Il y a un an, l'entraîneur Gus Bradley des Jaguars de Jacksonville avait noté une augmentation de l'entrain démontré par ses joueurs à la fin de leur premier entraînement au Allianz Park de Londres. Cet effort avait précédé la première victoire des Jaguars en trois apparitions au Stade Wembley, un gain de 34-31 aux dépens des Bills de Buffalo.

Vendredi, pas plus de sept heures après l'arrivée des Jaguars à leur domicile temporaire, Bradley a observé le même niveau d'enthousiasme à l'entraînement. Si le même scénario se concrétise dimanche, lors du match contre les Colts d'Indianapolis, ça ferait sans doute des merveilles pour Bradley et ses joueurs.

Les Jaguars présentent une fiche de 0-3 pour la cinquième fois de l'histoire de la concession et la deuxième fois en quatre saisons sous la direction de Bradley. Un revers contre les Colts (1-2), la dernière formation que les Jaguars ont vaincue, n'augurerait probablement rien de bon pour l'avenir de l'entraîneur avec l'équipe, surtout à l'aube d'une semaine de congé.

Pour une équipe qui tente de trouver un semblant de constance, Bradley et la direction des Jaguars ont fait leur part en élaborant le calendrier de façon à reproduire une certaine similitude. L'itinéraire de voyage et d'entraînement est le même que l'an dernier et, samedi, quand les Jaguars se réuniront pour mettre la touche finale à leur préparation, Bradley planifie une fois encore de faire un discours sur la tradition et l'histoire du Stade Wembley.

Les Jaguars ont même demandé d'affronter un adversaire de leur section dans ce qui deviendra le 15e match de la NFL outre-mer, une façon de capitaliser sur ce caractère familier - que les Colts n'ont pas puisqu'ils en sont à leur première visite.

«Je ne dirais pas que c'est de la routine, mais vous savez les joueurs qui sont déjà venus ici savent à quoi s'attendre, a expliqué Bradley. Mais vous allez toujours avoir des nouveaux pour qui c'est la première fois. (L'ailier défensif) Malik Jackson en est à sa première expérience mais ses coéquipiers sont en mesure de lui parler et de lui expliquer l'environnement.»

Bien sûr, ce qui serait encore mieux pour les Jaguars serait de retourner à la maison avec une victoire. Les équipes qui envisagent de changer d'entraîneur le font souvent lorsqu'ils entreprennent une semaine de congé, ce qui leur donne le temps supplémentaire pour évaluer comment le faire de la bonne façon.

Bradley présente un palmarès de 12-39 depuis qu'il a été embauché comme entraîneur des Jaguars en 2013, mais dans l'indécise section Sud de l'Association américaine, il n'est pas impossible de croire qu'ils pourraient finir par sauver leur saison s'ils parvenaient à battre les Colts.

«Les gars sont de genre à prendre les choses en main, a déclaré le quart Blake Bortles. Pas dans le sens d'ajouter de la pression en disant, "Nous avons besoin de gagner maintenant", mais dans le sens, "Ce que nous avons fait n'a pas fonctionné ou n'a pas donné les succès escomptés, essayons donc de comprendre et, plutôt que de pointer du doigt, essayons de mettre de l'avant de nouvelles idées et réglons ce qui ne va pas." Tout ça pour tenter de devenir plus efficaces.»