 15 prochaines années, Trevor Lawrence.

Erreur. Il y a eu du sable dans l’engrenage dès le départ, et la situation ne s’améliore pas du tout à Jacksonville.

Avant le match de dimanche des Jaguars, des rumeurs, qui ont été confirmées par plusieurs médias américains, faisaient état d’une intense prise de bec entre Meyer et le receveur Marvin Jones fils, vétéran de neuf saisons qui a toujours joui d’une bonne réputation dans la NFL. Meyer a aussi été accusé d’avoir qualifié certains de ses entraîneurs adjoints de « perdants ». Pas chic.

Après la défaite de 20-0 des Jaguars aux mains des Titans au Tennessee, Meyer a nié ces informations et a ensuite soutenu que l’organisation congédierait la ou les personnes qui servaient de sources aux journalistes. Malgré les nombreuses controverses qui ont perturbé les trois premiers mois de Meyer dans la NFL, le propriétaire des Jaguars, Shad Khan, n’aurait pas l’intention de le congédier. Erreur, ça aussi.

Message d’alerte : les Jaguars ne gagneront rien avec Meyer. Ne serait-ce qu’en raison du climat pourri dans lequel se retrouve le club.

Les joueurs professionnels ne veulent pas être traités comme des joueurs juniors, mais c’est exactement ce que Meyer fait. Trop têtu et imbu de lui-même pour connaître du succès dans une ligue professionnelle ? De toute évidence. Comme on le dit au hockey, les tactiques de Meyer sont du « stuff de junior ». Il devrait d’ailleurs prendre ses jambes à son cou et se sauver dans la NCAA au plus vite, là où il pourra régner au milieu de joueurs à peine sortis de l’adolescence.

Lamar Jackson : moins sérieux que prévu

PHOTO DAVID RICHARD, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Lamar Jackson (8)

La situation se corse pour les Ravens de Baltimore, qui ont subi une deuxième défaite de suite contre un rival de division, dimanche à Cleveland. Mais heureusement pour eux, la blessure à une cheville qu’a subie Lamar Jackson dans leur défaite de 25-24 face aux Browns n’est pas aussi sérieuse qu’on l’avait d’abord cru. L’entraîneur-chef John Harbaugh n’a d’ailleurs pas écarté la possibilité que Jackson soit à son poste, dimanche prochain, lorsque les Packers de Green Bay seront à Baltimore.

La présence d’Aaron Rodgers semble également incertaine pour cette partie. Souffrant d’une fracture à un orteil depuis environ un mois, Rodgers a dit qu’il croyait avoir empiré la blessure lors de la victoire de 45-30 des Packers, dimanche soir, face aux Bears de Chicago. Rodgers a choisi de ne pas subir d’intervention chirurgicale lors de la semaine de relâche des Packers, qui n’ont pas disputé de match du 29 novembre au 11 décembre. Espérons pour lui et les Packers que cette décision ne leur coûtera pas une chance d’atteindre le Super Bowl pour la première fois en 11 ans.

Des pièces manquantes chez les Bills

Les Bills de Buffalo ont effacé un retard de 21 points et sont venus bien près de surprendre les Buccaneers, dimanche à Tampa Bay, mais se sont finalement inclinés 33-27 en prolongation. Il s’agissait d’une quatrième défaite en six matchs pour les Bills, qui devront vraisemblablement obtenir une place de meilleurs deuxièmes afin d’accéder aux éliminatoires pour la troisième année de suite.

On ne peut certainement pas blâmer Josh Allen pour le revers contre les Bucs. Il a récolté 308 verges par la passe et 109 avec ses jambes, lui qui a disputé une partie de la rencontre malgré une blessure à un pied. Pour le deuxième match d’affilée, l’absence d’un demi offensif de premier plan chez les Bills s’est fait sentir. De l’autre côté du ballon, les Bills n’exercent pas suffisamment de pression sur le passeur. C’est Mario Addison, joueur de 34 ans en fin de carrière, qui mène l’équipe avec 4 sacs.

La prochaine grande rivalité de quarts

Même sans son as Keenan Allen (COVID-19), Justin Herbert s’est moqué de la défense des Giants de New York, dimanche. Herbert a lancé trois passes de touché, dont un bijou de 59 verges, dans la victoire facile de 37-21 des Chargers de Los Angeles. À Kansas City, Patrick Mahomes et les Chiefs menaient déjà 35-3 après la première demie et ont écrasé les Raiders de Las Vegas, 48-9. Des Raiders qui avaient eu la brillante idée d’aller sauter sur le logo des Chiefs avant le début du match…

Mahomes contre Herbert, elle est là la prochaine grande rivalité de quarts-arrières dans la NFL. Ces deux talents exceptionnels font bien sûr partie de la même division et devraient continuer de le faire pour au moins les 10 prochaines années. Les Chargers ont surpris les Chiefs à Kansas City en septembre et se retrouveront en première position de l’Ouest de l’Américaine s’ils les battent à nouveau, jeudi soir à Los Angeles. Les deux équipes auraient alors des fiches de 9-5, mais les Chargers auraient le bris d’égalité en vertu de leurs deux victoires.

Le K.-O., ou tout comme

PHOTO GEOFF BURKE, ARCHIVES USA TODAY SPORTS

Dak Prescott (4), des Cowboys de Dallas

Les Cowboys de Dallas ont-ils passé le K.-O. à l’équipe de Washington avec leur victoire de 27-20, dimanche ? Le combat n’est peut-être pas officiellement terminé, mais le compte de l’arbitre est rendu à huit ou à neuf… Et ce qui devrait inquiéter les autres équipes de la NFC, c’est que les Cowboys ont principalement gagné grâce à leur défense contre leurs rivaux de division.

DeMarcus Lawrence, Randy Gregory et Neville Gallimore sont tous de retour au jeu, ce qui rend la recrue Micah Parsons, qui a obtenu deux autres sacs contre Washington, encore plus dangereuse. Du côté de la formation de Ron Rivera, Taylor Heinicke s’est blessé à un genou et n’a pas terminé le match. Heinicke n’est pas un mauvais joueur, mais sa présence dans la formation n’empêchera probablement pas l’organisation de magasiner pour un quart-arrière d’avenir au cours de la saison morte.

Les Niners et les Vikings ?

On vous parlait de la lutte endiablée dans la Conférence américaine samedi, mais celle pour les places de meilleurs deuxièmes dans la Conférence nationale promet également beaucoup. Les Rams de Los Angeles devraient normalement obtenir l’une des trois places et les 49ers de San Francisco sont en bonne position pour une qualification, eux aussi. Les espoirs des Vikings du Minnesota, des Saints de La Nouvelle-Orléans, des Falcons d’Atlanta et de l’équipe de Washington demeurent également réalistes pour le moment. Du lot et à l’exception des Rams, les Vikings et les 49ers forment probablement les meilleures équipes, du moins sur papier. La NFL est toujours particulièrement excitante à partir du mois de décembre, mais cette année, ce sera complètement fou.