Une semaine après avoir laissé filer une victoire qui semblait dans la poche, les Alouettes accueilleront les Roughriders de la Saskatchewan, ce soir (19 h). En l’absence de Vernon Adams fils et de William Stanback, tous deux blessés, l’attaque montréalaise réussira-t-elle à produire contre les Riders et le meilleur chasseur de quarts de la ligue, Charleston Hugues ?

PHOTO JASON FRANSON, LA PRESSE CANADIENNE

Le quart-arrière Antonio Pipkin (17) n’a complété que 44,1 % de ses passes, cette saison, de loin le pire rendement de la LCF.

PAS DE PRESSION INUTILE

Antonio Pipkin obtiendra son premier départ depuis le match d’ouverture, lui qui n’a complété que 44,1 % de ses passes, cette saison, de loin le pire rendement de la LCF parmi les quarts qui ont récolté un minimum de 100 verges de gains. « Au bout du compte, on doit exécuter notre plan de match et je dois faire de bonnes lectures de jeu. Notre défense joue tellement bien actuellement qu’on n’a qu’à faire ce qui est attendu de nous », a commenté Pipkin, hier. « Je ne veux pas qu’il s’ajoute une pression inutile. S’il fait ce qu’on lui demande, on obtiendra du succès. J’ai pleinement confiance en lui et je sais qu’il est capable de faire le travail. Il n’a pas à être spectaculaire », a indiqué l’entraîneur-chef, Khari Jones.

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Le quart-arrière Matthew Shiltz (à gauche) dispute sa troisième saison avec les Alouettes de Montréal.

TEMPS DE JEU POUR SHILTZ ?

Matthew Shiltz devrait également obtenir du temps de jeu ce soir. Disputant sa troisième saison avec l’équipe, Shiltz a vu plusieurs quarts-arrières se succéder au fil des ans, mais a peu joué, notamment parce qu’il était blessé lorsque l’occasion s’est présentée. « C’est afin d’obtenir une chance comme celle-ci que je me suis entraîné durant toute la saison morte, notre camp et nos entraînements depuis le début de la saison. Alors je suis très excité actuellement », a commenté Shiltz. « On sent qu’on est en train de construire quelque chose de spécial, mais on ne peut absolument pas se permettre le moindre laisser-aller sur le plan de la préparation », a estimé le passeur de 26 ans.

PHOTO MARK TAYLOR, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Charleston Hughes (39) mène la Ligue canadienne avec 10 sacs du quart depuis le début de la saison, soit 4 de plus que tout autre joueur.

SCHLEUGER DEVANT HUGHES

La recrue Chris Schleuger réintégrera la formation partante et aura tout un défi à son premier match en approximativement deux mois. Le bloqueur se mesurera à Charleston Hughes, qui mène la ligue avec 10 sacs du quart, ce qui est 4 de plus que tout autre joueur. Khari Jones a toutefois soutenu que ce n’était pas pour cette raison qu’il fera appel au bloqueur américain plutôt qu’à un joueur canadien, mais bien parce que c’était possible sur le plan du ratio canadien. « On pouvait utiliser Schleuger avec le retrait de Stanback de la formation. On estime qu’il est un joueur talentueux et on pense qu’il peut nous aider. En clair, ça nous permet d’être un peu meilleurs sur la ligne offensive. » Sans surprise, Stanback (bas du corps) ratera le match, et c’est Jeremiah Johnson qui obtiendra la majorité du temps de jeu dans le champ arrière des Alouettes.

PHOTO ANDRÉ PICHETTE, LA PRESSE

Khari Jones, entraîneur-chef des Alouettes de Montréal, préfère tout de même utiliser un format 4-3 comme défense de base.

UNE DÉFENSE 3-4 EN TOUT TEMPS ?

Lorsqu’elle se retrouve en situation de deuxième jeu et long, la défense des Alouettes retire un joueur sur sa première ligne pour ajouter un quatrième secondeur. Ce faisant, elle passe d’une formation 4-3 à une formation 3-4. Ce qui est intéressant lorsque les Oiseaux ont quatre secondeurs sur le jeu, c’est que trois d’entre eux sont des Canadiens (Hénoc Muamba, Chris Ackie et Bo Lokombo). C’est un avantage considérable quant au ratio canadien, mais Khari Jones préfère tout de même utiliser une 4-3 comme défense de base. « On veut s’assurer de rester solides contre la course en situation de premier essai, et nos joueurs sur la première ligne jouent de mieux en mieux. Alors on ne changera pas la formule. »

PHOTO GRAHAM HUGHES, LA PRESSE CANADIENNE

Chris Ackie (à droite) est de retour avec les Alouettes de Montréal depuis quelques semaines seulement, lui qui souhaitait obtenir une chance dans la NFL.

ACKIE : UN ESSAI AVEC LES VIKINGS

Choisi au 4e rang du repêchage de 2015 par les Alouettes, Chris Ackie a été échangé au Rouge et Noir d’Ottawa la saison dernière. Souhaitant obtenir sa chance dans la NFL, le secondeur ontarien n’a signé son nouveau contrat avec les Alouettes qu’il y a quelques semaines. « J’ai eu un entraînement individuel avec les Vikings du Minnesota et quelques équipes ont téléphoné à mon agent, dont les Packers de Green Bay et les Giants de New York », a raconté Ackie. « Je voulais être sûr de ne pas passer à côté de la chance de jouer dans la NFL. Mais lorsque j’ai su que je reviendrais dans la LCF, j’ai choisi l’équipe et l’endroit où je me sentais le plus à l’aise. C’était la bonne décision, car l’ambiance actuelle dans l’équipe est la meilleure que j’ai vue au cours de mes cinq saisons dans la LCF. »

PHOTO DARRYL DYCK, LA PRESSE CANADIENNE

Le quart-arrière des Roughriders de la Saskatchewan, Cody Fajardo, occupe le deuxième rang de la ligue avec 1705 verges de gains par la passe depuis le début de la saison.

FAJARDO ET DICKENSON IMPRESSIONNANTS

Le jeu du quart-arrière Cody Fajardo a été à ce point solide qu’il a convaincu les Roughriders de se départir du vétéran Zach Collaros, qu’ils ont échangé aux Argonauts de Toronto, la semaine dernière. Fajardo occupe actuellement le deuxième rang du circuit avec 1705 verges de gains par la passe et a permis aux Riders de remporter leurs trois derniers matchs. Un autre membre de cette équipe qui impressionne depuis le début de la saison est Craig Dickenson. Précédemment le coordonnateur des unités spéciales de l’équipe, Dickenson a été nommé entraîneur-chef après que Chris Jones eut accepté de se joindre aux Browns de Cleveland l’hiver dernier. Les Roughriders jouent avec beaucoup de passion dernièrement et semblent très bien préparés. En plus de diriger l’équipe, Dickenson est demeuré le coordonnateur des unités spéciales, ce qui est doublement impressionnant.