Les Alouettes sont toujours à la recherche d’un nouveau propriétaire. Ils ont congédié leur entraîneur-chef à moins d’une semaine du début de la saison. Ils ont remporté cinq victoires depuis le milieu de la saison de 2017. Qu’à cela ne tienne, leur nouveau pilote Khari Jones et eux ont bon espoir d’amorcer leur nouvelle saison du bon pied, ce soir (21 h) à Edmonton. Notre journaliste prépare le terrain pour cette nouvelle saison de la LCF.

L'ère Khari Jones commence ce soir

Mike Sherman n’était pas tout à fait reconnu pour sa délicatesse. Entraîneur de la vieille école, il livrait le fond de sa pensée sans détour, et le tact ne faisait pas partie de ses forces. Ses connaissances du jeu canadien étaient limitées, et on pouvait lui attribuer certaines lacunes sur le plan organisationnel.

Mais, à la base, si Sherman n’est plus l’entraîneur-chef des Alouettes, c’est parce qu’il était trop dur avec ses joueurs. À leurs yeux, du moins. Non seulement certains joueurs ont vu leur souhait exaucé avec le départ de Sherman, mais ils évolueront également sous les ordres d’un entraîneur qui se préoccupera beaucoup de leur bien-être : Khari Jones.

« Les joueurs savent que je serai là pour eux. Je les aiderai du mieux que je le peux afin qu’on puisse accomplir ce que cette équipe peut accomplir », a dit l’entraîneur de 48 ans, qui pourrait difficilement être plus à l’opposé de son prédécesseur.

Jones est d’un commerce agréable et fort sympathique. Éloquent, calme, plaisant. Si les Alouettes voulaient plus que tout un entraîneur respectueux et compréhensif, ils n’auraient pu choisir un meilleur candidat que Jones. Ce dernier est d’ailleurs d’accord avec l’affirmation qu’il est ce qu’on appelle un players’ coach.

« Je suis un entraîneur pour les joueurs et personne d’autre, alors on pourrait dire que c’est ce que je suis, en effet. J’ai déjà été dans les mêmes souliers qu’eux. J’ai beaucoup aimé jouer dans cette ligue et je veux que nos joueurs aient du plaisir à leur tour. Ça ne veut pas dire que la discipline sera sacrifiée pour autant. »

PHOTO GRAHAM HUGHES, LA PRESSE CANADIENNE

Khari Jones, nouvel entraîneur-chef des Alouettes

C’est le danger qui guette les Alouettes. Sous les ordres de Jim Popp et de Kavis Reed, notamment, le laxisme s’est rapidement transformé en cirque. Les deux hommes n’étaient pas reconnus pour avoir beaucoup de poigne…

« Je serai sévère lorsque je sentirai que c’est nécessaire. Je sais que j’aurai parfois des décisions difficiles à prendre et je les prendrai. Je ferai ce qui sera nécessaire afin que nous gagnions des matchs, tout en restant moi-même. Je n’arrêterai pas de sourire et je continuerai de m’amuser. »

Jones a aimé ce qu’il a vu de ses joueurs au cours des derniers jours. « On a eu une bonne semaine d’entraînement. Je pense que les joueurs ont bien répondu aux changements de la fin de semaine dernière. »

Le type de saison que connaîtront les Alouettes dépendra beaucoup de leur attitude, selon Jones. Il est d’avis que les effectifs et le talent sont en place pour surprendre à compter de ce soir.

« Je veux une équipe qui jouera intelligemment et avec passion. Je veux voir de l’émotion sur le terrain. Et si on joue avec émotion, on peut accomplir de très belles choses cette saison, cette équipe peut être spéciale. Il y aura sûrement des séquences plus difficiles, mais on possède un bon groupe. »

Des scénarios similaires

C’est avec les Tiger-Cats de Hamilton que Jones a amorcé sa carrière d’entraîneur. Il a été nommé l’entraîneur des quarts-arrières en 2009, poste qu’il a également occupé avec les Roughriders de la Saskatchewan. Il a aussi été le coordonnateur offensif des Tiger-Cats ainsi que des Lions de la Colombie-Britannique. Il a dirigé l’attaque des Lions durant quatre saisons avant de s’amener à Montréal, il y a un an et demi.

Dix ans après ses débuts sur les lignes de côté, Jones s’apprête à diriger son tout premier match dans la peau d’un entraîneur-chef, moins d’une semaine après avoir officiellement hérité du poste d’entraîneur-chef par intérim des Alouettes. Nerveux ?

