Aucun accord n'a été trouvé mardi sur la question de l'hymne américain, devenu un enjeu très politique aux États-Unis, lors de la rencontre entre des propriétaires d'équipes de la NFL et des représentants des joueurs.

Si ces discussions, qui ont duré quatre heures, sous l'égide du patron de la NFL Roger Goodell, n'ont débouché sur aucun accord en bonne et due forme sur cette question de l'attitude à adopter durant l'hymne, les deux parties ont convenu de «continuer à travailler ensemble», ont expliqué dans un communiqué commun de la NFL et l'association des joueurs de NFL.

«Tous ceux qui font partie de la famille de la NFL ont le plus grand respect pour notre pays, notre drapeau, notre hymne et notre armée», ont-ils insisté.

Roger Goodell a précisé que cette réunion n'était pas destinée à obtenir des joueurs un engagement à respecter l'hymne: «On ne leur a rien demandé de similaire, on a passé la matinée à discuter des questions soulevées par les joueurs pour améliorer notre société», a-t-il insisté.

Depuis 2016 et l'initiative de Colin Kaepernick, alors quart-arrière des 49ers de San Francisco, des joueurs NFL protestent contre les inégalités sociales et les violences policières à l'égard des noirs aux États-Unis, en posant un genou à terre ou en restant assis lorsque l'hymne américain retentit avant les matchs.

«Virez ou suspendez !»

Le mouvement, qui a fait tache d'huile, a repris de la vigueur ces dernières semaines, notamment après les critiques virulentes du président américain Donald Trump.

«Les propriétaires et les joueurs ont eu une réunion productive, axée sur la question du travail conjoint pour promouvoir le changement social et se pencher sur les inégalités au sein de nos communautés», a précisé le communiqué de la NFL et des joueurs publié mardi.

Onze propriétaires d'équipes, dont Jerry Jones (Dallas), qui a menacé de licencier tout joueur ne respectant pas l'hymne américain, ont participé à cette réunion.

«Si les fans de NFL refusent d'aller aux matchs jusqu'à ce que les joueurs arrêtent de manquer de respect à notre drapeau et notre pays, vous verrez rapidement un changement. Virez ou suspendez!», avait-il ainsi tweeté fin septembre, exhortant «les propriétaires à faire quelque chose».

M. Trump avait également alimenté la colère des joueurs protestataires en leur reprochant un manque de patriotisme et en les qualifiant notamment de «fils de pute».

Kaepernick, sans équipe depuis l'expiration de son contrat avec San Francisco, n'avait pas été invité à participer à cette réunion, mais ses avocats ont fait savoir qu'il était prêt à participer à des futures négociations.