Tom Brady et Peyton Manning sont peut-être les deux plus grands quarts-arrière de l'histoire de la NFL. Andrew Luck et Russell Wilson font déjà partie de l'élite du circuit et y resteront pour longtemps. Mais actuellement, c'est Aaron Rodgers qui occupe l'Everest des quarts-arrière de la ligue.

Les qualités de joueur de Rodgers sont nombreuses, et on a pu toutes les voir dans la victoire de 26-21 des Packers contre les Patriots de la Nouvelle-Angleterre, dimanche à Green Bay: puissance de bras, précision phénoménale, lecture du jeu infaillible ou presque, constance, agilité pour s'esquiver et gagner des verges importantes, sang-froid.

Brady a complété 22 de ses 35 passes pour 245 verges, deux touchés et aucune interception. Il a bien joué, mais Rodgers a un peu mieux fait que lui. Le maestro des Packers a réussi 24 de ses 38 passes pour 368 verges, deux touchés et aucune interception.

On savait que Bill Belichick et les Patriots compliqueraient le travail de Rodgers en concentrant leurs efforts défensifs sur ses deux principales cibles, Jordy Nelson et Randall Cobb. La stratégie a relativement bien fonctionné, alors que Nelson n'a capté que deux passes et que Cobb a été discret pour une bonne partie du match.

Rodgers s'est cependant tourné vers ses receveurs de soutien, dont la recrue Davante Adams, qui a terminé la rencontre avec six attrapés et 121 verges. Eddie Lacy a également offert une bonne contribution avec 115 verges d'attaque.

Les Packers auraient gagné plus facilement s'ils avaient été plus productifs près de la zone des buts. Similairement à ce qu'elle faisait il y a une douzaine d'années, la défense des Patriots a été à son mieux dans la fameuse «zone rouge». Mason Crosby a donc tenté cinq placements et en a réussi quatre.

L'attaque des Pats a connu de bons moments. Brandon LaFell a marqué deux beaux touchés, LeGarrette Blount a couru avec conviction et puissance et Rob Gronkowski a réussi un spectaculaire jeu qui a nécessité les efforts de quatre rivaux.

L'unité de Dom Capers a toutefois suffisamment bien joué pour permettre aux Packers de remporter leur neuvième victoire, qui leur a permis de rejoindre les chancelants Cardinals au premier rang de la Nationale. Et notons que les Packers ont perdu les services du demi de coin Sam Shields tôt dans le match en raison d'une commotion cérébrale.

Une deuxième manche en février?

Les duels tant attendus comme celui de dimanche sont souvent décevants. Le choc au Lambeau Field a toutefois été à la hauteur des attentes. L'intensité était digne d'un match de séries.

Reverrons-nous ces deux équipes au Super Bowl dans deux mois? Si les blessures ne changent pas la donne, les probabilités sont très bonnes. Les deux clubs devraient obtenir l'avantage du terrain dans leur conférence, leurs défenses sont améliorées et ils sont menés par de brillants entraîneurs-chefs et des quarts extraordinaires.

Tout a été dit au sujet du génie de Belichick, mais dimanche, Mike McCarthy a eu le meilleur sur le grand manitou des Pats. L'un des plus brillants entraîneurs offensifs de la ligue, McCarthy a orchestré un excellent plan de match qui a permis à ses joueurs d'accumuler 478 verges, dont 347 en première demie. C'est très impressionnant compte tenu de la présence de Darrelle Revis de l'autre côté du ballon.

Après le match de dimanche, qui ne souhaiterait pas une finale Patriots-Packers? Certainement pas le bouillant Brady. L'avez-vous vu fulminer lorsque les Packers se sont assurés de l'emporter dans les dernières minutes de jeu? Des images qu'on reverra assurément à quelques reprises si les deux organisations se retrouvent à Glendale.

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EN HAUSSE: LES BENGALS

Ce ne fut pas très joli, mais les Bengals de Cincinnati ont remporté leur troisième victoire de suite - toutes à l'étranger - en défaisant les Buccaneers de Tampa Bay, 14-13. Il s'agissait d'une cinquième victoire à ses six derniers matchs pour l'équipe de Marvin Lewis, qui a augmenté son avance au sommet de la division Nord de l'AFC alors que les Ravens, les Steelers et les Browns se sont tous inclinés.

EN BAISSE: LES STEELERS

Les Steelers ont perdu un autre match dans lequel ils étaient largement favoris, cette fois contre les Saints. Et la marque finale de 35-32 n'indique pas l'allure de la rencontre, puisque les Steelers ont marqué 16 points dans les trois dernières minutes. Depuis leurs impressionnantes victoires contre les Colts et les Ravens, les Steelers ont perdu contre les Jets et les Saints et ont vaincu les Titans de peine et de misère.

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Les chiffres du jour

5

J.J. Watt a poursuivi son excellente campagne dans la victoire de 45-21 des Texans aux dépens des Titans. Il a notamment récupéré un échappé qu'il a lui-même provoqué à l'aide de l'un de ses deux sacs. Il a inscrit son cinquième touché de la saison en captant une passe d'une verge de Ryan Fitzpatrick deux jeux plus tard. Un ailier rapproché lorsqu'il était plus jeune, Watt totalise maintenant cinq touchés en 2014. Selon l'Elias Sports Bureau, Watt est le premier joueur de ligne défensive à marquer cinq majeurs au cours d'une saison depuis 1944.

238

Watt n'est pas le seul joueur des Texans à s'être illustré. Le quart Ryan Fitzpatrick a établi une nouvelle marque d'équipe en lançant six passes de touché, et DeAndre Hopkins a capté neuf passes pour des gains de 238 verges, lui dont le sommet en carrière était auparavant de 117 verges. L'ailier espacé de 22 ans a également marqué ses cinquième et sixième touchés de la saison.

1

Venu en relève à Brian Hoyer, qui connaissait un match difficile. Johnny Manziel a réussi le premier touché de sa carrière avec une course de 10 verges. Manziel a complété cinq de ses huit passes pour 63 verges. Les Browns se sont inclinés, 26-10, devant les Bills.