Dans les heures qui ont suivi la signature de son nouveau contrat cette semaine, Martin Bédard a parlé de l’optimisme actuel au sein des Alouettes. « L’incertitude des dernières années s’expliquait à 99 % par l’absence d’un quart partant de qualité. Ce problème est réglé avec Vernon Adams », a résumé Bédard.

En accordant un contrat de trois ans à Vernon Adams fils en janvier, les Alouettes ont probablement mis un terme à des années d’instabilité à la position la plus importante de leur équipe. Arrivé à Montréal dimanche, Adams fils devait assister au match du Canadien hier soir au Centre Bell et sera dans la métropole jusqu’au 8 mars avant de rentrer chez lui à Lakewood, en banlieue de Seattle.

Adams fils participera à des événements communautaires dans les prochains jours et s’entraîne en compagnie de certains de ses coéquipiers, dont B.J. Cunningham, Tony Washington et John Bowman. Il participera également à un stage de football pour enfants et adolescents dans les heures qui précéderont son départ de Montréal.

De midi à 14 h 30, le 8 mars, les jeunes footballeurs qui le désirent auront l’occasion de rencontrer Adams fils et de s’entraîner avec lui au stade Hébert à Montréal (7755, rue Colbert). Les inscriptions sont au coût de 30 $ et peuvent se faire en ligne.

« Mon message tournera autour de l’importance de rester soi-même et de s’amuser. Si un enfant veut exceller dans son sport, il doit investir l’effort nécessaire pour y arriver, mais s’il veut simplement s’amuser, c’est parfaitement valable aussi. »

Je suis la preuve qu’on peut accomplir ce que l’on souhaite si on le veut vraiment. Je suis le quart-arrière le plus petit et le plus léger de la LCF, mais ça ne m’a pas empêché d’être le quart-arrière de l’équipe d’étoiles de la division Est la saison dernière.

Vernon Adams fils

Très bon dans la majorité de ses matchs en 2019, Adams fils devra dorénavant composer avec des attentes plus élevées. Il devra prouver que sa bonne campagne n’était pas un mirage et qu’il mérite le salaire qu’il touchera à compter de cette année (approximativement 400 000 $ par saison).

« Comme je l’ai souvent dit par le passé, la pression est un privilège pour un athlète professionnel. Il n’y a qu’une poignée de gens qui ont la chance de pratiquer leur sport professionnellement. Je suis excité de pouvoir être l’un des meneurs de notre équipe. Il n’y a plus d’incertitude, je suis le quart partant et c’est mon équipe », a dit Adams fils.

« Le contrat me donne une certaine sécurité et je peux me concentrer pleinement sur le travail à accomplir. Je serai fin prêt pour la saison. »

Contrôler ses émotions

En plus de s’entraîner à Montréal et dans son garage converti en salle d’entraînement dans sa résidence à Lakewood, Adams fils veut continuer de progresser d’autres façons. Plus précisément, il veut trouver un meilleur équilibre sur le plan émotif, et souhaite améliorer sa lecture du jeu encore davantage.

Je veux mieux contrôler mes émotions. C’est assurément la chose que je veux le plus améliorer cette année. Que les choses aillent bien ou mal, je veux avoir la même attitude autant que possible.

Vernon Adams fils

« Quant à ma lecture du jeu, je dirais qu’elle se situe à 80 ou à 90 % de ce qu’elle devrait être idéalement. Je continue de travailler fort là-dessus, j’étudie beaucoup le jeu. »

Adams fils a-t-il eu l’impression que les coordonnateurs défensifs adverses s’ajustaient à ses forces au fur et à mesure que la saison dernière progressait ?

« Oui, mais c’est toujours comme ça. C’est normal et c’est la même chose pour tous les quarts. Au bout du compte, notre attaque doit toujours rester imprévisible. »

Sans Posey ni Bray

Adams fils a obtenu une bonne production de son quatuor de receveurs principaux l’an dernier. Il a toutefois perdu la moitié de ce groupe. DeVier Posey a été libéré, et il est pratiquement certain que Quan Bray ne sera pas avec l’équipe au camp d’entraînement en mai, ayant été arrêté en possession de 157 lb de marijuana au Texas, la semaine dernière.

« Je préfère ne pas trop parler de ça. Ce que je peux dire, toutefois, c’est que Quan a été et est toujours un très bon joueur pour notre équipe. On verra la suite des choses. »

PHOTO JUSTIN TANG, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

La saison dernière, Vernon Adams fils (8) a amassé 3942 verges de gain avec le jeu aérien et permis à son équipe d’inscrire 24 touchés par la voie des airs.

L’unité des receveurs des Als devrait être aussi productive et performante que celle de la saison dernière. B.J. Cunningham sera de retour au jeu, guéri d’une fracture à un poignet, tandis que le vétéran Naaman Roosevelt a été embauché par Danny Maciocia il y a quelques jours.

« Je suis déjà à l’aise avec Geno [Eugene Lewis] et Jake [Wieneke]. B.J. sera de retour, Dante [Absher] est un joueur en ascension et j’ai déjà commencé à envoyer des jeux à Naaman. Sur papier, notre attaque en entier est très bonne », a estimé Adams fils, qui compte également solliciter les receveurs canadiens de l’équipe plus souvent la saison prochaine.

« Je ne me rendais pas toujours à ma deuxième ou à ma troisième option dans mes lectures de jeu l’an dernier. C’est ce qui explique en partie pourquoi je n’ai pas lancé le ballon plus souvent en direction de nos receveurs canadiens. Je vais le faire plus régulièrement. »

180 degrés en 18 mois

En septembre 2018, Adams fils rongeait son frein sur les lignes de côté des Alouettes. Le nom de Johnny Manziel était sur toutes les lèvres et Antonio Pipkin avait montré de très belles choses, gagnant quelques parties au passage. La grande question était de savoir qui de Manziel ou de Pipkin serait le quart d’avenir du club.

Un an et demi plus tard, on a la réponse. Quatrième quart de l’équipe il y a 18 mois, Adams est maintenant là où il a toujours cru qu’il aurait dû être : au sommet de la hiérarchie.

Johnny et Pip sont de très bons gars, mais je savais dans mon for intérieur que j’aurais dû être le partant.

Vernon Adams fils

« Ça va peut-être sembler arrogant [cocky], mais en fait, je savais depuis la fin de ma première année [en 2016], lorsque j’ai gagné les trois derniers matchs de la saison, que j’aurais dû être partant. Je devais continuer d’apprendre et c’est ce que j’ai fait grâce à des quarts comme K.G. [Kevin Glenn] et Jeremiah [Masoli], mais j’ai toujours eu confiance en mes moyens.

« On vit tous des montagnes russes à un moment. Tout ce qu’on peut faire, c’est contrôler ce sur quoi on a le contrôle. On ne peut pas contrôler la politique dans une équipe, si un autre joueur a un plus “gros” nom que le nôtre, ou si le DG ne nous aime pas.

« Ce que l’on peut faire, c’est de travailler avec acharnement et d’être tellement bon que l’équipe ne peut absolument pas se débarrasser de nous. Quand vous apportez de l’énergie, du positif et des résultats à une équipe, elle est obligée de vous garder. Parce qu’elle a besoin de vous. »

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