Leur parcours à domicile leur a été favorable lors de la conquête de leur première Coupe Vanier, l'an dernier.

Cette fois, si les Carabins de l'Université de Montréal veulent défendre avec succès leur titre, ils devront gagner à l'étranger.

Classés quatrièmes au pays, les Carabins (8-2) rendront visite aux Gryphons de l'Université de Guelph (9-1), cinquièmes, pour la Coupe Mitchell ce samedi. Le vainqueur se rendra ensuite à Québec pour la grande finale du football universitaire canadien.

«Je ne sais pas si c'est bon ou mauvais, a déclaré l'entraîneur-chef des Carabins, Danny Maciocia. Ce sera une expérience pour certains de nos gars que de voyager ensemble.

«On a une idée (des clubs ontariens), mais c'est toujours difficile d'affronter des gens que vous ne connaissez pas. Les deux équipes auront 60 minutes pour trouver des solutions.»

Ce pourrait être une bonne année pour les visiteurs. La semaine dernière, les quatre clubs visiteurs ont remporté leur match. Les Carabins ont défait le Rouge et Or de l'Université Laval 18-16 à Québec, tandis que les Gryphons ont défait Western 23-17 à London. Les Thunderbirds de l'Université de la Colombie-Britannique et les X-Men de St-François-Xavier, qui s'affronteront à Antigonish, en Nouvelle-Écosse, pour la Coupe Uteck, ont aussi gagné à l'étranger.

La dernière fois où les quatre clubs visiteurs l'ont emporté, en 1984, Guelph a remporté son unique titre national.

Il y a un an, les Carabins ont surpris le Rouge et Or avant de jouer la demi-finale chez eux, au CEPSUM, où ils ont vaincu les Bisons de l'Université du Manitoba 29-26. La Coupe Vanier a été disputée au stade Percival-Molson de l'Université McGill, où 22 000 partisans les ont vus coiffer les Marauders de McMaster 20-19, grâce à un placement bloqué dans les dernières secondes du match.

L'objectif des Carabins est maintenant de remporter le trophée sur le terrain de leurs plus grands rivaux.

«L'an dernier, nous avons battu Laval et attendu Manitoba ici, a indiqué le demi défensif Maiko Zapeda. Nous étions plutôt confiants et les Bisons nous ont donné toute une opposition. C'était un type de football qu'on ne voit pas beaucoup au Québec et ils nous ont pris par surprise.

«Cette année, nous ne sous-estimerons pas Guelph. Nous n'allons pas là-bas avec un excès de confiance. Nous allons leur donner le respect qu'ils méritent.»

Les deux équipes en place offrent un excellent jeu au sol. Sean Thomas-Erlington a amassé 199 verges au sol la semaine dernière contre la talentueuse défensive du Rouge et Or, tandis que le demi des Gryphons, Johnny Augustine, a récolté 353 verges au sol en deux matchs éliminatoires.

Les Carabins ont été les meilleurs au pays contre le jeu au sol cette saison. Guelph compte de son côté sur l'un des meilleurs secondeurs en John Rush, auteur de 12 plaqués et trois sacs contre Western.

«Leur front défensif est très actif, a dit Maciocia des Gryphons. Ils vont tenter de s'imposer physiquement et de nous empêcher de courir avec le ballon.

«À l'attaque, ils adorent porter le ballon et leur quart-arrière (James Roberts) va lancer pas mal de passes, surtout aux numéros 1 (A'dre Fraser) et 80 (Jacob Scarfone). Ça va se jouer sur le contrôle de la ligne de mêlée.»

Les deux clubs en seront à leur première rencontre officielle l'une contre l'autre depuis 1967. Elles se sont toutefois affrontées en match préparatoire avant le début de la campagne, une rencontre remportée 38-10 par les Carabins, à Montréal.