Après une nécessaire année sabbatique, Anthony Calvillo sait désormais où il se situe dans l'organigramme des Alouettes. L'ancien quart-arrière-vedette de l'organisation entamera sa deuxième carrière à titre d'entraîneur des receveurs.

Le club en a fait l'annonce, jeudi midi, lors d'une rencontre durant laquelle Tom Higgins a aussi présenté le nouveau coordonnateur à l'attaque, Turk Schonert, ainsi que le nouvel entraîneur des secondeurs, Chris Tormey.

Le retour de Calvillo dans le nid était confirmé depuis le 15 décembre, mais, dans l'attente de l'embauche du coordonnateur à l'attaque, sa fonction n'avait pas encore été précisée. À l'époque, l'entraîneur des Alouettes n'avait fermé aucune porte quant au rôle de l'Américain de 42 ans. C'est finalement auprès de la brigade de receveurs que l'ancien quart fera partager son expérience.

«Les coordonnateurs à l'attaque et les quarts-arrières sont liés, et il ne peut pas y avoir un problème de communication entre les deux. Je comprends cela et je l'avais anticipé, a expliqué Calvillo. Cela dit, en tant qu'ancien quart, j'ai de nombreuses connaissances que je pourrais communiquer aux receveurs. Je pourrais leur transmettre un autre point de vue. Cela va être bénéfique pour leur jeu.»

Ce travail avec les receveurs ne l'empêchera toutefois pas de donner son avis ou de prodiguer des conseils à Jonathan Crompton, qui s'est emparé du poste de quart-arrière partant au cours de la dernière campagne.

«Si tu es un entraîneur des receveurs, tu travailles quand même avec le quart-arrière, a souligné Higgins. Je crois réellement que la progression d'Anthony va être meilleure que s'il était seulement entraîneur des quarts. Il apporte aux receveurs ce que peu d'entraîneurs peuvent apporter. Avec son expérience, il sait ce que pensent les quarts et ce qu'ils attendent des receveurs. En peu de temps, il sera l'un des meilleurs entraîneurs des receveurs dans la Ligue canadienne.»

Destiné à devenir entraîneur

En prenant sa retraite en 2014, au terme de 20 saisons dans la Ligue canadienne, dont 16 avec les Alouettes, Calvillo n'avait jamais caché son désir de se joindre au personnel d'entraîneurs. Pour ses anciens coéquipiers, sa personnalité le prédestinait à un tel avenir. Quand Calvillo parlait dans le vestiaire, les autres membres des Alouettes tendaient l'oreille. Cela ne changera pas, selon eux.

«Je trouve qu'il ne brûle pas les étapes. Il commence en étant un entraîneur de position et il va gravir les échelons petit à petit. Selon moi, il va être pointilleux, technique, en accordant beaucoup d'attention aux détails, a prédit le centre Luc Brodeur-Jourdain. Il a toujours été comme ça et il va être préparé comme pas un. Éventuellement, il deviendra un bon coordonnateur offensif ou un bon entraîneur-chef.»

«Je suis impatient de pouvoir travailler avec lui et d'étendre notre relation à celle d'entraîneur-joueur, a ajouté S.J. Green. Mais dans un sens, il était déjà un entraîneur quand il jouait encore. Sa présence sera positive pour tout le monde, pas seulement pour les receveurs.»

Une pause bénéfique

Pour qualifier sa dernière année, un mot vient à l'esprit de Calvillo: bénéfique. Pour la première fois depuis le début de sa longue carrière de joueur, il a pu profiter de l'été pour passer du temps en famille. «Je savais que c'était important de prendre une pause physique et mentale et de faire un pas en arrière. Mais l'année est vite passée et tout s'est passé de la manière dont je l'avais espéré. Je voulais devenir entraîneur avec les Alouettes et je dois maintenant profiter de l'occasion et aider l'équipe à avoir du succès.

«J'essaie d'apprendre et d'absorber le maximum d'informations auprès de tous les entraîneurs. Je dois m'assurer de savoir ce qui se passe. Je suis là pour ça: donner mon opinion et apprendre en même temps.»