Vinny Papale se définit par sa fougue et sa persévérance.

Le mois dernier, l’ailier espacé recrue a ratifié un contrat de deux ans avec les Alouettes de Montréal. Le joueur de six pieds, un pouce et 205 livres n’a pas joué au football depuis 2018, alors qu’il a capté 36 passes pour 618 verges de gains et six touchés avec l’Université du Delaware.

Le père de Papale, Vince, est devenu un héros populaire à Philadelphie après s’être taillé une place dans la formation des Eagles en tant que recrue âgée de 30 ans. Papale, père, a passé trois saisons (1976-78) dans les unités spéciales avec le club de la NFL et son histoire a inspiré un film de Disney, Invincible, paru en 2006, dans lequel l’acteur américain Mark Wahlberg a interprété le rôle principal.

« La pomme ne tombe jamais loin de l’arbre, a dit Vinny Papale au sujet de son père. «On lui a dit ’non’ des millions de fois, selon ce qu’on m’a raconté, ’non’, tout au long du processus. »

« Mais il a persévéré, il a foncé. Si vous voulez absolument accomplir quelque chose, alors vous serez récompensé pour votre travail acharné. Et il a éventuellement été récompensé », a-t-il ajouté.

La pandémie de COVID-19 n’a certes pas aidé la cause du fils Papale, puisqu’il n’a pu participer à un camp d’évaluation des espoirs à l’Université du Delaware, à l’Université Temple et à Rutgers. De plus, les entraînements devant trois clubs de la LCF — dont les Alouettes — ont été annulés. Papale a admis que ça n’a pas été facile de vivre une année sabbatique, mais le joueur âgé de 23 ans originaire de Cherry Hill, au New Jersey, n’a jamais laissé les obstacles qui se dressaient devant lui anéantir son rêve de jeunesse.

« Je veux être un joueur de football professionnel depuis que j’ai cinq ans, et je n’ai jamais cru que quelque chose m’empêcherait d’y parvenir, a dit Papale. J’ai entendu des millions de fois que j’étais peut-être trop petit, ou trop lent, mais j’ai toujours su ce que je voulais faire, et ce que j’étais destiné à accomplir.

« Même l’an dernier, alors que j’étais sur les lignes de côté, je me disais :’Je n’arrêterai pas avant que j’obtienne au moins une chance de jouer pour une équipe’, et ça s’est finalement concrétisé. Ç’a été une année longue, je ne vous mentirai pas, et ç’a été démoralisant par moments, c’est certain. Mais je n’ai jamais douté que je pouvais faire partie d’une équipe professionnelle. On a douté de la possibilité que je puisse démontrer mon talent devant des recruteurs. »

Quant à Vince Papale estime que la LCF est une belle porte d’entrée pour son fils.

« J’adore leur style de jeu, a-t-il évoqué. La ligue est crédible, elle offre un bon niveau de performance, elle dispose d’un bon bassin de partisans, et je crois que le fait qu’il (Vinny) se retrouve à Montréal est l’idéal pour lui. Je suis fier de lui, de la façon dont il a réagi, sans jamais baisser les bras, pour finalement obtenir une opportunité », a-t-il poursuivi.

Papale a évoqué le film « Invincible », un adjectif qui qualifie également la quête de son fils dans le football.

« C’est une métaphore pour quiconque a un rêve et tente de le réaliser, a-t-il évoqué. C’est comme si vous tentiez de récupérer un anneau en or alors que vous êtes dans un manège et que vous tournez en rond et que vous êtes incapable de le saisir. Nous considérons les Alouettes comme la première étape. Tout ce qu’il a toujours voulu, c’est d’avoir sa chance, et c’est le thème central (du film) Invincible. »

Peu après la mise sous contrat de Vinny Papale par les Alouettes, sa famille et lui ont regardé le match de la Coupe Grey de 2009.

Les Alouettes avaient vaincu les Roughriders de la Saskatchewan 28-27 à la suite d’un placement de 33 verges de David Duval. Duval avait raté sa première tentative, d’une distance de 43 verges, mais il a obtenu une deuxième opportunité lorsque les Riders ont écopé d’une pénalité pour avoir envoyé trop de joueurs sur le terrain.

« C’était assez cool à regarder », a confié Vinny Papale.

« Ils lancent le ballon très souvent (dans la LCF), et le rythme est très rapide. Je crois que c’est l’idéal pour un ailier espacé, parce que tu sais que tu capteras de nombreuses passes si tu es sur le terrain. C’est différent, à cause du terrain qui est beaucoup plus large, et je crois que c’est une ligue très intéressante pour un ailier espacé.

« Je suis donc très excité par cette opportunité, parce que je viens d’une université où le jeu aérien n’était pas très utilisé, donc ce sera bien de pouvoir recevoir le ballon un petit peu plus. »