Encore une fois, ce sont les quarts-arrières qui retiennent l’attention à l’aube du repêchage de la NFL, qui s’amorce jeudi soir. C’est toutefois chez les ailiers espacés qu’il y a le plus de profondeur au sein de cette cuvée. Voici 10 espoirs offensifs qui devraient connaître du succès dans la NFL.

Joe Burrow

Quart-arrière (LSU)

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C’est presque une certitude que les Bengals de Cincinnati repêcheront Burrow avec la première sélection de l’encan, ce que personne n’aurait pu prédire il y a six mois. En fait, Burrow était perçu comme un éventuel choix de deuxième ou de troisième tour. Il a même dû changer d’université afin de devenir un partant, passant d’Ohio State à LSU entre les saisons de 2017 et de 2018.

Burrow a connu une saison exceptionnelle en 2019, complétant 76,3 % de ses tirs et lançant 60 passes de touché contre seulement six interceptions, ce qui lui a valu le trophée Heisman. Il a ensuite fini de convaincre les observateurs en menant les Tigers à un championnat national. À défaut de posséder un bras très puissant, Burrow lit très bien le jeu et ses passes sont très précises. Bon athlète, il n’a pas froid aux yeux dans sa poche protectrice.

Tua Tagovailoa

Quart-arrière (Alabama)

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Il y a des similitudes entre Tagovailoa et le premier choix au total de l’année dernière, Kyler Murray. Comme le quart des Cardinals de l’Arizona, Tagovailoa n’est pas imposant (il semble d’ailleurs plus petit que sa taille répertoriée de 6 pi 1 po), mais possède une bonne force de bras et des qualités athlétiques supérieures à la moyenne. C’est l’historique de blessures de Tagovailoa qui inquiète les recruteurs. Il avait subi une sérieuse blessure à la hanche, l’automne dernier, et s’était blessé à une cheville en 2018. Autre facteur important, Tagovailoa était très bien entouré avec le Crimson Tide, notamment grâce aux receveurs Jerry Jeudy et Henry Ruggs III, qui seront fort probablement des choix de premier tour, eux aussi. Les chances sont bonnes pour que l’équipe qui repêchera Tagovailoa ait amélioré son rang de sélection pour le faire. Et il ne serait pas étonnant du tout que ce soit les Patriots de la Nouvelle-Angleterre.

Justin Herbert

Quart-arrière (Oregon)

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Certains analystes lui préfèrent Jordan Love ou Jake Fromm, mais, logiquement, Herbert devrait être l’un des trois premiers quarts-arrières choisis. À 6 pi 6 po et 225 lb, Herbert possède le physique de l’emploi, ce qui ne l’empêche cependant pas d’être un quart relativement mobile. Il l’a démontré lors du dernier Rose Bowl en marquant trois touchés au sol, dont un de 30 verges qui allait ultimement donner la victoire aux siens. De 2017 à 2019, la fiche de Herbert a été de 27-8, et il a totalisé 95 passes de touché et 23 interceptions durant sa carrière avec les Ducks de l’Université de l’Oregon. Il possède un excellent bras, il est travaillant, et son attitude fait le bonheur de ses entraîneurs. En contrepartie, sa technique laisse parfois à désirer dans le feu de l’action et certains experts ne sont pas convaincus qu’il possède une personnalité assez forte pour être le grand meneur d’une équipe de la NFL.

Jordan Love

Quart-arrière (Utah State)

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L’un des espoirs qui divisent le plus les spécialistes. Certains d’entre eux considèrent que Love est l’une des cartes cachées de l’encan de 2020, alors que d’autres ont de sérieux doutes à son sujet. Le talent est là. Love possède un bon bras et il est de façon générale un quart précis. Son physique est adéquat pour la position (6 pi 3 po et 225 lb) et Love n’a aucun complexe. Cette confiance en lui explique d’ailleurs possiblement son total de 17 interceptions la saison dernière, qui se veut certainement un drapeau rouge. On devine donc que sa lecture du jeu devra être raffinée. Ses qualités de leader ne convaincront sûrement pas certaines équipes, mais Love pourrait devenir un bon quart dans la NFL. Sauf que ce ne sera probablement pas avant 2021 au plus tôt.

Jerry Jeudy

Ailier espacé (Alabama)

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Lorsqu’ils décrivent le style de jeu de Jeudy, plusieurs analystes le comparent à Antonio Brown. Jeudy est à la fois vif et agile, et possède une maîtrise innée du jeu d’angles. Ses tracés de passe sont donc toujours optimaux, de sorte qu’il est extrêmement difficile à contenir, ayant presque toujours une seconde d’avance sur les demis défensifs qui doivent le couvrir. Jeudy est également extrêmement dangereux lorsqu’il attrape le ballon en mouvement en milieu du terrain alors que plusieurs de ses courses se terminent dans la zone des buts. Il a marqué 24 touchés au total en 2018 et 2019. Il connaît du succès à l’intérieur comme à l’extérieur dans une formation, ce qui le rend encore plus dangereux. L’un des meilleurs joueurs de ce repêchage.

