On peut critiquer Vernon Adams fils pour certains aspects de son jeu. Pour ses sautes d’humeur. Mais il y a une chose que personne ne peut mettre en doute : Adams fils est un gars d’équipe, qui place presque toujours les intérêts du club avant les siens.

Pendant qu’il continue de se remettre de sa blessure à l’épaule gauche, Adams fils aide les Alouettes comme il le peut. On le voit donner un coup de pouce lors des entraînements. Il encourage ses coéquipiers. Il bavarde avec des partisans venus voir l’entraînement du club. Il continue de participer pleinement aux réunions des quarts-arrières.

« J’y participe tous les jours et j’étudie des bandes vidéo dès le lever du soleil avec les gars. Je fais encore partie de cette équipe », rappelle-t-il.

« J’essaie d’aider nos plus jeunes quarts, tout en apprenant des choses de Trevor [Harris], qui joue dans cette ligue depuis une dizaine d’années déjà. J’apprends beaucoup de choses de lui. »

D’autres quarts-arrières n’auraient pas bien réagi en apprenant que leur équipe venait de mettre la main sur un quart d’expérience et de talent comme Harris. Quand Danny Maciocia a acquis le vétéran des Elks d’Edmonton il y a quelques semaines, ça n’a toutefois pas été le cas d’Adams fils – même si ça voulait dire qu’il pourrait potentiellement perdre son poste de partant au profit de Harris si celui-ci finissait l’année en force.

Pour le moment, Adams fils se concentre uniquement sur 2021.

« C’est quelque chose qu’il faudra regarder au terme de la saison », a dit Adams fils au sujet de son avenir avec l’équipe.

« La situation est ce qu’elle est. On avait besoin de stabilité au poste de quart. Shea [Patterson] progresse bien, mais avec [Matthew] Shiltz et Trevor, ça nous donne beaucoup de stabilité. On veut continuer de gagner des matchs et la seule chose que je souhaite, c’est qu’on puisse gagner le plus gros de l’année [celui de la Coupe Grey]. »

On analysera la situation après la saison.

Vernon Adams fils

N’allez cependant pas croire qu’Adams est satisfait de n’être qu’un observateur sur les lignes de touche. Bien sûr qu’il préférerait être au milieu du caucus avec ses coéquipiers de l’attaque.

« C’est difficile, parce que je suis un compétiteur et que je voudrais évidemment jouer. Mais de pouvoir être sur le terrain avec mes coéquipiers durant les entraînements et assister aux matchs, ça me fait chaud au cœur. Ça m’aide à conserver le moral en étant avec eux. »

Une réputation injuste

Plusieurs rumeurs ont couru au sujet de la personnalité de Trevor Harris au fil des ans. Égoïste. Égocentrique. Antipathique. Jusqu’à maintenant, cette caractérisation semble au minimum exagérée, et Adams fils est du même avis.

« Trevor est vraiment un chic type. Il a un bon sens de l’humour. C’est un bon chrétien et un excellent meneur. Il accomplit son travail de la bonne façon et j’aime comment il se comporte. Je peux certainement apprendre des choses de lui », a reconnu Adams fils.

« Il s’est familiarisé avec notre attaque très rapidement et on a pu constater sa progression d’un match à l’autre. Ce n’est qu’une question de terminologie dans son cas, car il a tout vu dans cette ligue. Je suis très excité de le voir mener notre attaque. »

PHOTO GRAHAM HUGHES, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Trevor Harris

Simplement de belles paroles d’un joueur qui veut rester dans les bonnes grâces de son organisation ?

Peu probable. Adams fils est authentique. Il a les qualités de ses défauts et filtre rarement ce qu’il dit, au risque de se mettre dans l’embarras, comme cela s’est produit à quelques reprises depuis le début de sa carrière. Il n’encenserait pas Harris de la sorte s’il ne le croyait pas vraiment.

Adams fils est le même quart qui a invité plusieurs de ses coéquipiers à venir s’entraîner avec lui dans la région de Seattle l’hiver dernier en déboursant presque tout l’argent nécessaire pour les vols d’avion, les chambres d’hôtel, les repas et la massothérapie. Contrairement à la majorité de ses coéquipiers, il avait touché un boni à la signature significatif en 2020, alors c’est lui qui a payé la facture. Adams fils pense à lui, certes, mais aussi à son club et à ses coéquipiers.

Khari Jones a essentiellement confirmé qu’Adams fils ne jouerait plus en 2021 la semaine dernière. Adams fils est un peu plus optimiste que son entraîneur-chef. Il n’est pas encore prêt à jouer, mais ne ferme pas la porte à un retour au cours des éliminatoires.

« C’est une possibilité, faudra voir de quelle façon les choses évolueront d’ici là. Je dirais que les probabilités sont actuellement de 50-50. »

Il sera très intéressant de voir de quelle façon la situation chez les quarts-arrières évoluera au cours des prochaines semaines et des prochains mois. Y aurait-il assez de place pour Harris et Adams fils dans la même équipe et sous le plafond salarial ? Probablement pas.

Lewis et Washington amochés

Les Alouettes se sont entraînés pour la première fois depuis leur victoire de 28-14 face aux Blue Bombers de Winnipeg, mardi. L’ailier espacé Eugene Lewis et le bloqueur à gauche Tony Washington n’ont toutefois pas participé à la séance.

Khari Jones a expliqué que les deux joueurs étaient amochés et que leur participation au dernier match de la saison, vendredi soir face au Rouge et Noir d’Ottawa au stade Percival-Molson, était incertaine. En contrepartie, le centre Sean Jamieson pourrait effectuer un retour au jeu, lui qui a raté les six derniers matchs en raison d’une blessure à un genou.

Rappelons que les Alouettes sont assurés d’affronter les Tiger-Cats de Hamilton en demi-finale de l’Est, le dimanche 28 novembre. Afin de pouvoir disputer cette rencontre à domicile, les Oiseaux devront d’abord vaincre le Rouge et Noir, vendredi, et les Tiger-Cats devront s’incliner devant les Roughriders de la Saskatchewan, samedi (16 h), à Hamilton.

Prochain match : Rouge et Noir d’Ottawa c. Alouettes, vendredi à 19 h 30 au stade Percival-Molson