C'est vendredi soir à la SAT (Société des arts technologiques) que les Alouettes ont dévoilé leur nouvelle identité. « On ne veut pas oublier notre histoire, mais j'espère qu'il s'agira du premier jour d'une nouvelle ère, de nos 20 prochaines années », a résumé le président du club, Patrick Boivin.

Nouvelles couleurs, nouveau logo, nouveaux résultats sur le terrain ? Les membres des Alouettes avec lesquels La Presse s'est entretenue, vendredi, comprennent que le travail de marketing qui a été fait ne peut faire qu'un bout de chemin. « On a fait tout ce qu'on pouvait faire », a d'ailleurs dit un employé de l'équipe ayant requis l'anonymat parce qu'il n'est pas habilité à parler publiquement du club.

Bref, ça prend maintenant des victoires, et le propriétaire de l'équipe, Andrew Wetenhall, est le premier à le reconnaître.

« Patrick [Boivin] et son équipe ont fait un travail fantastique. Mais on ne vend pas un produit gagnant sur le terrain. Vous le savez et je le sais, il faut gagner des matchs. »

- Andrew Wetenhall

« Pour la première fois depuis au moins cinq ans, il y aura de la stabilité dans notre groupe d'entraîneurs et chez les joueurs. On a progressé en deuxième moitié de saison. Il faut continuer de le faire », a dit Wetenhall, qui demeure cependant optimiste quant à la prochaine saison.

Sinon, des comptes devront être rendus. Wetenhall n'a d'ailleurs pas nié que le directeur général Kavis Reed risquait de perdre son poste.

« Kavis n'a plus beaucoup de marge de manoeuvre. On doit gagner. Et on sait tous quelles décisions devront être prises si l'équipe continue de perdre. »

Excitation et optimisme

L'une des missions de Boivin depuis qu'il est entré en poste a toujours été de rajeunir la clientèle des Alouettes. Si l'on se fie à la foule présente au lancement de vendredi, il y a de l'espoir à ce niveau. La majorité des gens présents étaient dans la vingtaine ou la trentaine.

« Il faut savoir segmenter les défis. Il ne sert à rien de vouloir escalader la montagne d'un coup. On veut bâtir sur une fondation solide. J'aime beaucoup nos nouvelles couleurs et notre nouveau logo, c'est rafraîchissant », a commenté Luc Brodeur-Jourdain.

« C'est moderne, mais ça respecte quand même notre tradition. »

- Luc Brodeur-Jourdain

Brodeur-Jourdain, Hénoc Muamba, Kristian Matte, Martin Bédard, Antonio Pipkin, Matthew Shiltz, Ernest Jackson, William Stanback et d'autres joueurs de l'équipe étaient présents, de même que Danny Maciocia, Anthony Calvillo, Étienne Boulay et plusieurs personnalités publiques.

« C'est excitant de voir notre nouvel uniforme et notre nouvelle marque. On veut laisser le passé [récent] derrière nous », a dit Pipkin.

Signification du logo

Même si les couleurs ne seront plus exactement les mêmes, l'uniforme des Oiseaux demeurera bleu, rouge et blanc. Le nouveau logo marque un changement plus net.

Photo Edouard Plante-Fréchette, La Presse

Depuis qu'il est entré en poste comme président et chef de la direction, Patrick Boivin avait le mandat de mieux cerner l'identité de l'équipe.

Il représente trois choses : la lettre M pour Montréal ; un oiseau et, enfin, un avion pour rendre hommage à l'escadron 425, premier escadron canadien-français de l'Aviation royale canadienne.

Quant à la nouvelle identité de l'équipe, Boivin a expliqué qu'elle se résumait en un mot : MontréAls. « Nous sommes arrivés au constat que notre ADN devait refléter encore plus l'ADN de Montréal. Nous allons donc nous rapprocher davantage des Montréalais à travers des domaines qui caractérisent notre ville comme la musique, la gastronomie, la mode et la culture, entre autres. »

Photo Edouard Plante-Fréchette, La Presse

Le nouveau logo représente trois choses : la lettre M pour Montréal ; un oiseau et, enfin, un avion pour rendre hommage à l'escadron 425, premier escadron canadien-français de l'Aviation royale canadienne.