Henry Ruggs III

Ailier espacé (Alabama)

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Ruggs III sera souvent comparé à son ancien coéquipier Jerry Jeudy, ce qui est un peu injuste. Le potentiel et le talent de Ruggs III sont considérables, mais à ce stade-ci, son jeu n’est certainement pas aussi poli. Les publications spécialisées Athlon Sports et Lindy’s considèrent cependant toutes deux que Ruggs III est l’un des trois meilleurs ailiers espacés du repêchage de 2020. Jeudy était clairement le receveur numéro un du Crimson Tide de l’Alabama, ce qui a évidemment aidé Ruggs III, qui est en revanche plus explosif que Jeudy. Sa vitesse est même comparable à celle de Tyreek Hill, des Chiefs de Kansas City. Ruggs III s’ajuste également bien au ballon et ne craint pas d’être frappé durement.

Ceedee Lamb

Ailier espacé (Oklahoma)

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CeeDee Lamb

Ce qui distingue Lamb des autres receveurs de cette cuvée est sa capacité à attraper des ballons lancés en hauteur. Ce talent combiné à une vitesse supérieure à la moyenne rendent l’ancien des Sooners de l’Oklahoma particulièrement dangereux pour les longs jeux, et plusieurs statistiques le prouvent. Lamb a réussi 24 attrapés de 40 verges ou plus durant sa carrière dans la NCAA, et a marqué 32 touchés en 41 matchs. Il a terminé les trois dernières saisons avec des moyennes de 17,5, 17,8 et 21,4 verges par attrapé, ce qui est exceptionnel. Son répertoire de tracés de passe est toutefois un peu limité selon les experts, de sorte qu’il ne deviendra peut-être jamais un premier receveur dans la NFL. Il pourrait par contre devenir le genre de joueur qui signe deux ou trois jeux clés par match régulièrement.

Tee Higgins

Ailier espacé (Clemson)

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Tee Higgins (5) 

Higgins ne sera probablement pas le plus spectaculaire des receveurs dans la NFL. Plus imposant (6 pi 4 po et 215 lb) qu’agile, il parvient à faire le boulot même si son talent est limité. L’ailier espacé a capté 59 passes à chacune de ses deux dernières campagnes et a marqué 12 touchés en 2018 et 13 en 2019. La différence, c’est qu’il a obtenu près de quatre verges de plus par attrapé la saison dernière par rapport à la précédente (19,8 et 15,9). C’est une énorme différence, qui démontre une progression au niveau de la qualité des tracés. Cela dit, il y a toujours un danger de repêcher des receveurs similaires à Higgins, qui ne sont pas particulièrement explosifs et qui ont surtout connu du succès grâce à leur avantage au niveau du gabarit dans la NCAA. Ces receveurs ont souvent beaucoup de difficulté à se défaire de leur couvreur dans la NFL.

J.K. Dobbins

Demi offensif (Ohio State)

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J.K. Dobbins (2) 

En regardant Dobbins jouer, il est facile de penser à l’ancien demi offensif Maurice Jones-Drew, qui a joué durant neuf saisons dans la NFL, dont huit avec les Jaguars de Jacksonville. Un peu plus grand que Jones-Drew, Dobbins a d’énormes cuisses et est très difficile à plaquer puisque son centre de gravité est très bas. Porteur de ballon robuste qui est également muni d’une excellente vision du jeu, Dobbins a battu la marque d’équipe pour le plus grand nombre de verges au sol en une saison des Buckeyes d’Ohio State avec une récolte de 2003 l’an dernier. Il a également inscrit 23 touchés au total, lui qui peut offrir une certaine contribution au niveau du jeu aérien. Une valeur sûre.

D’Andre Swift

Demi offensif (Georgia)

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Swift est un demi similaire à Dobbins. Un peu moins costaud et robuste, mais légèrement plus explosif. Il représente donc une plus grande menace pour le long jeu. Comme Dobbins, Swift est un joueur complet et polyvalent, qui pourra contribuer au succès de l’équipe qui le repêchera dès son arrivée dans la NFL. Et les carrières des porteurs de ballon étant généralement assez courtes, c’est exactement ce que souhaitent les clubs lorsqu’ils investissent un haut choix au repêchage à cette position. En revanche, Swift n’a jamais totalisé 200 courses au cours d’une saison dans la NCAA, il est donc peu probable qu’il pourra toucher au ballon plus que 15 fois par partie dans les rangs professionnels.