(Pittsburgh) Ben Roethlisberger ne veut pas parler de la fin, peu importe le moment où elle arrivera. Le présent préoccupe beaucoup trop le vétéran quart des Steelers de Pittsburgh pour qu’il lance un regard trop loin devant.

C’est la raison pour laquelle Roethlisberger a convoqué une réunion entre joueurs seulement — via Zoom, bien sûr — cette semaine.

Même si l’équipe est plongée dans une séquence de trois revers, qui a érodé la belle assurance que les joueurs pouvaient afficher après un départ-canon de 11-0, les séries éliminatoires approchent.

Roethlisberger, seul joueur de l’édition actuelle des Steelers à posséder une bague commémorative du Super Bowl, tenait à transmettre le sentiment d’urgence nécessaire pour connaître du succès en janvier.

« Je voulais seulement que les gars comprennent, et leur réitérer à quel point cette période de l’année est importante », a précisé Roethlisberger.

Ce message devra être assimilé rapidement chez les Steelers, qui accueilleront les Colts d’Indianapolis (10-4), une formation en ascension, dimanche au Heinz Field.

Les Colts ont gagné cinq de leurs six dernières rencontres et ont pris le contrôle de la section Sud de l’Association américaine.

Et pendant que Roethlisberger a connu des ennuis dernièrement, avec seulement huit passes de touché et six interceptions lors de ses cinq dernières sorties, Philip Rivers vit des moments gratifiants.

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Le quart Philip Rivers

Le vétéran quart de 39 ans, repêché en 2004 tout comme Roethlisberger, affiche un coefficient d’efficacité de 109,3 à ses cinq dernières parties.

« Contre lui, c’est toujours une guerre psychologique à l’intérieur d’un match de football », a observé Keith Butler, le coordonnateur à la défensive des Steelers, au sujet de Rivers.

« Il nous faut lui montrer une chose et en faire une autre. Ce sera une affaire difficile pour nous. »

Malgré leur récente glissade, les Steelers (11-3) peuvent encore mériter le titre de la section Nord de l’Association américaine en gagnant une de leurs deux dernières rencontres.

De leur côté, les Colts se qualifieront pour les séries éliminatoires, ce week-end, avec une victoire et une défaite des Ravens de Baltimore ou des Dolphins de Miami.

C’est exactement ce que Rivers recherchait lorsqu’il a quitté les Chargers pour se joindre aux Colts pendant l’entre-saison.

« Jouer à Pittsburgh en décembre avec un enjeu, ce sont les matchs et les moments d’une saison de la NFL dont vous rêvez », a affirmé Rivers.

« Bien sûr, c’est toute une équipe et c’est le cas depuis au moins mon arrivée [dans la ligue] et même lorsque j’étais plus jeune et que je les voyais à l’œuvre. En regardant leur style de jeu, vous pouviez toujours dire qu’ils étaient durs et robustes. C’est un élément qui a fait partie de leur ADN pendant les 17 années où je les ai affrontés », a ajouté Rivers.

Peut-être, mais pas tant que ça, récemment.

Les Bengals de Cincinnati ont molesté les Steelers pendant une grande partie d’un match, lundi dernier, qui s’est terminé par une étonnante victoire de 27-17 des Bengals.

Ce revers a presque transformé la léthargie des Steelers en crise majeure. Roethlisberger a passé la semaine à présenter ses excuses pour la qualité de son jeu. Aussi, l’entraîneur-chef Mike Tomlin a dû aviser l’ailier espacé JuJu Smith-Schuster d’arrêter ses danses d’avant-match sur le logo du centre du terrain après que deux adversaires l’eurent critiqué.

Le lustre de l’une des plus belles séquences de succès dans l’histoire des Steelers est disparu. Les Colts ont le rythme et l’allure d’une formation qui pourrait causer de graves dégâts pendant une bonne partie du mois de janvier.

Les joueurs des Steelers ne peuvent pas se permettre d’avoir atteint leur apogée alors que la route à franchir est encore longue. Et ils le savent.

« Nous comptons sur un merveilleux groupe de joueurs qui sont engagés », a souligné le plaqueur Cam Heyward.

« Il s’agit d’une série de trois défaites, mais elle est arrivée après une séquence de 11 victoires. Souhaitons que nous allons réussir à nous reprendre en mains cette semaine. »