Tom Brady pourrait devoir augmenter sa charge de travail rapidement à l'entraînement après qu'un juge ait été clair mercredi à l'effet que la suspension de quatre matchs imposée au quart étoile des Patriots de la Nouvelle-Angleterre dans le scandale des ballons dégonflés puisse être invalidée.

Le juge de district américain Richard M. Berman a averti un avocat de la NFL pendant une audience qu'il existait des précédents qui lui permettent d'invalider les sanctions imposées par les arbitres dans le scandale connu maintenant sous le nom de «Deflategate».

Berman a cité de nombreuses lacunes dans la façon dont la NFL a géré la controverse, et elles pourraient ultimement permettre à Brady et à l'Association des joueurs de la NFL d'avoir gain de cause dans le dossier.

La suspension a été maintenue par le commissaire de la NFL Roger Goodell le mois dernier, après qu'il eut conclu que Brady avait conspiré avec deux responsables de l'équipement des Patriots afin de dégonfler les ballons de football avant le match de championnat de l'Association américaine présenté en janvier - et qui a été remporté facilement par les Patriots contre les Colts d'Indianapolis.

S'il n'y a pas d'entente entre les parties, Berman a précisé qu'il espérait rendre une décision d'ici le 4 septembre, six jours avant que les Patriots reçoivent les Steelers de Pittsburgh lors du match d'ouverture de la saison de la NFL. Il a de nouveau réitéré son voeu qu'une entente à l'amiable soit conclue, qualifiant cette option «de logique et raisonnable».

Ni Brady ni le commissaire de la NFL Roger Goodell était au tribunal, mercredi. Brady était de retour à l'entraînement pour les Patriots, après avoir participé aux négociations en compagnie de Goodell et des avocats de chaque partie la veille. Le juge de Manhattan a mentionné que la présence des deux serait nécessaire lors de l'audience du 31 août.

Les plaidoyers se sont poursuivis pendant plus de deux heures entre les avocats au dossier mercredi, et le juge a souligné que d'autres décisions impliquant un arbitre avaient été invalidées après qu'un témoin clé ait été bâillonné. En ce sens, il a demandé pour quels motifs le vice-président exécutif de la NFL Jeff Pash - qui a participé à l'enquête de la NFL - n'avait pas été interrogé par les avocats du syndicat des joueurs pendant le processus d'appel de la suspension.

Berman a rappelé que le processus d'arbitrage, qui est plus flexible que celui juridique, doit néanmoins suivre les mêmes règles élémentaires afin de s'assurer de l'indépendance du verdict.

D'autre part, Berman a dit qu'il ne comprenait pas comment le commissaire avait choisi de maintenir la suspension de quatre matchs plutôt que d'imposer une autre sanction. Il a demandé quelle proportion de sa décision était attribuable à l'implication de Brady dans la conspiration pour dégonfler les ballons et quelle autre était associée à son refus de coopérer à l'enquête.

Il a également admis avoir été troublé d'apprendre que Goodell s'était inspiré des sanctions imposées aux joueurs qui enfreignent la politique antidopage de la NFL pour sévir contre le quart des Patriots.

Lorsque l'avocat de la NFL Daniel Nash a noté que ces deux méfaits avaient comme objectif d'obtenir un avantage sur l'adversaire, le juge a riposté «je ne comprends toujours pas comment l'imposition d'une suspension de quatre matchs est similaire à un joueur qui utilise des stéroïdes».

«Il en va de l'intégrité du sport», a rétorqué Nash.

Exprimant des commentaires beaucoup plus virulents que ceux émis lors d'une audience similaire il y a une semaine, au cours de laquelle il semblait pencher davantage en faveur de Brady et de l'AJNFL, Berman a averti les deux parties qu'il n'avait toujours pas pris sa décision à savoir laquelle l'emportera.