Tom Brady se souvient très bien de la première fois où il a vécu tout le battage médiatique entourant le Super Bowl.

Le quart des Patriots n'avait disputé que deux saisons dans la NFL, mais il était extrêmement confiant. Il était sur le point de lancer l'une des grandes dynasties de l'histoire du sport.

C'était en 2002. Dix-sept ans, c'est une éternité pour la plupart des joueurs de la NFL. Maintenant âgé de 41 ans, Brady insiste sur le fait que les années ne l'ont pas beaucoup changé depuis ce premier «Super Sunday», contre les Rams de St. Louis.

«Je suis le même à plusieurs niveaux, a dit Brady cette semaine, à l'approche d'une neuvième participation au grand match. Je ne pense pas que tant de choses aient vraiment changé.»

«J'aimais jouer à ce moment-là et j'aime encore jouer, a t-il poursuivi. Je ne prends rien pour acquis. Nous travaillons tous avec acharnement et se rendre à ce point-ci, c'est vraiment exceptionnel. Je suis fier des gars qui ont mis le dévouement qu'il fallait, ce n'est pas facile.

«Je pense que tout le monde est fatigué mais en même temps, vous avez l'une des grandes opportunités de votre vie. J'espère vraiment que nous pourrons en profiter.»

Brady a encore cet air de gamin qui en faisait un chouchou des médias à l'époque. Et depuis ce temps, il a mérité cinq bagues du Super Bowl, établissant au passage tout un paquet de records d'équipe et de la ligue.

Il affronte de nouveau les Rams, rapatriés à Los Angeles en 2016. Leur quart, Jared Goff, n'avait que 7 ans lorsque Brady a débuté son parcours historique.

À 24 ans et 112 jours, Goff sera le quatrième plus jeune quart à entamer un match du Super Bowl. Brady est le cinquième sur cette liste, à 24 ans et 184 jours.

L'écart de 17 ans est le plus important entre les quarts partants dans l'histoire du Super Bowl.

Brady voit un peu de lui-même à Goff, et pas juste le fait qu'ils sont des Californiens de la région de San Francisco. Il sait que Goff symbolise l'espoir pour un club aspirant au sommet, après plusieurs saisons médiocres.

Contrairement à Brady, un choix de sixième ronde en 2000, Goff a été repêché au tout premier rang, en 2016.

Dès sa première campagne, difficile, Goff a quand même livré un aperçu de son talent, qui aura dimanche la plus grande vitrine. Ce sera son premier Super Bowl, mais plusieurs pensent qu'il pourrait devenir un habitué.

«Il est imperturbable, dit l'entraîneur-chef des Rams, Sean McVay. Sa façon de gérer le succès et l'adversité reflète l'assurance et la confiance que vous attendez de votre quart.»