Le groupe d’investisseurs mené par l’ancien joueur des Alouettes de Montréal Éric Lapointe pourrait toujours être intéressé à se porter acquéreur du club.

Pour l’instant, le groupe demeure hors des négociations, mais l’intérêt pourrait ressurgir avec un simple coup de fil.

L’ancien gagnant du trophée Hec Crighton a annoncé le 6 avril que ses investisseurs potentiels avaient décidé de ne pas acquérir la franchise montréalaise. Trois semaines plus tôt à peine, Lapointe avait déclaré qu’il devait recevoir un simple appel pour constituer rapidement un groupe de propriétaires potentiels afin d’acheter la franchise en difficulté, mais cet appel n’a jamais été reçu.

D’après certaines informations récoltées lundi, le groupe de Lapointe pourrait être de retour à la table des négociations. Lapointe a toutefois nié les rumeurs lors d’une entrevue téléphonique avec La Presse canadienne. Toutefois, l’ancien demi des Alouettes a répété qu’il pourrait rapidement réunir ses investisseurs s’il était sollicité de nouveau.

« Nous ne sommes pas de retour dans le portrait, parce que je n’ai rien de nouveau, a déclaré Lapointe, qui a passé six de ses huit saisons dans la LCF avec les Alouettes. Je ne vois pas pourquoi je dirais non (si la Ligue canadienne de football (LCF) ou les Alouettes venaient à l’appeler).

“Je ne dirai jamais non à quoi que ce soit. Pourquoi refuser quand cela pourrait aider la communauté ? J’ai fait une sortie publique pour montrer que nous étions intéressés, mais jusqu’à présent il n’y a eu aucune offre, aucune confirmation de l’équipe et de la ligue. »

Âgé de 44 ans, Lapointe est aujourd’hui directeur de la succursale de Brossard de Stonegate Conseil Privé, une firme de gestionnaires de fonds pour de riches entrepreneurs.

La LCF maintient toujours que l’homme d’affaires américain Robert Wetenhall continuait de posséder et d’exploiter les Alouettes. Cependant, plusieurs informations peuvent laisser croire que la ligue assumerait le contrôle de la franchise et négocierait tout contrat d’achat éventuel avec l’équipe.

Jusqu’à présent, l’homme d’affaires montréalais Clifford Starke a été le seul autre que Lapointe à manifester publiquement son intérêt pour l’achat des Alouettes, ce qui a été officiellement annoncé jeudi. Il semblerait toutefois que deux autres groupes potentiels se soient joints à la course.

Starke a grandi en assistant aux matchs des Alouettes, qui faisaient partie des meilleures équipes de la LCF à l’époque. Samedi, Starke a déclaré à La Presse canadienne qu’il était déjà en contact avec la LCF et que ses partenaires et lui pourraient assumer la propriété de la franchise dès cette saison.

« Je voulais que quelque chose se produise… mais en même temps, je me rends compte que ce n’est pas une transaction facile, a soutenu Lapointe, qui est membre du Temple de la renommée du football canadien depuis 2012. Ce n’était pas simple pour nous, nous avons donc décidé de le laisser tomber à ce moment-là.

“Mais s’il s’agit d’une offre intéressante, je ne vois pas pourquoi quelqu’un ne serait pas intéressé. Nous avions un intérêt à un moment donné et s’il y avait une offre, je pense qu’il y aurait en fait quelques investisseurs disponibles. »

Robert Wetenhall est propriétaire des Alouettes depuis plus de 20 ans. Il a relancé la concession en 1997, après qu’elle eut été reprise de Michael Gelfand et qu’elle ait déclaré faillite. Wetenhall a aussi épongé les dettes de l’équipe, même s’il n’était pas légalement obligé de le faire.

À l’arrivée en poste de Wetenhall, les Alouettes étaient une puissance de la ligue. Entre 1999 et 2012, la concession montréalaise a dominé la section Est en neuf occasions et a pris part à huit matchs de la Coupe Grey, dont trois victoires.

Le dernier titre des Alouettes remonte à 2010. Ils ont raté les éliminatoires au cours des quatre dernières saisons, et ont présenté une piètre fiche de 21-51 pendant cette séquence.

Wetenhall est un ancien actionnaire minoritaire des Patriots de Boston, de l’American Football League, et des Patriots de la Nouvelle-Angleterre, dans la NFL. En 2011, il a reçu un doctorat honorifique de la Faculté de droit de l’Université McGill pour son travail avec les Alouettes et l’agrandissement du stade Percival-Molson.

Il a été intronisé au Temple de la renommée du football canadien en 2015.