« Pas pour l’instant, non. Lorsque je jouais, c’était dans les instants qui précédaient les matchs que j’avais des papillons. Ce sera peut-être la même chose comme entraîneur. Vu la façon dont les choses se sont déroulées, je n’ai pas vraiment eu le temps de m’asseoir pour y réfléchir. »

PHOTO GRAHAM HUGHES, LA PRESSE CANADIENNE

Le quart-arrière Antonio Pipkin discute avec l’entraîneur Khari Jones lors d’un entraînement.

Le contexte n’est certainement pas idéal compte tenu du timing de son avancement. Jones veut cependant s’assurer de bien saisir l’occasion qui s’est présentée à lui. Il trace un parallèle avec sa carrière de quart-arrière, lui qui a joué une décennie dans la LCF.

« J’ai obtenu mon premier départ comme quart partant à l’âge de 29 ans, alors j’ai dû faire preuve de patience. Je savais que je pouvais faire le travail, j’avais simplement besoin d’une occasion pour le démontrer. La situation est similaire comme entraîneur. J’ai été considéré pour un poste d’entraîneur-chef à quelques reprises au fil des ans, mais ça ne s’est pas concrétisé. J’espère que je pourrai être ce dont les joueurs de cette équipe ont besoin. »

Titre de division ? 

De l’incertitude, il y en a pour tous les goûts chez les Alouettes. L’adaptation de Jones comme entraîneur-chef en est une. La façon dont jouera le quart Antonio Pipkin en est une autre. Est-ce que la défense jouera à la hauteur de son talent avec le coordonnateur Bob Slowik, nouveau venu du football à trois essais ?

Mais le plus gros point d’interrogation concerne probablement Pipkin. Le jeu des chaises musicales s’est poursuivi sur la ligne offensive depuis le début du camp ; aucune des cinq positions de l’unité n’est actuellement occupée par le joueur qui l’occupait au début du camp, sauf celle de bloqueur à gauche. Et ce joueur, Tony Washington, n’a pas terminé la dernière séance régulière de l’équipe mercredi en raison d’une blessure à un mollet…

« La clé du match de vendredi [aujourd’hui] sera de connaître du succès rapidement. On doit marquer des points tôt dans le match, alors nos deux premières séries en attaque seront cruciales », a analysé le receveur B.J. Cunningham.

William Stanback a également souligné l’importance pour les siens de ne pas accuser un retard tôt dans la partie contre les Eskimos.

« Il faut les frapper rapidement et prendre le contrôle du match. On possède le talent pour gagner, et la plupart de nos joueurs sont en santé en ce moment. Il faut jouer avec concentration et éviter les erreurs », a affirmé le porteur de ballon.

« Notre équipe demeure unie malgré le changement au poste d’entraîneur. On va travailler fort pour atteindre notre objectif, qui est celui de gagner le championnat de la division Est. »

PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE

Plusieurs joueurs des Alouettes n’aimaient pas jouer sous les ordres de l’entraîneur Mike Sherman.

Analyse : aux joueurs d’assumer

De deux choses l’une : ou bien les Alouettes ne sont vraiment pas doués pour trouver des entraîneurs, ou bien leurs joueurs ont de sérieuses difficultés à composer avec l’autorité.

La décision d’avoir congédié Mike Sherman se défend, là n’est pas la question. Plusieurs joueurs n’aimaient pas jouer sous ses ordres. Le problème, c’est qu’ils n’aimaient pas plus jouer pour Jacques Chapdelaine, Jim Popp, Dan Hawkins ou Tom Higgins. Même à la fin du règne de Marc Trestman, certains joueurs se plaignaient qu’il était trop exigeant.

Khari Jones semble posséder les qualités que recherchent les joueurs des Alouettes. Il a l’expérience de la LCF et une personnalité comme on en voit rarement dans le monde du football professionnel. Diriger une armée de joueurs et d’autres employés demande une certaine fermeté. Parlez-en aux Patriots de la Nouvelle-Angleterre, qui doivent composer avec un certain Bill Belichick, qui n’est pas trop reconnu pour les sourires et les tapes dans le dos.

Les joueurs des Alouettes devront fournir un effort soutenu et gagner des matchs. Ce sera l’unique façon de démontrer hors de tout doute que le renvoi de Sherman était la seule décision possible.

