On sait déjà deux choses à moins d'une semaine des finales de conférence dans la NFL. Les deux rencontres devraient offrir un très bon spectacle - même si les deux équipes à domicile devraient être favorites pour l'emporter par au moins un touché -, et peu importe l'identité des équipes victorieuses, l'histoire centrale du prochain Super Bowl portera encore une fois sur les quarts-arrière.

Plus de quatre mois après avoir donné le coup d'envoi à la saison 2014, les Packers de Green Bay et les Seahawks se retrouveront au CenturyLink Field à Seattle, où ils se disputeront la finale de la conférence Nationale, dimanche prochain (15 h). Complètement dominés lors de la deuxième demie du premier affrontement, les Packers devraient offrir plus d'opposition aux Seahawks - à condition qu'Aaron Rodgers soit efficace, bien entendu.

L'état du mollet blessé de Rodgers sera d'ailleurs le sujet de la semaine du côté de la NFC. Le quart des Packers a suffisamment bien joué dans les 30 dernières minutes de jeu pour éliminer les Cowboys de Dallas, dimanche, mais le défi sera autrement plus important le week-end prochain.

En raison du front défensif des Seahawks et du fameux 12e homme qu'est la foule survoltée du CenturyLink Field, bien sûr, mais aussi parce que les receveurs des Packers en auront plein les bras contre ce qui est peut-être la meilleure tertiaire des 20 dernières années dans la NFL. Le pauvre Eddie Lacy aura sûrement quelques maux après le choc contre la défense de feu des Seahawks.

On parlera de Rodgers pendant toute la semaine, ce qui fera sûrement l'affaire de Russell Wilson, qui continue de briller malgré un groupe de receveurs des plus ordinaires. On radote, mais c'est ça quand même. Cela dit, Jermaine Kearse, Doug Baldwin, Luke Wilson et Ricardo Lockette trouvent généralement le moyen de réussir assez de jeux pour gagner, aidés qu'ils sont par la double menace au sol que représentent Wilson et Marshawn Lynch.

Aucune pression

Certains amateurs espéraient sûrement un autre match éliminatoire entre Peyton Manning et Tom Brady. Or, les Broncos n'auraient pas été de taille contre des Patriots qui seront gonflés à bloc, voulant éviter à tout prix une troisième défaite de suite en finale de l'Américaine. N'avez-vous pas senti que les Broncos allaient perdre pendant tout leur match contre les Colts, dimanche? À plat du début à la fin.

Les Pats ont servi quelques raclées à Andrew Luck et aux Colts au cours des dernières saisons, mais l'équipe de Chuck Pagano semble avoir gagné en maturité dernièrement. Sa série de plus de 8 minutes qui a mené au placement de 30 verges d'Adam Vinatieri au quatrième quart, hier, en est une belle preuve. Les Broncos savaient que les Colts opteraient pour des jeux au sol, mais ceux-ci ont tout de même réussi à se donner une avance de 11 points qui a porté le coup de grâce à l'ennemi.

Les Colts n'ont pas déniché un bon demi offensif, ils en ont trouvé deux. Inconnus de tous ou à peu près il n'y a pas si longtemps, les jeunes Daniel Herron et Zurlon Tipton ont ajouté une nouvelle dimension à leur attaque, qui était déjà bien étoffée.

Si la ligne offensive et la défense des Colts jouent comme elles l'ont fait à Denver, ils pourraient continuer de brouiller les cartes. Qui plus est, ils ont atteint un nouveau plateau et ont suivi leur progression en gagnant dimanche, ce qui devrait leur permettre de jouer sans aucune pression, dimanche prochain (18 h 30) à Foxborough.

Ce ne sera pas le cas du côté des Patriots. En plus de vouloir faire oublier leurs nombreux échecs en séries depuis une décennie (des quatre équipes toujours en lice, ce sont eux dont le dernier titre date le plus), ils savent fort bien que leur proverbiale «fenêtre d'opportunité» avec Tom Brady ne restera pas ouverte encore très longtemps.

Brady aura 38 ans en août, et comme on a pu le constater dimanche, les quarts à la fin de la trentaine peuvent perdre leurs habiletés à tout moment. Le grand Peyton n'est peut-être pas au bout du rouleau, mais il ne s'est probablement jamais senti aussi loin d'un titre du Super Bowl que ce matin.

Les quarts à l'avant-plan

Quelle sera l'histoire principale dans les deux semaines qui précéderont le 49e Super Bowl, qui aura lieu dans deux semaines à Phoenix? Ce qui est sûr, c'est qu'elle tournera encore autour des quarts-arrière.

Brady contre Rodgers? Le meilleur quart de la présente décennie et le meilleur de la précédente. Rodgers contre Luck? Le meilleur quart de la présente décennie et celui qui sera probablement le meilleur de la prochaine. Brady contre Wilson? Deux quarts qui ont remporté le Super Bowl à leur deuxième saison après avoir été boudés au repêchage. Wilson contre Luck? L'avenir de la ligue à la position la plus importante.

Brady, Luck, Rodgers et Wilson. Comme par hasard, les quatre meilleurs quarts de la ligue se retrouvent en finales d'association.