Le match entre les Alouettes et les Blue Bombers, demain à Winnipeg (16 h), pourrait être disputé dans des conditions météorologiques moins qu’idéales. Si les prévisions sont justes, quelques bordées de neige tomberont sur le Manitoba d’ici là.

Ce ne sera cependant rien de nouveau pour Vernon Adams fils si la neige est au rendez-vous. « J’ai joué pour l’Université Eastern Washington, alors je l’ai fait par le passé. Ce sera un défi, mais ce le sera également pour eux », a commenté le quart-arrière des Alouettes, hier.

Ce qui pourrait s’avérer un plus gros problème pour Adams fils, c’est qu’il lancera le ballon derrière un nouveau bloqueur à gauche, demain. Kennedy Estelle devrait faire son premier départ avec les Alouettes. Rappelons que Tony Washington ratera le reste de la saison en raison d’une fracture à une jambe.

Tony jouait au niveau d’un joueur étoile, alors c’est évidemment décevant de perdre ses services. Mais c’est bon qu’on puisse compter sur [Kennedy Estelle], car il possède de l’expérience. Il devra cependant s’acclimater à la vitesse du jeu.

Khari Jones, entraîneur-chef des Alouettes

Estelle a joué 11 matchs avec les Roughriders de la Saskatchewan, mais c’était en 2016. Il n’a participé à aucune partie depuis.

Les Alouettes auraient pu choisir de muter Chris Schleuger du côté gauche afin qu’il puisse protéger l’angle mort d’Adams fils, mais ils ont décidé de le laisser du côté droit.

« Schleuger semble plus naturel du côté gauche. Il jouait à droite en raison de la présence de Tony. Mais dans le cas de Kennedy, il y a vraiment un confort du côté gauche. Je pense donc que l’assortiment qu’on a concocté pour cette semaine est la recette la plus probable et efficiente pour nous », a estimé Luc Brodeur-Jourdain.

Un front défensif d’élite

Adjoint de l’entraîneur de la ligne offensive Paul Dunn, Brodeur-Jourdain admet cependant que la perte de Washington pourrait ultimement avoir des répercussions sur le jeu de l’attaque.

PHOTO BERNARD BRAULT, LA PRESSE

Le bloqueur des Alouettes Tony Washington s’est fracturé une jambe, le week-end dernier, lors du match contre les Stampeders de Calgary.

Tony a été un joueur dominant depuis le début de la saison.

Luc Brodeur-Jourdain

« [Washington] est physique et il a d’énormes capacités. C’est sûr que sa perte nous affecte grandement. Mais on a le luxe de pouvoir jouer avec deux bloqueurs américains », a rappelé Brodeur-Jourdain, qui croit cependant que les Canadiens Landon Rice et Sean Jamieson pourraient faire le boulot au besoin.

En plus de jouer son premier match en trois ans, Estelle affrontera l’un des meilleurs fronts défensifs de la LCF. Les Blue Bombers possèdent plusieurs joueurs de ligne de qualité, dont le très dangereux Willie Jefferson, troisième de la ligue avec 11 sacs.

« Ce serait un défi pour n’importe quel joueur, car ce front défensif est excellent. Mais notre équipe répond normalement bien lorsqu’elle fait face à l’adversité », a noté Jones.

« Compte tenu de la qualité de leur ligne défensive, on a besoin que Kennedy soit à son mieux. Il a très bien fait à l’entraînement depuis plusieurs semaines, il s’améliore constamment. S’il obtient le départ, ce qui est probable, je ne doute pas qu’il jouera bien », a estimé Jones.

Brodeur-Jourdain heureux

Quelques mois après le début de sa nouvelle carrière d’entraîneur, Brodeur-Jourdain ne regrette pas sa décision. Puisqu’il n’est pas le responsable de la ligne offensive, mais bien l’adjoint de celui-ci, le Québécois peut passer un peu moins de temps au stade et un plus à la maison avec sa famille. C’est un arrangement qui lui convient.

« Mes affectations et mes responsabilités n’ont pas changé jusqu’à maintenant et j’ai beaucoup de plaisir à faire ce travail. »

PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

Depuis sa retraite en début de saison, Luc Brodeur-Jourdain occupe le rôle d’adjoint de l’entraîneur de la ligne offensive des Alouettes de Montréal, Paul Dunn.

Qu’il s’agisse d’une coïncidence ou non, le jeu de la ligne offensive a de façon générale été plus constant depuis que Brodeur-Jourdain s’est joint au personnel d’entraîneurs.

« Je pense que ça s’explique par un amalgame de facteurs. Il faut analyser les façons dont on peut s’améliorer de semaine en semaine et c’est ce que l’on fait », a dit Brodeur-Jourdain.

Ce que j’apprécie, c’est qu’il y a une ouverture d’esprit lorsque je me présente dans le bureau de Paul Dunn ou d’un autre entraîneur. Je sens qu’on accorde de la crédibilité à ce que je dis.

Luc Brodeur-Jourdain

Si Brodeur-Jourdain devait un jour occuper un poste d’entraîneur « régulier », qu’il s’agisse de celui de la ligne offensive ou de celui d’une autre position, son nombre d’heures au travail augmenterait substantiellement.

« Je ne ferme pas la porte à cette possibilité et la discussion est présente dans mon milieu familial. Mais c’est sûr que c’est étroitement relié à ce que je suis en mesure de faire et à ce que je ne peux pas faire. Je ne veux pas être trop absent pour les prochaines années de mes enfants. Mais c’est sûr que le désir et l’intérêt sont là. »

Stanback, un cas incertain

William Stanback n’a pas participé à l’entraînement d’hier et représente un cas incertain pour la rencontre de demain. Le porteur de ballon s’était entraîné lors des deux jours précédents. Jeremiah Johnson sera le partant comme demi offensif si Stanback doit rater la rencontre.

Prochain match : Alouettes c. Blue Bombers, demain (16 h), à Winnipeg