Si gagner pour Jones et prouver qu’ils avaient raison dans le cas de Sherman ne sont pas des sources de motivation suffisantes, les joueurs pourront se motiver autrement. Les deux saisons atroces qu’ils viennent de disputer ont sérieusement hypothéqué l’avenir de la franchise à moyen terme.

On peut rejeter la faute sur les coachs, le DG, la famille Wetenhall et la LCF, mais au bout du compte, si l’équipe ne s’était pas fait planter par 30 points semaine après semaine depuis deux ans, ce ne sont pas les huit autres équipes de la ligue qui paieraient les factures des Alouettes comme c’est le cas en ce moment. Les joueurs doivent produire, et ça presse.

Le grand mystère Reed

Bien des gens, pour ne pas dire tout le monde, se demandent comment il se fait que Kavis Reed soit toujours en poste, après deux ans et demi d’amateurisme et de mauvaises décisions. Manifestement, l’homme est un bon vendeur et sait comment « manœuvrer ».

Reed a pu se défendre en laissant entendre que Jim Popp lui avait laissé une équipe dégarnie, ce qui est à moitié vrai. Ce qui veut également dire que c’est à moitié faux. On pourrait en débattre longuement.

PHOTO ANDRÉ PICHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

Kavis Reed, directeur général des Alouettes

Mais à présent, il ne reste plus que trois joueurs partants en attaque et en défense des années Popp : John Bowman, B.J. Cunningham et Kristian Matte. Reed a eu trois repêchages et trois ans sur le marché des joueurs autonomes pour construire son équipe. Ce sont ses joueurs, ses entraîneurs et son département des opérations football. Il n’y a plus d’excuse possible. Si les défaites continuent de s’empiler, il sera le prochain à partir. Ou peut-être pas…

Tout est possible dans l’Est

Les Moineaux ont-ils des chances de brouiller les cartes ?

Il y a assurément une ouverture dans la division Est. Toronto a été aussi mauvais que les Alouettes la saison dernière et Ottawa a perdu plusieurs pièces importantes.

Qui plus est, il serait injuste de prétendre qu’il n’y a pas de talent chez les Als. Le porteur William Stanback ; les receveurs Cunningham, Eugene Lewis et DeVier Posey ; les Canadiens Hénoc Muamba et Tyler Loffler en défense. Il y en a assez pour viser une fiche de ,500 et une place dans les éliminatoires.

Vous comprendrez cependant qu’il est plutôt difficile d’avoir confiance en cette équipe pour le moment. Il y a de l’incertitude à plusieurs endroits sur le terrain et encore plus à l’extérieur.

De quatre à sept victoires et une cinquième exclusion des séries de suite, ça semble un pronostic juste, étant donné l’étrange situation dans laquelle se retrouve l’équipe. Il devrait toutefois y avoir de l’action d’une façon ou de l’autre. Le cirque est en ville et il ne part plus !

Enfin l’année des Blue Bombers ?

Portrait des autres équipes de la LCF

TIGER-CATS DE HAMILTON

Les Tiger-Cats ont pris la bonne décision en échangeant Johnny Manziel et en gardant Jeremiah Masoli, qui est la seule valeur sûre comme quart partant dans la division Est. Masoli sera par contre un peu moins bien entouré cette saison. À l’exception de Brandon Banks et de Luke Tasker, il n’y a pas beaucoup de joueurs d’impact autour de lui. Hamilton possède toutefois un très bon noyau de joueurs défensifs, qui comprend entre autres le demi de coin Delvin Breaux, les joueurs de ligne défensive Ted Laurent et Ja’Gared Davis et le secondeur Simoni Lawrence. La principale force de cette équipe se situe probablement sur les lignes de côté. Avec un groupe d’entraîneurs qui comprend le pilote Orlando Steinauer, le coordonnateur défensif Mark Washington, le coordonnateur offensif Tommy Condell et le coordonnateur des unités spéciales Jeff Reinebold, les Tiger-Cats peuvent compter sur une grande expérience du football canadien.

