Personne ou presque ne doute que Jadeveon Clowney a le talent pour devenir l'un des meilleurs joueurs défensifs de sa génération. La question est plutôt de savoir s'il possède la détermination pour le faire.

C'est grâce à son fameux plaqué aux dépens de Vincent Smith lors de l'Outback Bowl du 1er janvier 2013 que Clowney s'est fait connaître du grand public. Mais les gens qui suivent le football de la NCAA de près le connaissaient déjà depuis un bon moment. L'ailier défensif était le meilleur joueur issu des écoles secondaires lorsqu'il est arrivé dans la NCAA en 2011.

Si Clowney avait été admissible au repêchage de la NFL de l'année dernière, il y a peu de doute qu'il aurait été le premier joueur sélectionné. L'ancienne vedette des Gamecocks de l'Université de la Caroline-du-Sud pourrait encore être le premier espoir à monter sur la scène du Radio City Music Hall, jeudi soir, mais ce n'est plus qu'une simple formalité.

«C'est l'un de mes objectifs d'être repêché au premier rang. J'étais classé le meilleur joueur du pays en sortant de l'école secondaire et je veux que ce soit le cas de nouveau», a lancé Clowney lors du «combine» de la NFL, en février dernier à Indianapolis.

Clowney a démontré une fois de plus qu'il était un spécimen rare lors du «combine». Il a officiellement couru la distance de 40 verges qui sert à mesurer la vitesse des espoirs en 4,53 secondes, un temps supérieur à celui de plusieurs ailiers espacés. Pour un colosse de 1,96 m et 121 kg (6 pi 5 po et 266 lb), c'est un résultat phénoménal.

Mais au risque de se répéter, les qualités de joueur de Clowney n'ont jamais fait de doute. Dominant en 2012, il a été nommé le joueur défensif par excellence de la SEC, qui est sans contredit la meilleure conférence de la NCAA. Sa décevante saison de 2013 a toutefois ouvert la porte aux sceptiques.

Ennuyé par quelques blessures, Clowney a terminé la saison dernière avec 41 plaqués et seulement 3 sacs du quart. Comment expliquer une si faible production d'un joueur aussi talentueux?

Selon bien des observateurs, la réponse est fort simple: parce que Clowney ne fournit pas l'effort nécessaire. Steve Spurrier n'a d'ailleurs rien fait pour changer les perceptions au sujet de son ancien joueur lorsqu'il a été interviewé par le NFL Network lors de la semaine du «combine», il y a trois mois. L'entraîneur-chef des Gamecocks a noté que Clowney ne mettait pas autant d'ardeur au travail que certains de ses coéquipiers.

«Son éthique de travail est bonne, mais pas autant que celle de Marcus Lattimore, de Stephon Gilmore, de Melvin Ingram et d'autres. Cela dit, après la remise du ballon, il possède des habiletés que personne d'autre ne possède», a analysé Spurrier.

Clowney a avoué que sa dernière saison universitaire ne s'était pas déroulée comme il l'avait anticipé, mais il a soutenu que son jeu individuel était secondaire aux succès des Gamecocks.

«J'avais de très grandes attentes pour moi-même au début de la saison, mais les choses ne se sont pas déroulées comme prévu. Il y a eu beaucoup de hauts et de bas, mais on a gagné 11 matchs, ainsi que notre match de Bowl. On a terminé au quatrième rang du pays pour la première fois de l'histoire de notre université», a rappelé Clowney lors d'une entrevue au «combine». «Je n'étais pas préoccupé par mes statistiques, je voulais seulement gagner», a-t-il ajouté.