Mike Tomlin ne livrera pas de discours de motivation à propos d'un éventuel match éliminatoire revanche.

Il n'y aura pas de véritable impact sur l'avantage du terrain en éliminatoires de l'Association américaine.

Il n'y aura pas de fébrilité non plus, du moins pas comme c'est souvent le cas pour un duel entre les Patriots de la Nouvelle-Angleterre et les Steelers de Pittsburgh.

Surtout que les deux équipes viennent d'encaisser des revers crève-coeur qui pourraient revenir les hanter pendant des semaines s'ils ne sont pas gérés adéquatement.

Certes, les Patriots (9-4) et les Steelers (7-5-1) trônent toujours au sommet de leur section respective, même s'ils n'ont pas toujours des airs de meneurs.

Les Patriots ont été les malheureuses victimes du désormais célèbre «Miami Miracle» la semaine dernière, tandis que les Steelers ont encaissé une troisième défaite d'affilée à Oakland, qui pourrait mettre en péril leurs chances de participer aux éliminatoires de la NFL.

«Ce n'est pas l'idéal, mais y nous sommes (en première place), a commenté l'ailier défensif des Steelers Cam Heyward. Nous n'avons pas gagné les matchs qu'on nous offrait, et nous en sommes responsables... Mais il reste encore beaucoup de choses à régler.»

Surtout pour les Steelers. Ces derniers mènent par seulement un demi-match devant les Ravens de Baltimore dans la section Nord de l'Américaine. Les Steelers accéderont aux éliminatoires pour une cinquième saison consécutive s'ils parviennent à remporter leurs trois dernières parties. L'équation est donc simplifiée.

La tâche devient cependant beaucoup plus complexe lorsqu'on réalise que les Steelers doivent venir à bout des Patriots, qui les ont dominés pendant l'essentiel des deux dernières décennies.

Les Patriots ont gagné chacun des cinq derniers affrontements contre leurs éternels rivaux de l'Américaine, dont une spectaculaire victoire de 27-24 à l'arraché au Heinz Field la saison dernière.

Le quart des Steelers Ben Roethlisberger a fait fi de son piètre rendement contre Tom Brady et ses acolytes - qui ont une fiche de 11-2 en carrière contre les Steelers - en rappelant que «nous ne sommes pas les seuls à éprouver des ennuis contre eux», mais il sait très bien que sa marge de manoeuvre est maintenant très mince.

«Je ne crois pas que nous soyons ébranlés au niveau de la confiance, mais plutôt que nous sommes conscients des défis qui se dressent devant nous, a-t-il commenté. Nous devons nous regarder dans le miroir et nous préparer pour l'un de nos plus gros défis cette saison.»

Les Patriots ne sont pas dans une position aussi précaire, même s'ils ont permis aux Dolphins d'effectuer deux passes latérales sur le dernier jeu du match pour inscrire le touché victorieux.

«Ça arrive, nous aurions préféré que ça ne soit pas le cas, mais nous en avons été témoins, nous en avons discuté avec les entraîneurs et avons apporté les correctifs nécessaires à l'interne, et honnêtement, il faut maintenant se concentrer sur les Steelers, a évoqué l'instructeur des secondeurs des Patriots Brian Flores. Si cette situation se reproduit, je crois que nous serons en mesure de mieux la gérer.»

Les Patriots pourraient décrocher un 10e titre consécutif de la section Est de l'Américaine s'ils l'emportent et que les Dolphins s'inclinent devant les Vikings du Minnesota. Loin de se préoccuper des résultats ailleurs dans la NFL, les Patriots préfèrent se concentrer sur leurs adversaires, qui lutteront dimanche avec l'énergie du désespoir.

«Ils vont offrir le meilleur d'eux-mêmes, a dit le demi-offensif des Patriots James White. Ils vont tout donner. Nous devrons être prêts pour contenir leur plan de match, et nous ajuster si la situation le nécessite.»