Tua Tagovailoa a été ordinaire à son premier départ avec les Dolphins de Miami : 12 en 22 pour 93 maigres verges et une passe de touché. Les Dolphins ont choisi de minimiser le risque pour leur jeune quart-arrière, qui a été victime d’un seul sac contre Aaron Donald et le front défensif des Rams de Los Angeles.

C’est plutôt la défense de Miami qui s’est illustrée dans la victoire de 28-17 des Dolphins. Même si Jared Goff et les Rams ont largement dominé dans la colonne des premiers jeux (31 contre 8), ils ont été victimes de quatre revirements. La défense et les unités spéciales de Miami ont marqué un touché, ce qui a grandement facilité le boulot de Tagovailoa, qui a le mérite d’avoir évité les erreurs cruciales.

Est-ce que le jeu aérien des Dolphins serait plus productif à court terme si Ryan Fitzpatrick était aux commandes ? C’est sûr. Mais Tagovailoa, cinquième espoir choisi en avril dernier, doit gagner de l’expérience, comme le font Joe Burrow et Justin Herbert à Cincinnati et à Los Angeles. Et si la défense des Dolphins continue de réussir autant de jeux-clés, ça pourrait être suffisant pour obtenir une place en séries éliminatoires.

La cuvée de quarts-arrières de 2020 est drôlement impressionnante. S’il est encore trop tôt pour se prononcer dans le cas de Tagovailoa, même s’il a toujours excellé avec le Crimson Tide de l’Alabama dans la NCAA, il fait déjà peu de doutes que Joe Burrow (premier espoir choisi) et Justin Herbert (sixième) connaîtront de très belles carrières.

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Joe Burrow quittant le terrain après la victoire des Bengals de Cincinnati 31-20 contre les Titans du Tennessee, dimanche.

Burrow et les Bengals viennent de surprendre les Titans du Tennessee, 31-20, et l’ancien quart de LSU a déjà cinq matchs de plus de 300 verges à sa fiche.

Herbert a lancé 15 passes de touché contre cinq interceptions et a un coefficient d’efficacité que l’on voit rarement chez des quarts de première année (104,5).

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Justin Herbert s’échauffant avant le match contre les Broncos de Denver, dimanche.

On ne risque pas trop de se tromper en disant que les Chargers, les Bengals et même les Dolphins ont réglé leur problème de quart-arrière pour la prochaine décennie, et on peut probablement dire la même chose des Broncos de Denver.

C’est en grande partie grâce à Drew Lock si les Broncos ont comblé un retard de 21 points pour vaincre Herbert et les Chargers, 31-30, dimanche. Après deux départs difficiles, Lock a rebondi avec une performance de 26 en 41 pour 248 verges et 3 touchés.

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Drew Lock était tout sourire après la victoire des Broncos de Denver sur les Chargers de Los Angeles.

Patrick Mahomes et les Chiefs de Kansas City auront bientôt de la compétition dans l’Ouest de l’Américaine. L’arrivée de Lock et de Herbert devrait permettre aux Broncos et aux Chargers de batailler pour les éliminatoires en 2021 ou en 2022 au plus tard, en partie parce que ces jeunes quarts ne toucheront pas des salaires de 25 ou de 35 millions par saison comme ils le feront lorsque leur premier contrat prendra fin. Ce qui pourrait permettre aux Broncos et aux Chargers d’être très actifs sur le marché des joueurs autonomes au cours des deux ou trois prochaines années.

Besoin de lunettes ?

Alors que plusieurs équipes semblent avoir trouvé leur quart d’avenir, les Eagles de Philadelphie doivent plutôt se demander s’ils ne devront pas repêcher le leur en avril. Carson Wentz a joué un autre très mauvais match, dimanche soir.

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Carson Wentz devra nettement mieux jouer si les Eagles espèrent redevenir une équipe de premier plan.

En plus d’avoir lancé ses 11e et 12e interceptions de la saison, Wentz a perdu le ballon à deux occasions après avoir été frappé par des joueurs des Cowboys de Dallas. C’était comme si Wentz ne voyait même pas le joueur des Cowboys s’amener vers lui alors qu’il était pourtant directement dans son champ de vision. Étrange.

Les Eagles l’ont emporté, 23-9, et leur liste de blessés est de moins en moins longue, mais Wentz devra jouer nettement mieux s’ils espèrent redevenir une équipe de premier plan.

De leur côté, les Cowboys ne gagneront pas souvent si Andy Dalton ne revient pas au jeu, lui qui a subi une commotion cérébrale la semaine dernière. Si l’on se fie à son départ, le jeune Ben DiNucci n’est manifestement pas prêt à jouer dans la NFL.

Inquiétant pour les Packers

La victoire des Bengals aux dépens des Titans n’a pas été la seule surprise de la huitième semaine d’activités. Deux semaines après s’être fait humilier par Tom Brady et les Buccaneers de Tampa Bay, les Packers ont été battus par les Vikings du Minnesota, 28-22, à Green Bay.

Les Vikings ont eu la brillante idée de mettre le match sur les épaules du demi offensif Dalvin Cook plutôt que sur celles du quart Kirk Cousins, et la stratégie a très bien fonctionné. Cook a porté le ballon 30 fois pour 163 verges et a capté 2 passes pour 63 verges. En plus de son total de 226 verges, le porteur de ballon a marqué 4 touchés.

Les Packers devraient-ils s’inquiéter de leurs récentes performances ? Si leur objectif est de tout rafler, oui. Après un départ canon, les Packers ne jouent pas aussi bien ou avec la même constance que le font les puissances de la ligue.

L’équipe du Wisconsin devrait remporter le titre de sa division assez facilement, mais elle a un peu trop de faiblesses pour être considérée comme l’une des principales aspirantes au trophée Lombardi pour le moment.

Wilson : jusqu’à 45 ans

L’une des équipes que les Packers devront probablement éliminer en janvier s’ils veulent atteindre le Super Bowl pour la première fois en 10 ans est celle de Russell Wilson. Une semaine après avoir encaissé leur premier revers de la saison, les Seahawks de Seattle l’ont emporté 37-27 contre les 49ers de San Francisco, dimanche, une victoire qui a été beaucoup plus facile que ce que l’on pourrait croire en regardant la marque finale.

Wilson a poursuivi sa saison de rêve en lançant quatre autres passes de touché, et il en totalise maintenant 26 en 7 matchs. DK Metcalf a attrapé deux des quatre passes de touché de Wilson et a fini sa journée avec 161 verges au compteur. En voilà un qui gravit les échelons des meilleurs receveurs de la NFL à une vitesse folle.

Ça aide lorsque c’est un quart comme Wilson qui vous lance le ballon. Pour le moment, le général des Seahawks est le grand favori au titre du joueur par excellence du circuit.

Dans une récente entrevue avec Bill Simmons, Wilson a estimé qu’il dépensait annuellement environ 1 million de dollars en soins et qu’il s’entraînait de 363 à 365 jours – il s’offre parfois un congé le jour de l’Action de grâce ou encore à Noël…

Wilson espère que tout ce travail et cet argent lui permettront de disputer un minimum de 13 autres saisons. « Je veux essayer de jouer jusqu’à l’âge de 45 ans, au moins », a dit le joueur qui aura 32 ans à la fin du mois.