Les histoires ne manquent pas au sein des Alouettes de Montréal. Le problème est qu’elles ne sont pas toutes positives à l’aube de la prochaine campagne dans la Ligue canadienne de football.

Malgré les incertitudes au poste de quart-arrière, à celui d’entraîneur-chef et au niveau du propriétaire, l’équipe souhaite mettre fin à une disette éliminatoire de quatre ans, la plus longue séquence active de la LCF. L’équipe n’a pas eu un dossier positif depuis la saison 2012, conclue à 11-7.

Les Alouettes ont effectué une refonte de leur image avec un nouveau logo et de nouveaux uniformes cet hiver, mais l’attention est davantage portée sur l’entraîneur-chef par les temps qui courent. L’équipe a mis fin à son association avec Mike Sherman samedi, pour le remplacer de façon intérimaire par le coordonnateur à l’attaque Khari Jones. Plusieurs sources rapportent que les joueurs étaient mécontents et menaçaient de se rebeller contre Sherman.

«C’est presque comme à l’époque où je jouais: j’ai dû attendre un petit peu avant d’obtenir une occasion, a déclaré Jones lundi, après l’entraînement. Quand elle s’est présentée, bien qu’il s’agissait d’une surprise, je me sentais prêt.

«Je me sens bien dans ce poste, a-t-il ajouté. Je ne me sens pas trop en territoire inconnu. Du moins, pour l’instant.»

PHOTO GRAHAM HUGHES, THE CANADIAN PRESS

Le quart-arrière Antonio Pipkin

Lundi, les Alouettes ont nommé Antonio Pipkin au poste de quart partant. Il est devant Vernon Adams fils, Mattew Shiltz et Hugo Richard.

«Antonio est notre partant, a répondu Jones quand on lui demandé de quel type de marge de manœuvre Pipkin allait bénéficier. Ça a été une très bonne compétition et la décision a été difficile à prendre. Mais Antonio nous a démontré qu’il a ce qu’il faut pour mener cette équipe.

L’équipe cherche toujours un remplaçant digne de ce nom à Anthony Calvillo, qui a pris sa retraite au terme de la saison 2013.

«Je souhaite seulement être le gars qui va mettre l’équipe en position de gagner le match et être un bon coéquipier, a affirmé Pipkin. La position de quart-arrière n’est pas qu’unidimensionnelle et je veux être un bon coéquipier. C’est l’un des objectifs.»

La LCF tente aussi de trouver un nouveau propriétaire aux Alouettes pour remplacer la famille Wetenhall, qui a détenu l’équipe de 1997 jusqu’au mois de mai, quand elle l’a remise à la ligue. Pour les joueurs, comme le receveur Eugene Lewis, cette saga n’est pas une distraction.

«Peu m’importe qui est le propriétaire. Nous apprécions tout ce qu’ont fait les Wetenhall pour l’équipe et nous. Ils ont gagné trois coupes Grey. Ils ont fait beaucoup pour cette organisation. […] C’est grâce à eux que nous sommes ici aujourd’hui.»

Malgré tout ce qui se passe dans l’entourage de l’équipe, les Alouettes visent le titre.

«Chaque jour, lors de chaque réunion, de chaque entraînement, ce sera comme à la Coupe Grey, a dit Pipkin. Nous tentons de gagner, tentons de passer de derniers à premiers. Pas question de reconstruction: on doit gagner, c’est tout ce qui compte.»