Dwight Freeney se trouve à ce moment de l'année où il doit répondre à des questions difficiles.

Comment se sent son corps? Peut-il encore être efficace dans son travail? Ou est-ce que sa motivation est aussi forte qu'à ses débuts?

Lorsqu'il aura complété son introspection, il pourra décider si le temps est venu de prendre sa retraite. Si tel est le cas, ce sera toute une façon d'accrocher ses crampons.

À moins de trois semaines de son 37e anniversaire de naissance, Freeney retourne au Super Bowl pour une troisième fois, remplissant presque le rôle de joueur-entraîneur pour les Falcons d'Atlanta.

Il est à une victoire de réaliser le rêve de tout grand athlète: se retirer au sommet.

«J'apprécie encore plus le moment, a-t-il admis. Je suis à un endroit différent dans ma carrière. Si tu joues assez longtemps, tu vivras toutes les étapes d'une carrière: tu continues d'apprendre, tu es au sommet de ton art et ensuite tu deviens en quelque sorte un mentor.»

L'ailier défensif n'a toutefois pas encore décidé si le Super Bowl allait être son dernier match.

«Un de mes objectifs était de jouer 10 ans, a exprimé Freeney, qui a surpassé ce plateau il y a cinq ans. Après ma 10e année, je me disais que c'était terminé, mais je revenais toujours au jeu pour je ne sais quelle raison.»

Les Falcons sont sûrement très heureux qu'il l'ait fait.

Alors que Freeney ne réussit plus à faire une dizaine de sacs du quart, comme il le faisait pendant ses 11 saisons avec les Colts d'Indianapolis, il a joué un rôle important au sein de la jeune défensive des Falcons, qui était constituée de quatre recrues et de quatre joueurs de deuxième année lors de la finale de l'Association Nationale.

Son impact a été très visible sur Vic Beasley fils, qui a rebondi après une décevante saison recrue. Beasley a terminé au sommet de la NFL au chapitre des sacs du quart avec un total de 15 sacs et demi. Freeney ne lui a pas seulement montré quelques trucs, mais il lui a appris à devenir un athlète professionnel.

«Je ne suis pas capable de le mettre en mots, mais ce que Dwight fait, c'est qu'il se prépare. Il faut le voir de ses yeux. Il se prépare si bien chaque semaine. J'essaie simplement d'absorber tout de ce qu'il fait», a insisté Beasley.

Freeney a saisi l'occasion de prendre Beasley sous son aile.

«Vic possède plusieurs des mêmes caractéristiques que j'avais quand j'ai commencé à jouer dans la NFL, a indiqué Freeney. J'étais rapide et agile. Quand tu es jeune, tu ne connais pas beaucoup de choses. Tu essaies de faire des jeux parce que tu es athlétique. Ce que je voulais faire avec lui, c'est d'augmenter son intelligence et sa vision du jeu.»

Après s'être établi comme un des meilleurs chasseurs de quart de l'histoire de la NFL avec les Colts, avec qui il a participé à deux parties du Super Bowl en plus de remporter les grands honneurs une fois, Freeney a connu deux saisons difficiles avec les Chargers de San Diego.

Un mois après le début de la saison 2015, Freeney n'avait toujours pas d'emploi et il se demandait ce qui adviendrait de lui. Puis, il a reçu un appel de l'entraîneur-chef des Cardinals de l'Arizona, Bruce Arians.

Freeney a fait le travail, amassant huit sacs en 11 matchs avant de voir les Cardinals s'incliner contre les Panthers de la Caroline lors de la finale de la Nationale.

Après quelques mois d'incertitude, ce sont les Falcons qui l'ont appelé. Et encore une fois, Freeney s'est bien intégré à sa nouvelle formation.

Un deuxième titre du Super Bowl pourrait assurer la place de Freeney au Temple de la renommée de la NFL. Les Patriots de la Nouvelle-Angleterre croient qu'il la possède déjà.

«Il est un des meilleurs chasseurs de quart contre qui j'ai joué, a affirmé le quart des Patriots, Tom Brady. Il est un des meilleurs joueurs en défensive contre qui j'ai joué.»