La deuxième défaite d'affilée des Alouettes de Montréal a au moins permis à l'entraîneur-chef Jim Popp de faire un constat important : l'équipe a beaucoup de travail à faire pour se remettre sur les rails.

« Nous n'avons pas protégé notre quart [vendredi], nous n'avons pas bien couru avec le ballon et nous n'avons pas été capables de nous déplacer dans le territoire des Tiger-Cats, a-t-il laissé tomber. Mais pour pouvoir vous installer, vous devez courir avec le ballon et nous n'avons pas été en mesure de le faire. »

Brandon Rutley, qui avait pourtant promis une performance surprenante des Alouettes cette semaine, n'a pu amasser plus que 29 verges en 10 courses. En tout, l'attaque des Alouettes n'a franchi que 64 verges au sol.

« Nous voulions établir notre jeu au sol tôt dans la rencontre, mais nous n'avons pas été en mesure de le faire, a poursuivi l'entraîneur. Quand vous courez bien, ça enlève la pression sur la ligne à l'attaque et sur votre quart. Nous ne les avons pas tenus en respect. En conséquence, nous avons accordé huit sacs et je ne pense pas que nos quarts ont eu suffisamment de temps pour compléter leurs jeux. »

Il a raison : Rakeem Cato et Vernon Adams fils, utilisé au quatrième quart, ont passé leur soirée à éviter des joueurs des Tiger-Cats derrière leur ligne de mêlée.

« Les entraîneurs ont fait un super travail pour nous préparer, mais nous n'avons pas été capables d'exécuter à un niveau suffisant, a indiqué le garde Philippe Gagnon. Ce n'est pas qu'ils nous ont surpris, mais nous n'avons pas été capables de maintenir nos séquences. Nous n'avons pas été capables de laisser notre défensive hors du terrain. Quand ça se produit, c'est un cercle vicieux qui s'installe. »

Autre point qui irrite l'entraîneur : les nombreuses pénalités dont l'équipe écope, particulièrement sur les unités spéciales. Les joueurs des Alouettes ont été sanctionnés 14 fois pour 129 verges, dont six fois pour 60 verges sur les unités spéciales.

« Ça nous a fait très mal. Je pense que nous avons commis cinq pénalités sur les six premiers jeux de notre unité spéciale. Ça dure depuis trois matchs maintenant, a noté Popp. Je pense que sur chaque retour de botté que nous effectuons, nous écopons une pénalité. On se tire dans le pied en se privant d'une bonne position sur le terrain. 

« Ça handicape drôlement votre attaque. Ce n'est pas un joueur en particulier, ou quelques gars seulement : c'est généralisé. Il faut arrêter ça. Croyez-moi, c'est un de nos sujets de discussion. [Vendredi], on aurait pu profiter d'un gros retour, mais on a un gars qui en frappe un autre dans le dos. Vous ne pouvez pas vous permettre cela. Il faut arrêter ça, ça nous fait trop mal. »

Malgré tout, Popp a pu trouver un point positif.

« Au moins, la défense joue bien. Je pense qu'ils n'ont accordé que deux gros jeux. Pour le reste, ils ont joué toute une rencontre. »

Les Alouettes devront apporter rapidement ces ajustements : ils disputeront trois rencontres en 11 jours à compter du 25 juillet : à Toronto (25 juillet), contre la Saskatchewan (29) et contre la Colombie-Britannique (4 août).