En parlant avec certains membres des Alouettes, un nom revient souvent lorsqu’il est question des nouveaux visages dans l’équipe: DeVier Posey. Les Oiseaux s’attendent à beaucoup du receveur, et lui s’attend à beaucoup de sa nouvelle équipe.

Posey, 68e joueur choisi au repêchage de la NFL de 2012, a disputé trois saisons avec les Texans de Houston avant d’être échangé aux Jets de New York. Même s’il a passé beaucoup de temps à New York, Denver et Baltimore, Posey n’a plus jamais disputé un match dans la NFL. L’ailier espacé a été retranché au terme du camp d’entraînement des Jets (en 2015), des Broncos (2016) et des Ravens (2018).

Entre ses passages à Denver et à Baltimore, Posey a connu ses meilleurs moments professionnels avec les Argonauts de Toronto. Arrivé dans la Ville Reine en septembre 2016, Posey a notamment réussi le plus long jeu aérien de l’histoire du match de la Coupe Grey, 14 mois plus tard. Grâce à ce jeu de 100 verges, Posey a été nommé le joueur par excellence du match dans la victoire des Argonauts au match de la Coupe Grey de 2017.

Rentré au Canada après avoir été remercié par les Ravens, l’été dernier, Posey s’est joint aux Lions et a joué huit matchs avec la Colombie-Britannique. En février, il a accepté un contrat de deux ans avec les Alouettes.

Posey a donc fait partie de quatre équipes dans la NFL et de trois dans la LCF depuis 2012. Le joueur de 29 ans espère à présent pouvoir profiter d’une certaine stabilité. Mais pourquoi avoir choisi les Alouettes à titre de joueur autonome? D’autres équipes s’intéressaient assurément à l’ancien receveur d’Ohio State.

«Je voulais faire partie de la fondation que cette équipe tente de mettre en place. Ce n’est pas comme si les Alouettes devaient repartir de zéro. Cette équipe possède une riche tradition. Il n’y a pas si longtemps, la route vers la Coupe Grey passait toujours par Montréal.»

On a entendu à peu près le même discours de la plupart des joueurs qui ont choisi de s’amener à Montréal dans les dernières années. Sauf que Posey semble vraiment croire au potentiel des Alouettes, et il a également obtenu l’assurance qu’il occuperait un rôle important au sein du club.

«Kavis [Reed] m’a dit que l’équipe allait me permettre de faire ce que je fais le mieux sur le terrain. Qu’elle s’assurerait de m’utiliser de la bonne façon. De mon côté, je lui ai dit que je voulais devenir un pilier de l’équipe et il m’a répondu que c’est exactement ce qu’il voulait de moi», a raconté Posey.

«J’ai analysé la formation des Alouettes de près avant d’accepter leur offre. Je suis convaincu que cette équipe peut gagner. Je me fous de ce que les gens en disent, on n’acceptera pas d’être une équipe moribonde. Certaines personnes nous prédisent une saison misérable, mais notre attitude sera une attitude de gagnants, pas de perdants.»

Plus productif que Jackson?

Au cours des derniers jours, Antonio Pipkin et B.J. Cunningham font partie de ceux qui ont eu des commentaires positifs au sujet de Posey. D’autres membres de l’organisation ont souligné que le receveur était sympathique et semblait être un chic type.

PHOTO TIRÉE DU COMPTE TWITTER @LCFCA

Ernest Jackson

Remarquez qu’on disait la même chose d’Ernest Jackson, libéré par les Alouettes dimanche. Lorsque Jackson a été embauché comme joueur autonome en 2017, il devait être celui qui allait remplacer S.J. Green. Ce n’est pas tout à fait de cette façon que les choses se sont déroulées.

En deux saisons à Montréal, Jackson a totalisé 112 attrapés pour 1409 verges et 7 touchés, dont 1 seul en 2018. Il avait pourtant accumulé 172 attrapés, 2261 verges et 15 touchés lors de ses campagnes précédentes avec le Rouge et Noir d’Ottawa.

Jackson n’a jamais été le receveur de premier plan auquel s’attendaient les Alouettes. Est-ce qu’ils auront la main plus heureuse avec Posey? Sera-t-il plus productif et deviendra-t-il le meneur du groupe de receveurs?

«Je ne pense pas que le groupe a nécessairement besoin d’un type qui parle beaucoup et qui motive constamment les autres. On sait tous ce qu’on a à faire. Cela dit, je vais tout donner à cette équipe, et je vais le faire tous les jours. Je pense que c’est de cette façon que je peux être un meneur. À défaut d’être très volubile, je serai un joueur fiable.»

Vu le portrait actuel de la situation chez les Alouettes, l’équipe peut se féliciter d’avoir convaincu un joueur comme Posey de s’amener à Montréal. Un joueur qui a disputé plus de 40 matchs et inscrit 18 touchés avec les Buckeyes, l’un des programmes universitaires les plus prestigieux et performants de la NCAA. Un joueur dont l’attitude et le professionnalisme ont souvent été vantés.

«Ma carrière et mes réussites ne veulent rien dire en ce moment. Ce qui compte, c’est que tous les membres de l’équipe comprennent que le travail investi dès le camp d’entraînement et tous les jours sera le gage de notre succès. J’adore jouer au football. C’est pour cette raison que j’ai accepté de changer de ville aussi souvent. Mais je veux trouver de la stabilité et c’est à Montréal que je veux le faire.»