ROUGE ET NOIR D’OTTAWA

Marcel Desjardins sait comment respecter un budget et construire une équipe. Ses talents ont toutefois été mis à l’épreuve au cours des derniers mois. Le DG du Rouge et Noir a perdu son quart (Trevor Harris), deux de ses trois meilleurs receveurs (Greg Ellingson et Diontae Spencer), son porteur de ballon (William Powell) et son bloqueur à gauche (SirVincent Rogers). L’attaque a perdu une autre pièce importante lorsque le coordonnateur Jaime Elizondo a fait faux bond au Rouge et Noir en acceptant une offre de Marc Trestman avec la nouvelle équipe de Tampa Bay dans la XFL. Est-ce que Desjardins, l’entraîneur-chef Rick Campbell et le coordonnateur défensif Noel Thorpe réussiront à faire fi de cet exode de talents en maintenant le Rouge et Noir au sommet de la division Est ? Même si l’équipe a embauché Jonathan Jennings, anciennement des Lions de la Colombie-Britannique, sur le marché des joueurs autonomes, c’est Dominique Davis qui amorcera la saison comme quart partant.

ARGONAUTS DE TORONTO

Directeur général dans la LCF depuis plus de 25 ans, Jim Popp a connu sa pire saison en 2018 (4-14), un an après avoir remporté sa cinquième Coupe Grey. Cette saison décevante a conduit au départ de Marc Trestman, de sorte que la pression est maintenant directement sur les épaules de Popp. Le DG a pris les grands moyens afin d’améliorer son équipe alors que les Argonauts ont multiplié les embauches sur le marché de l’autonomie en février. Ils ont notamment mis la main sur le receveur Derel Walker, les demis offensifs Chris Rainey et Tyrell Sutton, le chasseur de quarts Shawn Lemon, le secondeur Ian Wild et le demi défensif Kevin Fogg. Le quart partant sera James Franklin, qui en a arraché à sa première saison à Toronto, mais le courant entre Trestman et lui ne passait pas. Gagnant de la Coupe Grey en Saskatchewan, Corey Chamblin a remplacé Trestman, tandis que Jacques Chapdelaine sera le responsable de l’attaque.

STAMPEDERS DE CALGARY

Bo Levi Mitchell aurait refusé une offre de contrat des Argonauts qui était supérieure à celle qu’il a finalement acceptée pour rester à Calgary. En plus de leur quart de concession, les Stampeders ont réussi à s’entendre avec le receveur Eric Rogers et l’ailier défensif Cordarro Law, mais ils ont vu plusieurs autres membres importants plier bagage, dont les joueurs de ligne défensive Micah Johnson et Ja’Gared Davis, et le receveur DaVaris Daniels. Ce n’est toutefois pas la première fois que l’équipe par excellence de la LCF perd plusieurs joueurs-clés. Comme le font les Patriots de la Nouvelle-Angleterre dans la NFL, les Stampeders continuent tout de même de gagner. Dans les 11 saisons depuis 2008, ils ont remporté sept titres de division et ont participé au match de la Coupe Grey à six reprises, le gagnant trois fois. Ils ont terminé les 11 saisons avec une fiche gagnante et ont un dossier de 143-52-3 en saison au cours de cette période. Alors tant et aussi longtemps que Mitchell, le DG John Hufnagel et l’entraîneur-chef Dave Dickenson seront à Calgary, il serait très mal avisé de sous-estimer les Stampeders.

LIONS DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE

C’est Ed Hervey qui a frappé le coup de circuit de la saison morte en rapatriant le quart-arrière Mike Reilly, qui avait amorcé sa carrière comme réserviste de Travis Lulay chez les Lions. Le directeur général a par le fait même beaucoup élevé les attentes à Vancouver. L’un des deux meilleurs joueurs de la ligue, l’autre étant Bo Levi Mitchell, Reilly a souvent porté les Eskimos sur ses épaules au fil des ans, et il devra faire la même chose en Colombie-Britannique. Car bien que les Lions aient ajouté Reilly et quelques autres pièces intéressantes, dont le demi défensif Aaron Grymes, ils ont également perdu une belle brochette de vétérans : Solomon Elimimian, Anthony Orange, Emmanuel Arceneaux, Chris Rainey, DeVier Posey, Bo Lokombo, Shawn Lemon, Micah Awe, Tyrell Sutton, Jeremiah Johnson… Manifestement, Hervey fait partie de ceux qui pensent qu’une équipe peut toujours gagner si elle possède un très bon quart. DeVone Claybrooks aura enfin l’occasion de démontrer qu’il peut être un bon entraîneur-chef. Il sera aidé par son mentor et coordonnateur défensif Rich Stubler. Notons que Bryan Chiu et Nik Lewis seront chargés de la ligne offensive et des demis offensifs, respectivement.

