(Montréal) Ce n’est peut-être pas le grand amour entre les joueurs des Alouettes de Montréal et ceux des Stampeders de Calgary, mais d’un côté comme de l’autre, on n’envisage pas une reprise des étincelles de leur choc précédent.

Ce rendez-vous entre les deux équipes, à la mi-août, a été marqué par une mêlée générale avant le match et s’est terminé par une remontée des Alouettes, et leur victoire en prolongation.

Tout le monde se souvient de cette fin de rencontre spectaculaire — et de l’animosité entre les deux clubs —, à la veille du duel entre les Alouettes (7-6) et les Stampeders (9-4) samedi après-midi au stade Percival-Molson.

« J’ai parlé à notre équipe à ce sujet, et je suis sûr qu’il (Dave Dickenson, l’entraîneur des Stampeders) a parlé à ses joueurs, a déclaré l’entraîneur des Alouettes Khari Jones. Ce n’est pas ce que nous sommes. Ce n’est pas ce qu’ils sont.

“Il va bien y avoir quelques mots ici et là, mais nous allons nous assurer que nos joueurs ne poseront pas de gestes après coup. Nous allons laisser notre jeu parler. »

Avant même que ne commence ce duel du 17 août, l’échauffement s’est transformé en mêlée générale lorsque le demi de coin Tommie Campbell, des Alouettes, en est venu aux coups avec Wynton McManis, un ancien coéquipier avec les Stampeders. Les joueurs des deux équipes se sont dirigés vers le centre du terrain, où d’autres coups de poing ont été distribués.

Aucune suspension n’a été imposée, mais trois joueurs ont écopé des amendes.

« Nous voulons jouer avec sang-froid et nous voulons nous assurer de ne pas être mêlés à des altercations, surtout avant un match, ou pendant un match », a fait remarquer Dickenson sur le site web des Stampeders.

« À mes yeux, ce n’est pas du football. Je ne pense pas que j’aurai besoin de parler beaucoup à ce sujet. »

Les Alouettes ont arraché une victoire de 40-34 en prolongation à la suite d’une improbable remontée au quatrième quart. Face à un déficit de 11 points avec 45 secondes au cadran, ils ont marqué un touché, inscrit une transformation de deux points, recouvré le ballon à la suite d’un botté court et réussi un placement de dernière seconde, pour forcer une période additionnelle.

Après avoir concédé un touché, le quart Vernon Adams fils a franchi la ligne des buts deux fois de la ligne d’une verge pour confirmer la première victoire des Alouettes au stade McMahon depuis 2009.

« Je suis sûr qu’ils regardent la vidéo du match pour comprendre ce qui s’est passé, les erreurs qu’ils pensent avoir commis et quels jeux nous avons réussis », a noté Jones en parlant de ses adversaires de samedi.

« Nos joueurs savent qu’ils peuvent battre cette équipe, et nous devrons jouer du très bon football pour le faire. »

Depuis ce revers, les champions en titre de la Coupe Grey ont signé quatre victoires de suite et se sont qualifiés pour les séries éliminatoires. Les Stampeders occupent le premier rang de la section Ouest, à égalité avec les Roughriders de la Saskatchewan (9-4) et les Blue Bombers de Winnipeg (9-5) qui ont cependant joué une partie de plus.

Cette série de victoires coïncide avec le retour de la liste des blessés du quart Bo Levi Mitchell.

Les Alouettes reverront Adams fils samedi, lui qui a raté le match de samedi dernier après avoir écopé une suspension d’un match pour un « geste dangereux et imprudent ». La LCF a sévi à son endroit pour avoir projeté le casque d’Adam Bighill, un secondeur des Blue Bombers de Winnipeg, vers la tête de son rival, le 21 septembre dernier.

Pendant qu’il était absent, les Alouettes ont subi un échec de 25-23 aux mains des Lions de la Colombie-Britannique.

« C’était difficile de ne pas être sur le terrain avec mes coéquipiers, a admis Adams, deuxième dans la LCF avec 15 passes de touché. Mais je suis de retour cette semaine et je suis content de l’être. Je vais seulement tenter d’aider à agir en meneur et de faire tout mon possible pour procurer une victoire à nos partisans. »

Avec une victoire ou un match nul, les Alouettes mériteront leur billet pour les séries éliminatoires pour la première depuis 2014.

Selon Adams, les partisans sont derrière l’équipe plus que jamais.

« Ils n’ont que de bonnes choses à dire après nos matchs. Même lorsque nous perdons des parties serrées, ils continuent de dire à quel point nous paraissons beaucoup mieux que lors des saisons précédentes. Ça démontre à quel point nous voulons gagner pour cette ville et cette organisation. »