ESKIMOS D’EDMONTON

Brock Sunderland a été l’assistant de Marcel Desjardins à Ottawa pendant quelques années avant de devenir le DG des Eskimos. Et c’est du côté de la capitale canadienne qu’il s’est tourné pour renflouer son équipe après le départ de Mike Reilly. Les Eskimos ont embauché trois joueurs clés du Rouge et Noir : le quart Trevor Harris, le receveur Greg Ellingson et le bloqueur SirVincent Rogers. Ce dernier a cependant subi une déchirure à un triceps il y a quelques semaines et risque de rater toute la saison. Sunderland a également convaincu le secondeur Larry Dean et le demi de coin Anthony Orange de s’amener à Edmonton, de même que DaVaris Daniels, qui aura l’imposant défi de remplacer Derel Walker, le meilleur receveur de la ligue, de l’avis d’une majorité de gens. Il reviendra au bouillant entraîneur-chef Jason Maas de s’assurer que tous ces nouveaux venus forment un tout homogène assez rapidement. Si les Eskimos ratent les éliminatoires pour une deuxième année de suite, il est peu probable que Maas soit de retour à Edmonton en 2020.

ROUGHRIDERS DE LA SASKATCHEWAN

Une semaine après avoir signé une prolongation de contrat d’une saison, Chris Jones a abruptement quitté les Roughriders pour se joindre au personnel d’entraîneurs des Browns de Cleveland. Jones a été remplacé par Craig Dickenson comme entraîneur-chef et par Jeremy O’Day comme directeur général. Zach Collaros est quant à lui de retour à Regina, ce qui est une petite surprise. Collaros ne totalise que 17 passes de touché contre 20 interceptions depuis le début de la saison de 2017. Il a également été victime de quelques commotions cérébrales, ce qui rend sa durabilité très incertaine. Les Roughriders n’ont cependant pas lésiné sur les embauches importantes au cours des derniers mois. La présence d’Emmanuel Arceneaux et de William Powell devrait aider Collaros en attaque, tandis que Soloman Elimimian et Micah Johnson se sont ajoutés à une défense qui possédait déjà plusieurs très bons joueurs comme Charleston Hughes, Ed Gainey et Loucheiz Purifoy.

BLUE BOMBERS DE WINNIPEG

Est-ce que 2019 sera enfin l’année des Blue Bombers ? Leur dernier championnat date de 1990. Une disette de 29 ans, ce qui est un peu gênant dans une ligue de neuf équipes. Cela dit, le DG Kyle Walters et l’entraîneur-chef Michael O’Shea ont construit une équipe coriace et bien équilibrée, qui s’est inclinée devant les puissants Stampeders en finale de l’Ouest l’année dernière. Les piliers de la défense seront le secondeur Adam Bighill et le chasseur de quarts Willie Jefferson. Andrew Harris est l’un des bons porteurs de ballon du circuit et a la chance de courir derrière une ligne offensive imposante et robuste. Justin Medlock n’a pas son égal parmi les botteurs de la ligue, tandis que les receveurs Darwin Adams et Chris Matthews devraient tous deux terminer parmi les 15 premiers de la ligue au chapitre des verges. Mais les Bombers peuvent-ils tout rafler avec Matt Nichols comme quart partant ? Si Nichols ne fait pas assez bonne figure, Chris Streveler est une solution de rechange intéressante. À sa première saison en 2018, Streveler a complété 86 de ses 140 passes pour 1134 verges, 11 touchés et 5 interceptions. Bâti comme un secondeur, il a ajouté 441 verges au sol.

Nos prédictions

Division Est

1- Hamilton 11-7

2- Toronto 8-10

3- Ottawa 7-11

4- Montréal 6-12

Division Ouest

1- Winnipeg 13-5

2- Calgary 10-8

3- Edmonton 10-8

4- Colombie-Britannique 9-9

5- Saskatchewan 7-11

Finale de l’Est

Colombie-Britannique à Hamilton

Finale de l’Ouest

Calgary à Winnipeg

Match de la Coupe Grey

Hamilton c. Winnipeg

Champions : Blue Bombers de Winnipeg

Honneurs individuels

Joueur par excellence : Jeremiah Masoli (Hamilton)

Meilleur joueur défensif : Willie Jefferson (Winnipeg)

Entraîneur-chef de l’année : Mike O’Shea (Winnipeg)

Meilleur joueur canadien : Andrew Harris (Winnipeg)